Championnat national : Le stade malien s’envole en tête

1

Les Blancs ont fait le trou en s’imposant 2-1 face aux Onze Créateurs dans le duel au sommet de la troisième journée.
Avec 7 points, les pensionnaires de Sotuba sont désormais maîtres du jeu et occupent la pole position dans la course au titre

La troisième journée du carré s’est jouée lundi au stade Modibo Keïta. En première heure, le Réal a dominé le Djoliba 1-0 et en deuxième heure, les Stadistes ont renversé 2-1 les Onze Créateurs après avoir été menés 1-0 au score. L’enjeu des deux rencontres de cette troisième journée était très important pour chacune des quatre équipes en course pour le titre suprême. Pour les Stadistes et les Créateurs, l’enjeu était la première place du classement, alors que le Djoliba et le Réal avaient impérativement besoin d’une victoire pour garder le contact avec la tête du peloton.
On connaît la suite : le Stade malien et le Réal ont fait le boulot en engrangeant les trois points de la victoire, mais la journée a été fatale pour le Djoliba et les Onze Créateurs. Pour les joueurs de Niaréla qui affichent 4 points au compteur, la course n’est pas encore terminée parce qu’il y a encore 9 points à prendre lors de la manche retour. Mais pour l’équipe de Hérémakono (2 unités), les carottes sont presque cuites et il faudra plus qu’un miracle pour un renversement de situation.
Face au Stade malien, les choses avaient pourtant bien commencé pour les joueurs de Djibril Dramé. Pas seulement parce que l’équipe a été la première à ouvrir le score (26è min, 1-0, but de Cheickna Samaké sur penalty), mais aussi parce que les joueurs de Niaréla ont dominé leurs adversaires dans le jeu pendant presque tout le match. Dès la 10è minute, les protégés de Djibril Dramé annonceront la couleur avec cette tentative du meneur de jeu Souleymane Dembélé, avant de débloquer le tableau d’affichage peu avant la demi-heure (1-0, 26è min).
Galvanisés par ce but, les Créateurs multiplient les alertes dans le camp adverse à l’image de cette incursion de Bourama Sidibé qui confondra vitesse et précipitation au moment d’armer sa frappe (35è min) ou encore cette tentative  d’Abdou Kanouté (37è min). A quelques minutes de la mi-temps et au plus fort de la domination des Créateurs, le Stade malien obtient à son tour un penalty. Une action provoquée par Aboubacar Diarra qui se rendra lui-même justice (1-1, 38è min).
Au retour des vestiaires, l’entraîneur du Stade malien Mamoutou Kané décide de changer de dispositif tactique en intégrant un nouveau joueur à vocation offensive, Siékoua Diomandé. C’est le tournant du match pour les Blancs puisque dès son apparition sur la pelouse, l’ailier droit du Stade malien prend les choses en main et joue le rôle de tireur de ficelle pour les siens. C’est lui qui délivrera la passe décisive à Moussakoye Diallo peu avant l’heure de jeu, permettant ainsi aux Blancs de prendre l’avantage au tableau d’affichage (2-1, 51è min).
Après ce renversement de situation, les pensionnaires de la commune II jetteront toutes leurs forces dans la bataille pour obtenir au moins le partage des points, mais en vain. La défense de Sotuba restera vigilante jusqu’au coup de sifflet final de l’arbitre central, Gaoussou Kané. Après ce revers, les Onze Créateurs peuvent nourrir des regrets mais sur l’ensemble du match, il faut admettre que les Blancs ont été plus efficaces sur le plan offensif. Le mérite en revient aux joueurs, mais aussi au coach Mamoutou Kané «Mourlé» qui a été bien inspiré de lancer Siékoua Diomandé dans le grand bain au bon moment.  Avant le choc entre le Stade malien et les Onze Créateurs, le public du stade Modibo Keïta avait assisté à un autre classique non moins intéressant qui a opposé le Réal et le Djoliba. Là aussi, les filets ont tremblé mais les spectateurs ont dû se contenter d’un petit but, œuvre du Réaliste El Hadji Salim Bah qui a frappé en fin de première période (1-0, 38è min). En deuxième période, le Réal évoluera en infériorité numérique pendant une vingtaine de minutes (expulsion du milieu défensif, Mamadou Zerbo), mais malgré ce mauvais coup du sort, les protégés de Moussa Keïta «Dougoutigui» réussiront à préserver leur maigre avance jusqu’au bout.
Le Réal inflige ainsi sa première défaite au Djoliba et enfonce l’équipe de Hérémakono qui n’avait pu engranger que deux points lors des deux premières journées du carré d’as. Bon dernier du classement, le Djoliba a déjà 5 points de retard sur le leader, le Stade malien et laisse un boulevard devant son grand rival.  En tout cas, les Stadistes sont désormais maîtres de leur destin et il leur suffit de faire le plein lors de la manche retour pour être sacrés champions du Mali 2015-2016.

