Can Orange 2013 : Le trébuchement des Aigles du Mali

On se convainc de plus en plus que gagner en jouant mal vaut mieux que de perdre en jouant bien. Mais seulement, face à un bon adverse on ne peut pas gagner en jouant mal.
A l’heure actuelle, le public malien, fans du football connaît le sort de son équipe par rapport à la suite de la compétition. Mais si l’on refait le match de la deuxième journée, on se rend compte que si une certaine amélioration n’est pas apportée dans le jeu des Aigles même la troisième place serait compromise et plus loin la suite des éliminatoires de la coupe du monde. Apparemment, toutes les parties concernées en ont consciences.
Le sélectionneur, Patrick Carteron, a été franc en disant qu’il manque beaucoup au jeu du Mali. Le rythme du jeu, une vieille récrimination des observateurs. Les Aigles n’impriment aucune accélération ni dans son camp pour se sortir d’un mauvais pas ni dans le camp adverse pour surprendre et porter le coup. S’il n’y a pas d’accélération, il n’y a généralement pas d’agressivité. C’est vrai que Seydou Kéïta et ses camarades n’ont pas été ridicules face au Ghana, ils ont même fait jeu égal. Mais ce n’était pas suffisant ni pour remporter ce match encore moins pour jouer le premier rôle dans cette compétition.
Les Aigles n’ont pas profité de toutes les situations avantageuses qui se sont offertes à eux notamment les situations standards : au moins huit corners, une douzaine de coups francs, souvent dans la moitié du camp adverse. Quel gâchis ! Ni Cheick T. Diabaté n’a eu lieu l’intelligence d’éviter les hors jeu encore moins ses coéquipiers qui l’ont toujours servi en dépit de cette mauvaise position. Des lacunes que l’encadrement et les joueurs doivent impérativement corrigées.
Les choix de l’encadrement dans les deux précédents matchs ont été pointés du doigt par de nombreux observateurs et à juste titre. Des choix qui ont valu la colère de Sambou Yattabaré qui a préféré abandonner la troupe au moment où il ne fallait pas. Ces joueurs dits d’expérience du groupe, mais qui manquent de jus, doivent jouer le rôle de joker pour faire reposer les jeunes cracks et non de servir comme solution.
L’excuse dans le match contre le Ghana est venue de l’arbitre qui a changé les données. C’est ainsi, un match peut se jouer sur un coup de dé. Cela peut aussi être à la faveur des Aigles dans une rencontre qui peut les amener plus loin qu’on ne s’attendait. Mais l’essentiel est de rassurer par un jeu qui promet. Ce qui n’est pas encore le cas des onze Maliens. Nous avons dit, après le premier match, que le plus dur est à venir, ça ne fait que commencer.
Les Aigles auront-elles encore le temps de produire un jeu susceptible de déstabiliser les grands favoris ? Ou encore de bien continuer les éliminatoires de la coupe du monde qui reprendront en mars prochain ?
Badri

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