Championnat d’Afrique des nations 2014 : Les non-dits

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Chan 2014Le Chan fini, les dessous du périple sud-africain commencent à faire surface. Un membre de la délégation est passé aux aveux sur la tribune du journal Le Témoin.

Dans notre dernière parution, on évoquait les explications officielles des responsables de la Femafoot sur le Chan. C’était dans la nuit du lundi 3 Février via l’Ortm au cours de l’émission Score. Un acteur du Chan a tenu à relever les réalités vécues par les Aigles locaux. Autrement dit, contredire les explications de Djiby Dramé, coach de l’équipe locale ainsi que Boukary Sidibé dit Kolon,1er vice-président de la Femafoot.

 
Pour la circonstance, notre source a bien voulu garder l’anonymat.
Toutes les annonces faites par le ministère des Sports étaient de la poudre aux yeux. Les fameuses primes annoncées n’ont jamais été versées. Les joueurs ont perçu 50 000 Fcfa comme «argent de poche» pour appeler leurs parents.

 

 

 

C’était après chaque match victorieux en attendant les vraies primes. Avant le départ en Afrique du Sud, le ministre en cause avait assuré prendre à bras le corps toutes les questions relatives aux primes. Force est de reconnaître qu’il n’a pas tenu parole en allant rejoindre la délégation.

 

 
Notre informateur nous confie que le ministre a parlé de tout, sauf… des primes. Il s’est contenté d’encourager les joueurs, leur mettant une pression de plus, sans parler de l’essentiel : l’argent. Or, en sport, c’est bien le sujet qui fâche vite.

 

 
Pour preuve, le Burkina qui n’a gagné que deux rencontres a reçu chaque fois 2,5 millions de nos francs. Pourtant les Etalons n’ont pas eu la même réussite que les Aigles. Que dire du pays organisateur, l’Afrique du Sud? Notre source nous apprend que le seul match gagné par les Bafana Bafana a eu pour conséquence une enveloppe de 12 millions qui est tombée entre les mains de chaque joueur.

 
Le fait marquant est le traitement salarial de l’équipe du Nigeria. Les poulains de Stephen Keshi (ancien coach des Aigles) ont battu les records concernant les primes. Les champions d’Afrique ne touchaient pas moins de 20 millions jusqu’à décrocher le jackpot lors des quart de finales. Menés au score de trois buts par le Maroc, ils ont reçu l’appel d’un important opérateur économique par l’intermédiaire de Keshi et son staff. Ce dernier a promis 30 millions s’ils arrivaient à inverser la tendance. La suite on la connaît puisque : de la seconde mi-temps aux prolongations, les Nigérians n’ont fait que scorer et finissent avec quatre buts qui éliminent le Maroc. Il a tenu promesse et les Super Eagles ont empoché 50 millions par joueur.

 

 
N’oublions pas de noter que les officiels de la délégation ont affirmé avoir géré les primes en bonne et due forme. Chose qu’infirme notre informateur. Il n’en était rien. Car, les joueurs n’ont eu que des miettes : aucune des primes des qualifications, des victoires ou du passage aux tours éliminatoires n’ont été versées. Le mensonge et l’amateurisme seraient donc le chou gras des responsables du sport roi. Cette polémique intervient au moment même où nos confrères du journal «L’Indépendant» évoquent le départ de Mamadou Gaoussou Diarra qui ne serait pas assez qualifié pour gérer le département concerné.
Enfin, pour finir, notre source a annoncé qu’une assemblée générale est prévue ce lundi au ministère. Le ministre voudrait en finir avec cette polémique qui pourrait bien lui valoir son poste. Une prime globale de 500 000 Fcfa serait en passe d’être remise à chaque joueur. Ce qui ne peut être accepté d’après notre informateur. Djiby Dramé aussi serait sur la sellette même s’il a affirmé être aux commandes lors d’un échange privé avec certains joueurs locaux.

 
Le limogeage de Thierno Diallo n’a échappé à personne au début du mois. Le désormais ancien secrétaire général de la Femafoot a été le premier à faire les frais de cette mauvaise gestion du groupe Mali. Il a été remplacé par Yacouba, alias Yacouba Djan. On avait pourtant dit dans le dernier numéro du journal Le Témoin que des «têtes allaient tomber». Nous y sommes à priori.

 
La saga de l’épisode malheureux du Chan est loin d’être terminée. Car, le mécontentement des joueurs devient de plus en plus remarqué et s’invite à toutes les discussions sportives du moment dans le pays.

 
Les responsables en charge du football malien devraient retenir ce proverbe : «L’argent n’aime pas le bruit !»
Idrissa KEITA

 

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