D. Coulibaly

Lundi 19 septembre au stade Modibo Keïta
Réal-Djoliba : 1-0
But d’El Hadji Salim Bah (38è min).
Arbitrage de Gaoussou Kané assisté de Drissa Niaré et Bréhima Konaté.
Expulsion de Mamadou Zerbo du Réal (70è min)
Réal : Boubacar Sogoba, Moussa Ballo, Aboubacar Doumbia, Mohamed B. Diallo, Mohamed Camara (cap), Mohamed Sangaré, Mamadou Zerbé (expulsé), El Hadji Salim Bah, Aboubacar Camara (Bourama Coulibaly), Makan Samabaly (Folarin T. Tolani) et Abdramane Traoré. Entraîneur : Moussa Keïta «Dougoutigui».
Djoliba : Adama Keïta, Seydou Diallo, Abdoulaye Traoré (cap), Youssouf Traoré, Broulaye Sangaré (Mamadou Tounkara), Seydou M’Baye, Soumaïla Sidibé, Lassine Diarra, Drissa Ballo (Cheick T. Niang), Lassine Keïta (Modibo Haïdara) et Mohamed N’Diaye. Entraîneur : Nouhoum Diané.

Stade malien-Onze Créateurs : 2-1
Buts de Cheickna Samaké (26è min sp) pour les Onze Créateurs, Aboubacar Diarra (38è min sp) et Moussakoye Diallo (51è min) pour le Stade malien.
Arbitrage de Harouna Coulibaly assisté de Adama S. Koné et Modibo Samaké
Stade malien : Djigui Diarra (cap), Issaka Samaké, Mamadou Doumbia, Babou Fofana, Sory Traoré, Moussa Coulibaly, Aboubacar Diarra (Gounè Niangadou), Sékou Gassama (Sékoua Diomandé), Moussakoye Diallo, Ousmane Diabaté et Moussa Koné (Mamadou Coulibaly). Entraîneur : Mamoutou Kané «Mourlé».
Onze Créateurs : Cheick A. C. Sy, Boubacar Samassékou (cap), Ousmane Diarra (Namory Traoré), Sékou Diarra, Karim A. S. Kouyaté, Souleymane Dembélé, Abdou Kanouté, Harouma Samaké (Zoumana Sidibé), Lassine Soumaoro, Cheicknè Samaké et Bourama Sidibé. Entraîneur : Djibril Dramé.

Ballon d’or : FRANCE FOOTBALL
RéCUPERE SON TROPHEE

Après six ans de partenariat avec la FIFA, l’hebdomadaire France Football a récupéré la gestion du trophée individuel le plus prestigieux du football, le Ballon d’or. Un retour aux basiques qui va en ravir certains et qui s’accompagne de quelques changements.
Wesley Sneijder et Franck Ribéry doivent pester intérieurement. Le Néerlandais et le Français auraient été élus Ballon d’or, respectivement en 2010 et en 2013, si la formule de vote n’avait pas changé suite à l’accord passé entre France Football, le créateur du trophée, et la FIFA. Pendant six ans, cette collaboration entre l’hebdomadaire et l’instance dirigeante du football mondial, pour ne faire qu’un seul et unique trophée individuel – exit le FIFA World Player -, a sacré le duo Lionel Messi et Cristiano Ronaldo. L’Argentin en a récolté 4, le Portugais 2. Le talent individuel des deux hommes avait fait la différence à chaque fois, grâce aux votes des capitaines et des sélectionneurs. Ces derniers tentaient parfois de ménager les egos et les susceptibilités en votant pour leurs partenaires de club ou leur joueur. Désormais, tout cela est de l’histoire ancienne, les journalistes sont à nouveau seuls décideurs de l’élection.
Mais en six ans, le monde a bougé, le football a bougé et le Ballon d’or qui fête ses 61 ans s’offre un petit lifting. Des détails, mais qui ont leur importance. Désormais la liste des joueurs retenus en lice pour la victoire finale, dont on ignore encore la date de publication, sera de 30 et non de 23. L’étape intermédiaire des trois finalistes, qui se résumait souvent aux questions « qui accompagnera Messi et Ronaldo sur le podium? », ou encore tout simplement « qui sera troisième », est supprimée. Enfin, la date de remise du trophée est avancée de quelques semaines, elle aura lieu en décembre de l’année et non en janvier de la suivante. Evidemment, exit le gala dans les locaux de la FIFA à Zurich.
Assistera-t-on au sacre d’un nouvel homme après huit années de domination sans partage de Messi et  Ronaldo ? Réponse en décembre.

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. BLANC JOUE, BLANC GAGANE. Celui qui n’est pas content n’a qu’à bien jouer pour gagner.

Comments are closed.