Les Aiglons ont validé leur ticket pour les demi-finales de la CAN et la phase finale de la prochaine Coupe du monde, en battant 1-0 le Ghana, samedi au stade Général Seyni Kountché de Niamey. Mercredi l’équipe affrontera le Nigeria pour une place en finale.
«Pisansi, Mali pisansi, pisansi, Maliba pisansi, a magni dè». La célèbre chanson à la gloire du Mali a résonné, samedi au stade Général Seyni Kountché de Niamey et les Aiglons, version Mamoutou Kané «Mourlé» se souviendront longtemps de cette mémorable du 9 février 2019. Et pour cause, ils ont écrit une nouvelle page de l’histoire du football malien, en battant le Ghana 1-0 pour se qualifier pour les demi-finales de la CAN mais aussi et surtout pour la phase finale de la Coupe du monde U20, Pologne 2019.
L’unique but de la rencontre a été marqué en deuxième période par Hadji Dramé, dont le centre-tir a trompé le gardien ghanéen, Nurudeen Abdul Manaf (53è min). La victoire était impérative pour les Aiglons pour décrocher les précieux sésames, alors qu’en face, la sélection ghanéenne pouvait se contenter du partage des points. La pression était donc sur les épaules des protégés de Mourlé, mais l’équipe a répondu présente et forcé le destin.
La sélection nationale U20 complète, ainsi, le tableau des demi-finales et sera présente à la prochaine Coupe du monde, en compagnie du Sénégal, du Nigeria et de l’Afrique du Sud. La qualification des protégés de Mourlé a fêté pendant de longues minutes par l’Union nationale des associations des supporters des Aigles du Mali (UNASAM) présente au Niger et qui a entonné la célèbre chanson «Pisansi, Mali Pisansi, Pisansi, Maliba Pisansi, A magni dè». Les inconditionnels et les Maliens vivant au Niger ont chanté et dansé avec les joueurs qui ont ensuite fait le tour d’honneur du stade Seyni Kountché. Pendant ce temps, c’étaient la tristesse et la désolation dans le camp ghanéen.
Les Black satellites croyaient avoir fait le plus difficile, en gardant leur cage inviolée pendant la première période. Mais au retour des vestiaires, le match a basculé sur un centre-tir raté de Hadji Dramé qui a terminé sa course au fond des filets. Un but chanceux, mais une juste récompense pour les Aiglons, dominateurs dans tous les compartiments et qui avaient dilapidé deux occasions franches, notamment par El Bilal Touré (4è) et Sékou Koïta (18è). A force d’insister, le capitaine Clément Boubacar Kanouté et ses coéquipiers ont été récompensés. Ils ont marqué ce but libérateur par l’intermédiaire du champion d’Afrique des cadets 2017, Hadj Dramé et ont, ensuite, tenu bon jusqu’au bout. Les statistiques du match parlent d’elles mêmes : plus de 60% de possession de balle pour le Mali en première période, 11 tirs dont 5 cadrés, contre 6 tirs, 0 cadré pour le Ghana. Sans être brillante, la sélection nationale U20 a maîtrisé le sujet de bout en bout et sa victoire ne souffre d’aucune contestation. Avec cette qualification pour le dernier carré de la CAN et la phase finale du Mondial de la catégorie, le sélectionneur national Mourlé et ses hommes ont atteint leur premier objectif et peuvent légitimement viser plus haut, c’est-à-dire la finale et le sacre.
La mission n’est pas terminée mais les Aiglons sont soulagés et heureux d’avoir déjà fait oublier le retentissant échec de la dernière édition (élimination au premier tour). Comme il fallait s’y attendre, après la fête avec les supporters, l’équipe s’est tournée vers le héros du jour, Hadji Dramé. «Qui a tiré ? Qui a tiré ? Qui a marqué ? Qui a marqué ? Hadji a tiré, Hadji a marqué. Hadji, Hadji, Hadji … », ont scandé le capitaine Clément Boubacar Kanouté et ses coéquipiers. Pour revenir au match proprement dit, le sélectionneur des Black satellites, Jimmy James Corbblah, a opté pour la prudence en alignant une équipe à vocation défensive. Le technicien savait qu’un nul faisait ses affaires et cherchait visiblement le partage des points. En face, les Aiglons étaient condamnés à marquer et gagner pour se qualifier. Pratiquant un jeu direct, le Mali se crée les meilleures occasions, avec notamment cette première alerte dès la 4è minute. Le centre de l’avant centre Elbilal Touré est légèrement dévié par le milieu offensif, Mamadou Traoré «Capi» mais pas suffisamment pour changer la trajectoire du ballon (4è min). Peu après le quart d’heure initial, les Aiglons passent de nouveau à côté de l’ouverture de score. Bien servi par Hadji Dramé, Sékou Koïta se présente seul face au gardien adverse mais ne parvient pas à trouver le cadre (18è min). Score à la mi-temps : 0-0.
