L’atmosphère du complexe sportif de Hèrèmakono, qui est plus que jamais polluée par des contreperformances du club depuis la quatrième journée, se résume en partie à une question de personne. Mais à qui profite ce coup bas?
Le Djoliba AC va de mal en pis. Depuis les quatre premières journées où l’équipe avait enchaîné des victoires, les supporters et autres férus du club ont soudain assisté à un revirement de situation quand le Djoliba AC met ses ambitions à terre. Du coup, les matchs poussent comme les champignons après la première pluie de l’hivernage. Seulement à cause d’une personne, une frange importante des dirigeants et nantis du club se lancent des braises. L’objectif de ces «barons» n’est autre que de faire partir Karounga Kéita dit «Kéké». Il est temps que le septuagénaire transmette le relais à la nouvelle génération. Mais cela doit se faire de la plus belle manière. Des voies adéquates, notamment juridiques restent ouvertes pour cela : entre autres, l’Assemblée générale ordinaire ou extraordinaire avec des ordres du jour précis, même si cela porte sur l’élection d’un nouveau président.
A cet effet, il y a des électeurs qui doivent se prononcer à travers leur vote. Dans ce cas de figure, si l’Assemblée porte sa confiance à un autre, Kéké ne peut que se réjouir de cette décision car cela non seulement grandira les opposants et Kéké lui-même, mais un sage arriverait à départager les protagonistes. Mais actuellement, c’est le hic au Djoliba. On l’analyse à travers ces actes d’ignominie et des querelles d’intérêt personnel. Et le meilleur moyen qu’ils usent pour parvenir à leur fin, c’est de sacrifier l’équipe qui reste l’épicentre même des relations qui lient les opposants et le gouvernant Kéké. Une altercation qui n’est d’ailleurs pas sans conséquence sur le rayonnement du club. Actuellement, «l’hippopotame manque d’eau dans son repère». Toute chose qui fait qu’il n’arrive même pas à faire face à un écureuil. Le Djoliba AC, qui fut la meilleure formation du Championnat national en réalisant un parcours sans faute, est de nos la plus médiocre. C’est comme un gros crocodile sans dents qui se faufile dans l’eau. C’est dire que les piètres prestations du club ne sont pas dues aux entraîneurs. Mais, des anti-Kéké et certains joueurs qui oublient que le club doit être épargné de leur hargne.
De nos jours, le Djoliba traverse les moments les plus calamiteux de son histoire et cela, par la manne politicarde de ces assoiffés du pouvoir qui pullulent dans le monde sportif. Le Djoliba a donc un bilan catastrophique. En 12 journées, le club engrange 4 victoires, 7 nuls et une défaite. Détrompez-vous donc, arnaqueurs du Djoliba. Ne confondez pas vitesse et précipitation. Epargnez donc le football de vos caprices car une grande humiliation est en cours. Les contreperformances du club ne profitent ni à Kéké, ni à vous qui veulent son départ. L’ouverture humaine et responsable d’un dialogue dans ce sens entre les deux parties. Ne serait-elle une bonne solution ? Pensez-y !
Soumana Touré Miguel
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DEMI-FINALES DE LA CAN 2013
Les Aigles maliens mordent le gazon
Au compte des premières demi-finales de la 29è édition de la CAN, les Aigles du Mali ont de nouveau essuyé un cinglant revers face à leurs homologues du Nigéria. Score final : 4-1.
Les Aigles du Mali ne rééditeront donc pas l’exploit de Yaoundé 1972 à la faveur de cette CAN Afrique du Sud 2013. Ils respectent tout simplement leur tradition, autrement dit la fiction des demi-finales qui reste encore de mise, car Seydou Kéita et ses coéquipiers viennent une fois de plus d’essuyer un cinglant revers face aux Super Eagles du Nigéria sur la marque sans appel de 1-4. Coup de balai reçu donc pour Keshi qui n’a pas encore fini de faire couler trop d’encre lors de cette CAN. Après une fessée contre les Eléphants ivoiriens lors des quarts de finale, c’est au tour des Aigles du Mali d’en faire les frais aux demi-finales. Les Maliens qui avaient impressionné pendant le premier quart d’heure de la partie, ont changé de veste quand à la 25è minute, Echeijil, suite à une balle en profondeur, trouve les filets maliens : 1-0 pour le Nigéria.
Les Aigles resteront amorphes, mais ne tarderont pas à réagiront suite à l’action nigériane. Une piètre capacité qui élargira les ambitions des Greens Eagles qui profiteront sans doute aux montées d’Adama Tamboura. Tactiquement indiscipliné pour la circonstance, Ideye, sur un service d’Emmanuel Emineke, s’infiltre entre les défenseurs maliens, et corse la mise à la 30è minute : 2-0 pour le Nigéria. A la 44è minute, le passeur devient buteur. Sur une faute de Mohamed Lamine Sissoko, Emmanuel Emineke «déchire» son tir dans le barrage malien, mais le talon de Mohamed Lamine Sissoko change la trajectoire du cuir qui finit par se réfugier dans l’angle gauche des buts de Samassa : 3-0. Les Maliens ne verront plus le soleil. Modibo Maïga, carrément absent de la compétition en termes de rendement, ne constituera qu’un tonneau vide. Très puissant, physique et pétri de techniques, le joueur passera tout simplement à côté de sa cible, car il n’a rien apporté à l’équipe. Score à la pause 3-0 pour les Greens Eagles.
A la reprise, ce sont les Nigérians qui ouvriront encore les hostilités. Hamed Musa, suppléant Moses, compromettra les chances maliennes à la 60è minute en réalisant le 4è but nigérian. Dès lors, le jeu malien s’organise mieux, surtout avec l’entrée en scène de Cheick Fantamadi Diarra, de Cheick Tidiane Diabaté et de Samba Sow. Le combat au milieu du terrain réussit aux Maliens. Mais, c’était trop tard. A la 73è minute, Samassa bénéficie d’une balle en or de but, mais son pied gauche n’était pas au mieux de sa forme car Vincent Egnama repousse le ballon. Deux minutes plus tard, Cheick F. Diarra ouvre son pied gauche et bat Vincent sur une bonne remise de Cheick Tidiane Diabaté : 1-4. Le même joueur pouvait doubler la mise pour le Mali à la 83è minute si la pointe de son pied gauche était bien appuyée. L’aventure des Aigles s’arrêtera donc au stade des demi-finales comme en 2012, 2004, 2002 et 1994. Score final : 1-4.
Soumana Touré Miguel