La seconde journée du championnat prit fin ce Dimanche 21 Décembre 2008. La journée fut marquée par le derby local Stade Malien de Bamako-Djoliba AC. Le match débuta sur des chapeaux de roues pour les djolibistes qui investirent le camp stadiste, semant ainsi la panique dans la défense blanche.
Plusieurs fois, l’ailier gauche djolibiste Lassana Diarra s’enfonça sur son côté laissant pantois son vis-à-vis Djibril Sacko, pour servir son attaquant de pointe Abouta. Celui-ci fortement muselé par le stoppeur Souleymane Tapsoba, peina à retrouver ses marques. Peu après la tempête, le stade sous la houlette de son meneur de jeu Adama touré, posa la balle en essayant de faire courir l’adversaire.
A la 18ème minute de jeu, Adama touré s’enfonça dans la défense rouge comme du couteau chaud dans du beurre, seul face à Bathily, il trouva le moyen de rater l’ouverture du score. Au plus fort de la domination stadiste,soit à la 20ème minute, Janvier Abouta hérita d’une balle de son médian Lamine Diawara, fixa Tapsoba et adressa une passe à Souleymane Dembélé. Celui-ci, dribbla le portier stadiste pour tirer sur le poteau, Lassana Diarra en embuscade se chargea d’ouvrir le score.
Pris de panique, les blancs manquèrent de peu la correctionnelle. Par deux fois aux 23ème et 25ème minutes, les attaquants djolibistes Kobina et Abouta manquèrent le cadre. Perreira, le coach stadiste replaça ses troupes. Quinze minutes plus tard, Cheick DOumbia dit Makoun, surpris Bathily en expédiant un boulet sur son poteau gauche. Moussa Diallo dans l’éventail de récupération (seul face au portier) mit la balle hors cadre. Peirreira le remplaça juste après cette action par Bakary Coulibaly.
Le Stade commença à gagner la bataille du milieu de terrain, grâce à son lutin Makoun qui fut premier sur toutes les balles et empêcha les djolibistes de développer leur jeu. A quelques minutes des oranges, Adama Touré toujours lui, servit idéalement Aboubacar Tambadou, celui-ci aussi, seul face au portier adverse trouva le moyen d’envoyer le cuir à côté du cadre. Karembé renvoya les deux équipes sur le score de 1-0 en faveur du Djoliba AC.
A la reprise, les stadistes poussèrent pour revenir à hauteur de leurs adversaires. Sur un corner tiré par Sylla Aboubacar à l’heure de jeu, Hilaire Notébé butta sur Bathily, Adama Touré du revers du pied expédia la balle dans les filets rouges. Les deux coaches effectuèrent alors des changements.
Côté djoliba Janvier Abouta, Nouhoum Kobina et Dembélé Souleymane cédèrent leurs places à Karim Sogoba, Bouramablen Traoré et Seydoufing Traoré. Côté Stade, Seydou Ballo entra en lieu et place d’Abdoulaye Sidibé. Peu après, Seydou Ballo se joua de son vis-à-vis Bangoura comme il y a deux semaines de cela (COUPE INPS), adressa un centre parfait que Bako ne put reprendre malgré son tacle offensif.
Quelques minutes plus tard, Adama Touré, fit mine de centrer, sa balle trouva le point d’intersection entre la transversale te le poteau droit de Bathily. Les djolibistes reprirent la direction sous la houlette du technicien Lamine Diawara. Mais ils ne purent inquiéter Soumeyla Diakité à cause de leur entêtement à vouloir toujours jouer sur Lassine Diarra. Ce dernier, fit passer à Djibril Sacko un après-midi d’enfer.
Malheureusement pour lui ces centres ne purent parvenir à Bouramablen Traoré et Sogoba. A quelques minutes de la fin, le Stade sentant un coup à jouer, jeta toutes ses forces dans la bataille. Adama Touré, lança en profondeur Bako qui seul face au portier, fut repris au dernier moment par le défenseur djolibiste Kalilou Doumbia au prix d’un tacle propre. A la dernière minute du temps additionnel, Karembé accorda un coup franc au Stade sous la forme d’un demi-corner.
Au moment de le tirer, le referee s’empara de la balle pour siffler la fin des quatre vingt dix minutes au levé raison par leur capitaine Soumeyla Diakité. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce fut le meilleur derby de ces quinze dernières années. Le public ne s’ennuya en aucun moment.
