Les deux favoris de la compétition terminent, respectivement premier et deuxième du classement, tandis que la J. A. complète le podium.
La phase aller du championnat national a pris fin dimanche dernier avec les rencontres de la 15è journée. Le Djoliba (37 pts), le Stade malien (31 pts) et la J. A. (26 pts) forment le peloton de tête du classement à mi-parcours de la compétition. Six points séparent le leader et son dauphin stadiste qui compte cinq unités de plus que le troisième du classement, la J. A.
Pour le reste, les 16 clubs du championnat se tiennent dans un mouchoir de poche et le capital-point des équipes se situe entre 37 et 9. Le plus grand écart est à l’actif du Djoliba qui compte six longueurs d’avance sur son poursuivant immédiat, le Stade malien. Le quatrième du championnat, l’AS Bakaridjan affiche 25 points au compteur, contre 24 et 23, respectivement pour l’ASKO et le CSD. A mi-parcours, Bakaridjan est donc la meilleure équipe de l’intérieur devant le CSD. Quant aux trois autres représentants des ligues régionales, à savoir le Nianan, le Sigui et le Stade malien de Sikasso, ils occupent, respectivement les 11è, 14è et 15è rangs du classement. Le Djoliba est la seule équipe invaincue de cette phase initiale. En 15 matches, les Rouges ont totalisé 11 victoires et 4 nuls. Aussi, l’équipe de Hérémakono a la meilleure défense du championnat avec seulement 3 buts encaissés. Mais sur le plan offensif, le Djoliba occupe la deuxième place du classement avec 20 buts marqués, loin derrière le Stade malien qui a fait trembler les filets 28 fois. Sans être spectaculaire, l’équipe de Aliou Badra Diallo a su jouer pour l’essentiel.
En s’appuyant sur une défense solide à l’image duo Salif Coulibaly-Mohamed O. Konaté ou des latéraux Seïdouba N’Diaye et Issa Traoré et un milieu compacte, technique et parfois physique (Issa M. Traoré, Aliou Bagayogo, Idrissa Traoré, Idrissa N. L. Traoré), les Rouges ont fait le plein lors des dix premières journées, totalisant dix victoires. Cerise sur le gâteau, le keeper Aly Yirango n’a encaissé aucun but lors de cette belle série de son équipe, soit 900 minutes d’invincibilité. C’est une première dans l’histoire du championnat et le record du jeune gardien des Rouges s’annonce difficile à battre.
Comme indiqué plus haut, au niveau de la ligne d’attaque, la réussite a pris du temps à venir. L’attaque djolibiste a longtemps tourné avec une moyenne d’un but par match, avant d’allumer son premier feu d’artifice lors de la 13è journée face à l’AS Bakaridjan surclassée 3-1. Le retour de Lassana Diarra, après une longue blessure, a donné un nouveau souffle à l’équipe du technicien Aliou Badra Diallo, qui avait connu 3 nuls successifs avant de renouer avec la victoire. Lors du dernier match de la phase aller, le Djoliba s’est montré spectaculaire en explosant le Nianan 4-1.
La phase aller terminée, le plus difficile est à venir pour le Rouges. Le capitaine Issa Traoré et ses coéquipiers doivent poursuivre sur cette lancée s’ils veulent rester en tête du peloton et reconquérir un titre qui les fuit depuis deux ans. En tout cas, le Stade malien n’est pas loin et ce n’est pas la première fois que le Djoliba se retrouve avec 6 longueurs d’avance sur son grand rival. A la sortie de la 7è journée déjà, 6 points séparaient les deux équipes (19 pour le Djoliba contre 13 pour le Stade). Les Blancs ont pu réduire l’écart jusqu’à deux points avant de trébucher deux fois face, respectivement aux Onze Créateurs (1-1) et au CSD (0-0). Il reste encore 15 journées et rien n’est joué entre les deux poids lourds.
Derrière Rouges et Blancs, la J. A. (26 pts), l’AS Bakaridjan (25 pts), l’ASKO (24 pts) et le CSD (23 pts) sont les mieux placés pour jouer les trouble-fête, tandis que le Réal, le COB et le CSK doivent impérativement hausser le niveau de leur jeu pour espérer se relancer. Concernant, les trois promus à savoir le Sigui, l’ASOM et le Nianan (le Stade malien de Sikasso évoluait en D1 l’année dernière) ils se sont plutôt bien comportés lors de cette première phase du championnat. L’ASOM (17 pts) et le Nianan (16 pts) occupent, respectivement les 10è et 11è places du classement, tandis que le Sigui (un match de moins) a rétrogradé au 14è rang, suite à sa lourde défaite contre l’ASB (15è journée).
En 119 matches, 224 buts ont été marqués. Les deux plus gros scores sont à mettre à l’actif du Stade malien de Bamako et de l’ASOM qui ont infligé un cinglant 5-0 au Sigui et à l’AS Police. Le chiffre 5 est également le plus grand nombre de buts en une rencontre.
La plus mauvaise attaque de la phase aller est celle du Stade malien de Sikasso, qui n’a inscrit que 7 buts en 15 matches, soit une moyenne de 0,4 but par match. Derrière l’équipe de la Ville verte, on retrouve l’AS Police et le Sigui qui ont marqué chacun 8 buts. La défense la plus hermétique est celle du Djoliba (3) qui devance le Stade malien de Bamako (7). La J.A. et l’AS Bakaridjan (9 buts chacun) complètent le podium. La défense la plus perméable est celle de l’AS Police qui encaissé la bagatelle de 23 buts, soit 1,5 buts par match. Le Nianan (21) et le Stade malien de Sikasso (20) occupent les 2è et 3è places.
Le Djoliba a totalisé le plus grand nombre de succès (11) et devance le Stade malien de Bamako (9) et la J. A. (8). La performance des Rouges tranche avec celle de l’AS Police qui n’a enregistré qu’une seule victoire lors de cette phase aller. Les Policiers ont également accumulé le plus grand nombre de défaites (8) à égalité avec le Stade malien de Sikasso. Avec 9 buts, l’attaquant de la J. A., Bougadary Fomba termine meilleur buteur devant Boubacar Bangoura du Djoliba et Lassana Diarra de l’ASOM qui ont marqué chacun 8 buts.
Ladji Madihéry Diaby
mercredi 21 mars 2012