Après trois semaines de compétition normale, le retour de Mamadou Tièoulé Konaté président de la ligue de Bamako vient de mettre encore une fois de plus le feu aux poudres. En effet, conformément au cahier de charge du département des sports et du Comité Olympique, les courses préparatoires du grand prix de la nation 2011 se déroulaient à la satisfaction de tous depuis le 27 Novembre dernier avec l’absence de Mamadou Tièoulé Konaté. À peine le temps pour les amoureux de la discipline de savourer ces instants de communion entre tous les acteurs, le retour au galop du président de la ligue à la quatrième semaine a gâché la fête des amoureux de ce sport. Encore lui. Pour l’AMPC, cette provocation de trop d’un multi récidiviste ne restera pas sans conséquence sur la feuille de route. Du coup, elle menace de boycotter la suite tout comme le grand prix de la Nation.
Difficile d’imaginer que le Comité Olympique est entrain d’échouer dans sa mission de sortir le hippisme de la crise que Mamadou Tièoulé Konaté et son clan l’on plongé depuis plus d’une année. Pour quelle raison Habib Sissoko laisse le président de la ligue saboter tout son plan de sortie de crise ?
Après ses déboires du 20 novembre dernier où il a appris que personne n’est au dessus de la loi, le président de la ligue avait déserté le champ hippique. Un temps qui a permis aux autres membres d’appliquer convenablement le cahier de charge du ministère et du comité olympique qui prévoit tout juste après le grand prix de la nation 2011, la relecture des textes et la mise en place d’un nouveau bureau.
Au cours des trois courses qui se sont déroulées à son absence, le programme de la course a été normalement élaboré avec le nom des propriétaires, des entraineurs, des jockeys et des chevaux fournis par l’Association Malienne des Propriétaires de Chevaux. Pendant ce temps toutes les parties avaient salué la victoire des chevaux en bonne forme du moment. Il s’agit d’El Adiba et Nyoton de Gaoussou Fofana, un vieux neutre et respecté par tous.
Sans avoir le temps de savourer ce retour à la normale, le conseiller spécial du président de la république fait son retour à la 4ème course qui s’est déroulée le dimanche dernier. Comme on pouvait si attendre, il est revenu pour défier le comité olympique et le ministère dans l’application de la feuille de route. Est-il en mission au compte du président de la république pour afficher tant de mépris pour les autorités ?
Sur le champ, son retour s’est fait sentir sur le programme. Au lieu des noms fournis par les propriétaires des chevaux, Konaté décide de mettre le nom d’un ex-propriétaire qui l’empêche toujours de dormir. Hasard ou pas, toujours est-il que la présence de Mamadou Tièoulé Konaté a contribué à créer beaucoup d’incidents. Ainsi, ses jockeys n’ont pas hésité à rouer de coup un jockey de l’AMPC. A cet effet, sans l’intervention d’une bonne volonté, le drame allait se produire.
Sans attendre, l’AMPC qui déplore la mauvaise foi du président de la ligue et son mépris pour les autorités, décide de prendre ses responsabilités et invite le comité olympique à faire autant. Dans un premier temps, elle menace de ne plus participer au grand prix de la nation.
LA DEFAILLANCE DU COMITE OLYMPIQUE
Dans cette affaire, c’est le comité olympique qui aurait déçu les amoureux de cette discipline. Incapable de suivre correctement le déroulement des compétitions, le Comité Olympique a laissé la fédération et la ligue continuées avec leurs anciennes pratiques qui depuis longtemps montrent leurs limites. Attend-il des morts pour jouer son rôle en toute impartialité ? Telle est la question que les amateurs fâchés du noble animal se posent. Malgré leur responsabilisation par le ministère, certains compagnons du président Habib n’affichent aucune volonté claire et impartiale de régler la crise. Pis, ils laissent la fédération et la ligue pourtant jugées illégales et dont les statuts et règlement violent ceux de l’olympisme piétinées le ministère et les propriétaires de chevaux. Que gagnent t-ils dans cette affaire ? Nous y reviendrons !
L’appel à ATT
Face à la situation qui ne cesse de se détériorer par la faute d’un de ses proches collaborateurs, l’AMPC demande au président de la république d’intervenir pour éviter un bain de sang au champ hippique. Aujourd’hui, elle estime être à bout de patience face un homme qui ne semble pas comprendre le langage pacifique et légal.
A suivre
Lamine Diallo