Au retour des vestiaires, les Aiglons ouvrent rapidement le score par l’intermédiaire de Hadji Dramé. Servi en profondeur, l’ailier droit tente un centre-tir qui trompe le gardien ghanéen, Nurudeen Abdul Manaf (1-0, 53è min). Ce but change tout, puisqu’il permet au Mali de passer devant le Ghana au classement. A partir de là, la balle était dans le camp ghanéen. Les Black satellites étaient condamnés à faire la jonction au tableau pour prétendre à la qualification. Le sélectionneur ghanéen Jimmy James Corbblah lance trois joueurs dans le bain. Il râle sans discontinuer sur le banc et demande à ses joueurs d’aller dans le camp malien. Les minutes s’égrènent au tableau d’affichage, les supporters maliens donnent de la voix dans les gradins, le capitaine Clément Boubacar Kanouté et ses coéquipiers se battent comme des lions sur la pelouse. Quant le coup de sifflet final retentit, tout le banc se rue sur la pelouse pour célébrer la victoire et la double qualification pour les demi-finales et le Mondial. Au milieu de ses joueurs, le sélectionneur national, Mourlé ne peut retenir ses larmes, il lève les bras au ciel, rend grâce à Dieu, avant de commencer à serrer la main de ses hommes, les uns après les autres. Le chemin du technicien semble désormais tracé : dans quelques mois, il deviendra le premier Malien à disputer une Coupe du monde, en tant que joueur (en 1989 en Arabie Saoudite Mourlé était l’un des gardiens de la sélection nationale junior de feu Nani Touré) et en tant qu’entraîneur. Une belle histoire pour le natif de Mopti.
Envoyés spéciaux
Ladji M. DIABY
Morimakan
COULIBALY
Samedi 9 février au stade Seyni Kountché de Niamey
Mali-Ghana : 1-0
But de Hadji Dramé (53è min)
Arbitrage du Burundais Pacifique Ndabihawenimana assisté des Nigeriens Abdoul Aziz Saley et Abdoul Aziz Yacouba
Mali : Youssouf Koïta, Amadou Danté, Drissa Diarra, Clément Boubacar Kanouté (cap Fodé Konaté, Mamadou Samaké, Boubacar Traoré (Ousmane Diakité, 89è min), Hadji Dramé (Sambou Sissoko, 78è min), Mamadou Traoré, Sékou Koïta (Lassana N’Diaye, 75è min), El Bilal Touré. Entraîneur : Mamoutou Kané.
Ghana : Nurudeen Abdul Manaf, Montari Kamaheni, Nathaniel Adjei, Ishaku Konda, Michael Baidoo, Abdulai Sabit (Babawo Saliw, 71è min), Prosper Ahiabu Deyegbe, Mohamed Kudus, Emanuel Kumah (Ibrahim Sadiq, 46è min), Enock Atta Agyei (Babawo Saliw, 65è min), Daniel Adzigodi Lomotey Agbloe. Entraîneur : Jimmy James Corbblah.
Gloire au tout puissant miséricordieux et toutes mes félicitations aux Aiglons du Mali. Le coach Mamoutou Kané dit Mourlé doit se référer au premier match contre le Sénégal qu’il a perdu en densifiant son milieu de terrain avec deux milieux récupérateurs et faire reculer Sekou Koïta dans l’animation offensive. Il doit aligner en attaque El Bilal Touré, Hadji Dramé, Lassana N’Diaye tout en essayant de profiter de leurs pointes de vitesse. Bonne chance aux Aiglons du Mali.
Comme toujours ces Malpropoccidentaux ont laissé leurs Crott€uropéennes
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