Championnat national 1ère journée
CASS- Jeanne D’Arc 1-2
AS Bakaridjan-CSK 0-2
Djoliba AC-CS Duguwolofila 3-2
ASKO – AS Police 1-0
COB-ASB 1-0
Stade Malien de Bamako – Onze créateurs 1-0
AS Réal – USFAS 2-1
Championnat national 2ème journée
ASB-JA 1-0
CSK-CASS 1-0
Djoliba Ac-ASKO 0-0
AS real-AS Bakaridjan 0-0
CS Duguwolofila-Stade Malien de Bamako 0-0
AS Police – USFAS 1-1
COB-Onze créateurs 2-2
0 : Comme le nombre de but marqués par l’AS Bakaridjan. Le club cher au président Amadou Baïba Kouma, n’a toujours pas débloqué son compteur but. Espérons qu’il le fera lors de la troisième journée.
1 : Comme la première saison du Centre d’Animation Sportive de Sévaré en première division. Bonne chance au représentant de la cinquième région administrative du Mali.
2 : Comme le nombre d’entraineurs expulsés lors de la première journée. Ali Badra Diallo dit Conti de l’USFAS et Yacouba Traoré dit Yaba (coach adjoint de la Jeanne D’Arc) ont été priés par les directeurs de jeu, de rejoindre les tribunes avant la fin de leurs matchs respectifs.
3 : Comme le nombre de clubs régionaux qui participent au championnat. Il s’agit du CS Duguwolofila, l’AS Bakaridjan et le CAS Sévaré.
4 : Comme le nombre de clubs du championnat qui participeront cette année aux compétitions africaines. Ce sont : Le Stade Malien de Bamako et le Djoliba AC en Champion’s league, Le CSK et l’AS Réal en coupe CAF. Bonne chance à nos représentants.
5 : Comme le nombre de buts marqués au cours du match Djoliba AC-CS Duguwolofila. Ce fut le match le plus prolifique en buts, des deux journées. Le public du stade omnisports, s’est vraiment régalé en assistant à 5 réalisations.
6 : Comme le nombre de matchs joués à Bamako, lors de la seconde journée du championnat national. A ce rythme, le championnat risque d’être un championnat de Bamako.
7 : Comme le nombre de clubs ayant changé d’entraîneurs en début de saison. Il s’agit du COB (Issa Kolon Coulibaly), des Onze créateurs (Cheick Oumar Koné), du CSK (Adama Keïta), du Stade Malien de Bamako (Kamel Djabour), du Djoliba AC (Abdelmalek Aït Hacène), du CS Duguwolofila (Mamoutou Kané dit Mourlé) et de l’ASB (Boubacar Coulibaly dit buteur patenté).
8 : Comme la 8ème journée, durant laquelle se jouera le classico Stade Malien de Bamako – Djoliba AC.
9 : Comme le 9ème but du championnat national, marqué par l’attaquant djolibiste Ousmana Cissé, d’un joli tir en pivot, qui se logea dans la lucarne du portier de CS Duguwolofila.
Le Saviez-vous ? La bâchée, le blessé et la révolte du public en 1998
Le 27 Septembre 1998, le Mali et le Burkina Faso se rencontrent en match amical, dans les catégories cadettes et seniors au stade omnisports de Bamako. A l’entame du match des cadets à 16h30, l’ambulance n’est pas présente dans la bonbonnière de Médina-coura. Malheureusement, quelques minutes après le coup de sifflet initial, un joueur burkinabé se blesse et doit être évacué à l’hôpital. C’est dans une voiture dépourvue de bâche, que le blessé est transporté.
Nos confrères burkinabés se précipitent vers la voiture et immortalisent l’instant à l’aide d’appareils photographiques. Chose qui provoque l’ire du public de l’omnisports, qui d’une seule voix se tourne vers la fédération malienne de football. Quelques minutes après ce fait, l’ambulance franchit le seuil de l’enceinte sportive, toutes sirènes hurlantes, au grand soulagement du public.
Le Saviez-vous ? Samuel Mbappé Leppé
Samedi 07 Février 1965, les derniers rayons de soleil de la journée commencent à disparaître du ciel d’ACCRA. Les joueurs du Stade Malien (dont Salif Keïta) fondent en sanglots sur la pelouse du Stade El WAK d’ACCRA. Ils venaient de perdre la première finale de coupe d’Afrique des clubs champions face à l’Oryx de Douala. Au sein de cette formation, évolue un joueur grand de taille, doté d’une frappe de balle puissante. Il s’appelle Samuel Mbappé Leppé.
Dans son pays, le Cameroun il est surnommé le Maréchal. Il débute sa carrière dans les années 50 à Douala avec son club unique l’Oryx de Douala appelé l’Oryx Bellois. Après son sacre de 1965 contre le Stade Malien, il se lance une nouvelle fois à l’assaut de la compétition africaine. En demi-finale de l’année 1966, il rencontre le Réal de Bamako. Cette fois-ci, Salif Keïta et ses partenaires vengent le Stade Malien et s’offrent l’Oryx Bellois à l’aller à Douala comme au retour à Bamako. Il assiste néanmoins à la finale retour à Abidjan entre le Réal et Le stade d’Abidjan.
Les larmes du maréchal coulent à l’issue de la rencontre. Il trouvait que le Stade d’Abidjan ne méritait pas de battre une équipe comme le Réal qui les avait éliminés en demi-finale. En 1970 à la CAN du Soudan, il est le leader de la sélection camerounaise. Deux mois avant la 8ème CAN, il prend sa retraite et suit des tribunes, ce que les maliens appellent « Yaoundé 72 ». Le 02 Mars 1972, les larmes du maréchal coulent encore. Le Cameroun emmené par Joseph Maya et Jean Pierre Tokoto, sombre en demi-finale (1-0) face au Congo Brazzaville de Géomètre, Minga Noël Pépé, Mbono Sorcier…
Peu après, la vie de Mbappé Leppé bascule. Ne pouvant trouver sa voie à travers le football comme encadreur ou dirigeant, il se refugie dans la boisson et les bars deviennent sa seconde demeure. Malgré tout, il ne manque pas d’occasion pour supporter les lions indomptables. En 1981, il assiste au Stade omnisports de Yaoundé à la qualification sur le Maroc, de « ses jeunes frères » (Roger Milla, Martin Maya, Thomas N’Kono, FrançoisN’Doumbé Léa….) au mondial 1982. Le maréchal dont la devise était « chaque fois marquer plus que l’adversaire », s’en est allé la nuit de Noël 1985 à l’hôpital Laquintinie de Douala plongeant le Cameroun et l’Afrique dans l’émoi.
De nos jours, il ne reste plus que du maréchal, un stade en ruines bâti dans les années 60 à AKWA (Douala), en plein de cœur de la communauté SAWA dont il est originaire. Dans le cadre d’un nouveau projet d’urbanisation de la ville de Douala, le stade Mbappé Leppé est appelé à disparaître. Que restera-t-il alors de notre champion ? Nous invitons les autorités sportives du Cameroun, à immortaliser le maréchal à travers un tournoi ou un trophée, afin que nul n’oublie celui pour qui Salif Keïta a eu ces mots en 1965 : « je n´avais jamais vu un homme aussi grand par la taille et par le talent, il a une vision très large sur le terrain et il trouve toujours l´endroit où il doit placer son ballon. Mbappé Leppé est un footballeur hors norme doté d´une frappe de balle phénoménale ».
Dors en paix maréchal. « A Dieu nous appartenons et à lui nous retournons ».
Mohamed SOUMARE, Bamako