L’équipe dirigée par Vieux Pathé Diallo fait son entrée en compétition dimanche face à la Côte d’Ivoire. Une victoire pourra, déjà, donner des espoirs de qualification dans un groupe C dit de la mort.
La version locale des Aigles du Mali fait son entrée dans la deuxième édition du championnat d’Afrique des nations dont le coup d’envoi sera donné demain vendredi dans la capitale soudanaise. Ce sera contre la Côte d’Ivoire. Pour les poulains de Vieux Diallo, face à l’ogre ivoirien, il faudra d’une part prendre sa revanche de la défaite concédée lors de la dernière édition du tournoi UEMOA qui s’est jouée au Niger.
Mais surtout, d’autre part, remporter une victoire qui pourra s’avérer déterminante pour la qualification. Car en fait, le tirage a placé la RDC, championne de la 1ère édition en Côte d’Ivoire, en tête du groupe C avec comme adversaires le Cameroun, le Mali et la Côte d’Ivoire au premier tour. Les Léopards dont l’ossature sera, une fois de plus, bâtie autour du TP Mazembe, vainqueur de la dernière ligue des champions, se rendront au Soudan avec l’ambition de conserver le titre.
On sait que le TP Mazembe est une équipe qui a montré sa puissance en Afrique avec la ligue des champions, la coupe du monde des clubs et la Super coupe, partant la RDC sera l’équipe à battre. Si bien que la tâche s’annonce difficile pour les troupes de Santos Mutubile qui devront croiser sur leur chemin une équipe revancharde des Lions Indomptables du Cameroun. En effet, lors de la 1ère édition, les Congolais avaient éliminé les Camerounais pour se qualifier à la phase finale.
Il est alors facile de comprendre que la première sortie du Mali face à la Côte d’Ivoire paraît plus que jamais importante. Avec un groupe constitué des meilleurs joueurs du championnat local hormis les juniors, les Aigles du Mali devraient être capables cette fois de dominer les Eléphants de Côte d’Ivoire.
Ceux-ci, sous les ordres de l’entraîneur Kouadio Georges ont à cœur de faire mieux que la première édition dans une poule si difficile. «Nous avons en projet de faire mieux qu’à la première édition du CHAN à Abidjan. Nous n’allons pas au Soudan pour être encore les derniers de la classe», a lancé Kouadio Georges lors de la conférence de presse qu’il a animée lundi dernier. Mieux, il veut retourner au bercail avec une médaille. « Sachez que nous allons à cette compétition pour gagner. Nous n’allons pas nous laisser faire, nous allons nous battre pour atteindre cet objectif ».
Mais dans le groupe C, les observateurs ivoiriens doutent de la capacité des Eléphants locaux à avoir les armes nécessaires pour atteindre le Cap des quarts. Ils estiment que leurs favoris n’ont pas eu un temps. Et ce fait est soutenu et déploré par leur entraîneur Kouadio Georges.
«Nous devions normalement avoir deux semaines de préparation avant de nous rendre au Soudan. Mais, compte tenu du fait que la plus part des joueurs sélectionnés sont dans des clubs qui participent aux préliminaires des coupes africaines, nous n’avons pas mis en place notre plan de travail. C’est bien dommage », avait indiqué Kouadio Georges.
Son homologue du Mali a, lui aussi, regretté le calendrier de la CAF qui l’a empêché d’exécuter son plan de préparation. Si bien que le Mali s’est contenté d’un regroupement d’une dizaine de jours à Kabala à la suite duquel le staff technique a communiqué le nom des 23 joueurs qui défendront les couleurs du pays. Avec un championnat d’un niveau bien apprécié, ce qui lui a valu de figurer dans le Top 12 des meilleurs championnats d’Afrique, le Mali est capable de passer au moins ce cap du premier tour. A condition que l’encadrement technique soit à la hauteur, car les joueurs paraissent suffisamment compétitifs au regard de leur temps de jeu cumulé.
Souleymane Diallo
Envoyé spécial
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