Les rideaux sont tombés le 25 juillet 2010 à Toulouse en France sur la première édition du championnat du monde de basket-ball féminin des 17 ans et moins (cadettes). Débutée depuis le 16 juillet dernier, cette compétition devait servir de tremplin à nos cadettes basketteuses qui avaient la lourde responsabilité de représenter tout le continent africain.
Ce défi, elles n’ont pas pu le relever, car elle ont été -n’ayons peur des mots- purement et simplement humiliées par leurs adversaires. Logées dans le groupe B en compagnie de l’Espagne, de l’Australie, de la Belgique, de la Chine et de l’Argentine, nos basketteuses avaient donc un grand défi à relever face à ces grosses pointures du basket-ball mondial. Dans le groupe A, on retrouve la France (pays organisateur), le Canada, le Japon, la Russie, la Turquie et les Etats Unis. Vingt troisième mondial au classement FIBA-Monde, le Mali n’a pu rien faire lors de cette compétition de Toulouse.
«J’ai suivi les deux matches contre la Belgique et contre l’Espagne et nous avons perdu (Mali/Belgique 27-84 ; Mali/Espagne 48-104). Nous avons encore perdu contre la Chine (50-100). Je suis très remonté comme d’ailleurs toute la colonie malienne présente à ces différents matches. Je suis très remonté contre notre Fédération nationale de basket-ball, contre l’encadrement technique qui accompagne nos joueuses (…) Nous ne sommes pas sûrs et certains que ce sont les meilleures qui ont été recrutées pour représenter notre pays. A part 4 filles (la 10, la 9, la 6, et la 7), les autres n’ont absolument pas le niveau. On se demande, sur quels critères, elles ont été sélectionnées. Peut être, c’est la fille de l’ami du Directeur ou la nièce du PDG ; bref, il faut les voir jouer pour comprendre. Physiquement, elles sont absentes dans tous les compartiments du jeu», s’insurge un supporter des Aiglonnettes du Mali qui réside en France.
C’est donc dire que nos représentantes n’étaient pas à la hauteur de la mission qui les attendait. Elles sont complètement passées à côté de la plaque. C’est dire aussi que nos dirigeants sportifs, notamment ceux en charge de la promotion du basket-ball dans notre pays, ont beaucoup de travail à faire à la base. Sans cela, il n’y aura pas une bonne relève de leurs aînées qui ont déjà prouvé ce dont elles sont capables en octroyant au Mali plusieurs médailles.
Bruno Loma
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