CAN U20 : les aiglons à l’honneur à Koulouba

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Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta a reçu, hier la sélection nationale U20, vainqueur de la 21è édition de la CAN de la catégorie, qui s’est déroulée du 2 au 17 février au Niger (victoire 3-2 aux tirs au but face au Sénégal). Le capitaine Clément Boubacar Kanouté et ses coéquipiers sont venus au palais de Koulouba présenter le trophée continental au chef de l’Etat. La cérémonie de réception s’est déroulée, en présidence du ministre des Sports, Me Jean Claude Sidibé, du ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Porte-parole du gouvernement, Amadou Koïta et de la présidente du Comité de normalisation (CONOR) de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT), Mme Daou Fatoumata Guindo. Exceptés le sélectionneur national Mamoutou Kané «Mourlé», parti en Pologne pour assister au tirage au sort du Mondial U20, prévu dimanche et certains joueurs expatriés, dont Sékou Koïta et Mohamed Camara retournés dans leur club respectif, tous les héros de Niamey étaient présents à Koulouba.

«Nous sommes dans un moment de bonheur. Vous nous avez fait passer par toutes les émotions, dimanche. Je ne peux vous dire ici dans quel état j’étais après l’égalisation du Sénégal», a déclaré le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, après avoir reçu le trophée de la CAN des mains du capitaine Clément Boubacar Kanouté.

«Je voudrai saluer mon fils gardien de but qui a été très brave, formidable. La douleur est vite passée quand j’ai vu la détermination qui n’a pas faibli et la volonté farouche et inébranlable de gagner. Nous avons été tenus en haleine pendant toute la durée du match. Vous avez été formidables», a insisté le président IBK, avant d’ajouter : «Le Mali, un pays béni, un peuple qui vient de loin, qui, à la moindre occasion, sait fêter sa grandeur. Une grandeur méritée par le courage de ses enfants, les plus jeunes. Quelle meilleure promesse d’avenir, quel meilleur encouragement pour nous qui sommes aujourd’hui à la barre de ce pays ? C’est cela que nous travaillons pour réunir l’apaisement de ce pays, la création de conditions vous permettant d’être toujours contemporains de votre siècle, à l’aise dans votre siècle et parmi les meilleurs de votre siècle».

Visiblement content de soulever son troisième trophée continental, après les deux couronnes remportées en 2015 et 2017 par la sélection nationale cadette (les Aiglonnets), le locataire de Koulouba n’a pu retenir ses larmes, quand il évoqua le coup de fil du président ghanéen, Nana Akufo-Addo quelques minutes seulement après la finale. «Vous ne pouvez pas imaginer ma fierté quand quelques minutes après le match, le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, m’a téléphoné pour dire : « Ah ! Tes enfants t’ont mis sur le toit de l’Afrique aujourd’hui »», a avoué le président IBK. «Vous nous avez comblés, vous avez comblé le Mali. On retiendra le 17 février 2019 comme une date historique dans le sport universel, singulièrement dans le sport africain et malien. Vous n’avez pas fait qu’un tour de piste, vous êtes allés, vous vous êtes battus et le triomphe a été magnifique», soulignera le chef de l’Etat, en essuyant ses larmes.

Ibrahim Boubacar Keïta conclura : «A la Coupe du monde, vous ne serez pas de figurants. J’espère vous retrouver le 20 juin au terme de cette compétition ici dans cette salle pour encore des pleurs de joie. Votre pays, malgré ses faibles moyens saura vous honorer et reconnaître votre mérite. La patrie reconnaissante saura récompenser vos efforts par des gestes. Nous avons dégagé, malgré la rigueur extrême de notre ministre de l’Economie et des finances, un budget qui vous sera communiqué par le ministre des Sports et chacun aura son dû, Inch Allah».

Auparavant, le ministre des Sports, Me Jean Claude Sidibé, avait également félicité les joueurs et leur encadrement pour ce sacre historique et adressé ses remerciements au président de la République et au Comité de normalisation de la FEMAFOOT.

Une minute de silence a été observée à la mémoire des deux journalistes, Abdoul Aziz Haïdara et Souleymane Sangho, morts dans un accident de voiture, alors qu’ils rentraient à Gao, après la CAN.

Ladji M. DIABY

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