AS Real – ASKO | 1 – 1 |
CSK – Bakaridjan | 1 – 1 |
Onze Créateurs – AS Bamako | 0 – 0 |
Stade Malien Bamako – Djoliba AC | 1 – 1 |
USFAS – Jeanne d’Arc Bamako | 1 – 0 |
Stade Malien Sikasso – Al Farouk | 2 – 1 |
Duguwolofila – CO Bamako | 1 – 1 |
Le saviez-vous ? La première affaire de corruption dans le foot professionnel
Dimanche 05 Juin 1927, le derby turinois oppose la Juventus et le Torino en Italie.C’est un match décisif pour le titre de champion d’Italie. Le Torino l’emporte 2-1 sur son rival. En Septembre de la même année, l’hebdomadaire romain Il Tifone, révèle qu’un défenseur Juventino du nom de Luigi Allemandi, aurait levé le pied pour permettre au Torino de gagner et à certains parieurs clandestins de ne pas perdre leurs sous.
Pour accomplir cette besogne, Allemandi aurait perçu 25 000 LIRES (soit deux ans de salaire d’un professeur d’université ou d’un magistrat). Le 03 Novembre 1927, les dirigeants du TORINO passent aux aveux. Le titre de champion d’Italie leur est retiré, leurs dirigeants sont suspendus à vie ainsi que le joueur de la JUVENTUS Luigi Allemandi. Même si ce dernier fut amnistié quelques années plus tard e remporta la coupe du monde 1934 avec l’Italie, son nom restera toujours lié à celui du premier scandale de corruption du football professionnel, appelé celui du « il caso Torino ».
Afin que nul n’oublie : Le maréchal de Douala, Mbappé Leppé (source photo : peuplesawa.com)
Au sein de cette formation, évolue un joueur grand de taille, doté d’une frappe de balle puissante. Il s’appelle Samuel Mbappé Leppé. Dans son pays, le Cameroun il est surnommé le Maréchal. Il débute sa carrière dans les années 50 à Douala avec son club unique l’Oryx de Douala appelé l’Oryx Bellois. Après son sacre de 1965 contre le Stade Malien, il se lance une nouvelle fois à l’assaut de la compétition africaine.
En demi-finale de l’année 1966, il rencontre le Réal de Bamako. Cette fois-ci, Salif Keïta et ses partenaires vengent le Stade Malien et s’offrent l’Oryx Bellois à l’aller à Douala comme au retour à Bamako. Il assiste néanmoins à la finale retour à Abidjan entre le Réal et Le stade d’Abidjan. Les larmes du maréchal ont coulé à l’issue de la rencontre. Il trouvait que le Stade d’Abidjan ne méritait pas de battre une équipe comme le Réal qui les avait éliminés en demi-finale. En 1970 à la CAN du Soudan, il est le leader de la sélection camerounaise.
Deux mois avant la 8ème CAN, il prend sa retraite et suit des tribunes, ce que les maliens appellent « Yaoundé 72 ». Le 02 Mars 1972, les larmes du maréchal coulent encore. Le Cameroun emmené par Joseph Maya et Jean Pierre Tokoto sombre en demi-finale (1-0) face au Congo Brazzaville de Géomètre, Minga Noël Pépé, Mbono Sorcier…Peu après, la vie de Mbappé Leppé bascule. Ne pouvant trouver sa voie à travers le football comme encadreur ou dirigeant, il se refugie dans la boisson et les bars deviennent sa seconde demeure. Malgré tout, il ne manque pas d’occasion pour supporter les lions indomptables.
En 1981, il assiste au Stade omnisports de Yaoundé à la qualification sur le Maroc, de « ses jeunes frères » (Roger Milla, Martin Maya, Thomas N’Kono, François N’Doumbé Léa….) au mondial 1982. Le maréchal dont la devise était « chaque fois marquer plus que l’adversaire », s’en est allé la nuit de Noël 1985 à l’hôpital Laquintinie de Douala plongeant le Cameroun et l’Afrique dans l’émoi. De nos jours, il ne reste plus que du maréchal, un stade en ruines bâti dans les années 60 à AKWA (Douala) en plein de cœur de la communauté SAWA dont il est originaire.
Dans le cadre d’un nouveau projet d’urbanisation de la ville de Douala, le stade Mbappé Leppé est appelé à disparaître. Que restera-t-il alors de notre champion ? Nous invitons les autorités sportives des pays africains et la CAF à immortaliser le maréchal à travers un tournoi ou un trophée afin que nul n’oublie celui pour qui Salif Keïta a eu ces mots en 1965 : « je n´avais jamais vu un homme aussi grand par la taille et par le talent, il a une vision très large sur le terrain et il trouve toujours l´endroit où il doit placer son ballon. Mbappé Leppé est un footballeur hors norme doté d´une frappe de balle phénoménale ». Dors en paix maréchal. « A Dieu nous appartenons et à lui nous retournons ».
Mohamed Soumaré (bamako)