Championnat national 4ème journée : Caïmans et hippopos se réveillent

 Afin Que Nul n’oublie : Kalifa Coulibaly dit Kalifa Ba

Après avoir effectué ses débuts à l’aigle rouge de Ségou, Kalifa Coulibaly signe sa première licence de footballeur au Racing club de la même ville, au début des années 60. Quelques années plus tard, il est débauché par les dirigeants de l’Olympic de Ségou, qui voient en lui un talent prometteur. En effet, doté d’une technique au dessus de la moyenne, il avait en plus l’atout d’avoir de grandes qualités athlétiques. Ce qui lui vaut le surnom de Kalifa Ba. Il débute sa carrière internationale en 1965, sous la coupe de Ben Oumar SY et du docteur Emile Loréal, qui le présélectionne pour les jeux de Brazzaville. Malheureusement, il ne participe pas à la grand’messe du sport africain.

Ce n’est que partie remise, car après Brazzaville 1965, il est régulièrement convoqué en équipe nationale et ce jusqu’à sa retraite internationale en 1972. Les anciens se souviennent du duel épique, qu’il a livré au guinéen Chérif Souleymane au Stade Omnisports de Bamako en 1971. Kalifa, avait aussi le don d’inventer des méthodes pour museler ses adversaires, comme le système qu’il nomme « le système Kalifa ». Il consiste à contrer avec le dos, un adversaire en conduite de balle, par des roulades successives. Cette méthode montre ses limites, lors d’un match entre l’Olympic de Ségou et l’AS Réal, au cours duquel le talentueux Salif Keïta effectue une feinte de conduite de balle, attend son adversaire et effectue sur lui une pichenette.  Malgré son talent, Kalifa n’a jamais voulu exporter son talent et est resté fidèle à sa ville natale de Ségou.

Au milieu des années 70, il prend sa retraite sportive et se consacre à son métier d’électricien. Malgré les sollicitations de plusieurs entreprises de la place, il reste au sein de son atelier et y développe de nombreux concepts grâce à des revues comme « sciences et vie », dont il était un fidèle lecteur. Il ne perdait cependant pas de vue le football ségovien, qui durant les années 80, a fait trembler les clubs de la capitale. Après avoir durement lutté contre le mal qui le rongeait, il capitule le 29 Décembre 2004 à l’hôpital du Point G. Quelques années plus tard, un de ses amis, en l’occurrence Moussa Dia dit Bob, a créé un centre de football à Ségou qui porte son nom, afin que nul n’oublie cet exemple de courage, qui avait, par ses anecdotes, le don de faire rire sur un terrain de football, partenaires et adversaires. Dors en paix Kalifa. « A Dieu nous appartenons et à lui nous retournons ». 

Résultats de la 4e journée:

Djoliba AC – CSK 3-0

AS Police – CAS Sevare 0-0

Stade Malien de Bamako – Jeanne D’Arc 5-0

AS Réal – ASB 1-1

CS Duguwolofila – ASKO 2-1

USFAS – Onze Créateurs 3-2

COB – AS Bakaridjan 1-2

Classement

Prochaine journée

ASKO – CSK

Stade Malien de Bamako – AS Police

USFAS – Jeanne D’ARC

CAS SEVARE – CS DUGUWOLOFILA

AS Bakaridjan – Djoliba AC

COB – AS Réal

ASB – ONZE Créateurs

 News

La pelouse du stade omnisports ressemblait à un champ de patates durant cette journée. Chose qui a irrité le supporter lambda, qui ne demande que le minimum de confort en contrepartie du billet d’entrée qu’il paye. L’état de la pelouse n’a pas favorisé la production du beau jeu.

Les joueurs du Djoliba Ac, Idrissa Nama Laïco Traoré et Cheick Sy, ont été sans pitié pour leurs anciens coéquipiers du CSK. Ils ont surclassé les boys 3-0. Ces derniers ont reconnu la supériorité de leur adversaire du jour.

Les joueurs du Djoliba AC, Sory Ibrahim Bangoura et Lamine Diawara, s’envolent aujourd’hui pour le golfe persique, où ils entameront une nouvelle aventure. Nous leur souhaitons Bonne chance.

Les pensionnaires de Sévaré (CASS) ont engrangé leur premier point du championnat, à la grande satisfaction de leur coach Ibrahim Cissé. Son adversaire du jour, Djofolo Traoré, se disait tout simplement deçu par le match nul et vierge. Certains joueurs de son équipe (AS Police), qui ont été récalés au concours d’entrée à la police nationale, boudent toujours l’équipe. 

Le Stade Malien de Bamako, a réalisé le score le plus lourd du championnat (5-0), face à la Jeanne D’Arc. Le coach vaincu, Gueladio Nango, trouvait que son équipe était dans un jour sans et a déploré l’absence de certains de ses défenseurs.

Ali Fergani s’envolera finalement demain pour l’Algérie, avec dans ses valises, deux joueurs du Stade Malien de Bamako, en l’occurrence, Amadou Diamounténé et Abdoulaye Azziz Maïga. Ils signeront à l’USM Alger.

L’attaquant du stade Malien de Bamako, Soumaïla Koné dit Adebayor, s’est bléssé après 15 minutes de jeu. Il a même été transporté à l’hôpital par le service de la protection civile. Il a fait son retour au stade (avec la cheville droite plâtrée), quelques minutes après le début de la seconde mi-temps, sous les applaudissements des supporters blancs.

Le coach Moussa Keïta Dougoutigui, a suivi le match de son équipe contre l’ASB, à partir des tribunes du Stade omnisports. Il purge une suspension, qui a pris fin Dimanche dernier. Son équipe l’AS Réal a partagé les points avec l’ASB.

L’unique défaite à domicile est à mettre au compte du COB, qui a été battu sur ses installations par l’As Bakaridjan de Baraouéli. Les joueurs de la région de Ségou, engrangent par la même occasion, leurs premiers trois points de la saison.

Le tirage au sort des coupes africaines a eu lieu au Caire ce Lundi. Lors du tour préliminaires de la champion’s league, le Djoliba AC sera opposé au East end Lions de Sierra Leone (aller à Freetown et retour à Bamako).

Le Stade Malien de Bamako entrera dans la danse au cours du premier tour. Il aura pour adversaire le vainqueur de la confrontation Tourbillon du Tchad – Raja de Casablanca.

En coupe CAF, l’As Réal se déplacera en Mauritanie, pour y rencontrer lors des préliminaires, l’ASC Tevragh Zeina. Le second représentant en coupe CAF, le CSK, accueillera le DHJ du Maroc.

Bonne chance à nos clubs.

Le Saviez-vous ? Le promu se paie toutes les équipes en 1998

Lors de la saison 1997-1998, le Centre Salif Keïta accède à l’élite. Malgré le départ de certains ténors comme Seydou keïta dit Seydoublen et Dramane Coulibaly dit Scifo, les boys portés à bout de bras par Mahamadou Diarra dit Djila, Djibril Sidibé, Sékou Koné dit Boua, Abdoulaye Diakité, Idrissa Camara Trinita, Mamadou Thiam etc… Ils s’offrent même le Djoliba (qui à l’époque régnait de main de maître sur le football malien), sur le score de 2-1. Au terme du championnat, les boys, qui tout au long de la saison, nous ont gratifié d’un football fait de passes courtes et d’enchaînements rapides, terminent à la seconde place du championnat et obtiennent le droit de disputer la coupe de la CAF la saison suivante. 

Mohamed SOUMARE, Bamako

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