Oreilles collées à leurs transistors ou les yeux braqués sur leurs téléviseurs, les Maliennes et Maliens ont suivi le match Mali-Botswana comptant pour la troisième et dernière journée des matches de poules de la CAN 2012, en retenant leur souffle. Comme par le passé, notamment lors de la CAN Ghana 2008 et celle d’Angola 2010, les auditeurs et téléspectateurs ont eu de grandes frayeurs. De grosses sueurs ont coulé.
Bonne nouvelle finalement: les Aigles du Mali ont réussi à délivrer le public sportif malien grâce à une superbe louche du Barcelonais Seydou Kéïta. Mais, il faut le dire, les Aigles du Mali ont failli, une fois encore sortir par la petite porte comme lors des deux précédentes CAN. Menés (1-0) par les Botswanais suite au but de N’Gélé, ils ont fort heureusement su puiser dans leurs dernières énergies pour égaliser par l’intermédiaire de Garan Dembélé, avant de remporter la rencontre sur un pied gauche magique de Seydou Kéïta.
A noter que dans l’autre match de la poule des Maliens (groupe C), les Blacks Stars du Ghana ont fait match nul (1-1) contre la Guinée Conakry. Ce qui a d’ailleurs favorisé la qualification des Aigles du Mali. A préciser qu’en quarts de finale, les Ghanéens croiseront le fer avec les Aigles de Carthage de la Tunisie.
Certes, le Mali est qualifié pour les quarts de finale et affrontera dimanche prochain les Panthères du Gabon, pays organisateur à Libreville. Mais, il faut reconnaître que les nôtres n’ont pas convaincu contre cette équipe botswanaise. L’on a en effet vu une équipe malienne sans état d’âme, amorphe et apathique, sans convictions réelles, en panne d’inspiration et jouant en marchant. La cohésion et l’engagement physique n’étaient pas au rendez-vous.
Face donc au Gabon dimanche prochain, il urge que le sélectionneur national, Alain Giresse, trouve le tempo juste pour venir à bout des Gabonais qui auront le soutien de leur public. Autant dire qu’Alain Giresse doit revoir son système technique et tactique et demander à ses poulains d’être plus combattifs et plus vifs surtout dans le bastion offensif. Il ne sert à rien de tourner en rond avec la balle, au lieu d’aller de l’avant en attaquant les buts adverses.
Car, disent les spécialistes du football, la meilleure manière de gagner un match, c’est d’attaquer tout en restant prudent et solide dans ses arrières-bases.
Nous espérons alors que le message est bien passé et que nos Aigles feront tout pour se qualifier pour les demi-finales, et cela pour le plus grand bonheur du public sportif malien.
Bonne chance donc à vous, Aigles du Mali et volez très ce dimanche dans le ciel gabonais !
Bruno LOMA
Les Aigles du Mali en ¼ de finales de la CAN 2012
Le public sportif malien en liesse
Bien que qualifiés sur le fil du rasoir, nos Aigles ont été salués et félicités par le public sportif malien, notamment bamakois, pour leurs efforts fournis en vue de franchir la phase des poules de Coupe d’Afrique des Nations (CAN Gabon/Guinée Equatoriale 2012). C’est donc dans la liesse populaire que cette qualification a été fêtée par les amoureux du ballon rond maliens.
Au coup de sifflet final du match qui les opposait aux Zèbres du Botswana (2-1), il a fallu que les nouvelles du match Ghana-Guinée Equatoriale (1-1) fassent le tour du monde pour que ces fans des Aigles envahissent les rues et artères de Bamako au son des klaxons, chants et danses. Cette liesse populaire se comprend aisément, surtout quand on sait que même le citoyen lambda malien n’attendait pas nos représentants en quarts de finale de cette CAN 2012. Et pour cause : les Aigles du Mali ont toujours déçu leur public sportif surtout quand ce dernier compte beaucoup sur eux. Peut-être que les protégés d’Alain Giresse avaient compris qu’il fallait impérativement se battre pour se réconcilier avec leurs fans.
Autre point non moins important qui faisait que les Maliens ne comptaient pas, dans leur majorité sur le capitaine Cédric Kanté et ses coéquipiers, c’est le fait qu’ils n’ont pas eu une préparation adéquate et qu’avant celle-ci, des problèmes de leadership et de management minaient la Fédération malienne de football, à tel point que les têtes des premiers responsables de cette instance dirigeante étaient mises à prix, au cas où les Aigles du Mali sortiraient par la petite porte suite à une piètre prestation.
Au regard donc de ce qui précède, nous pouvons dire sans risque de nous tromper qu’avec cette qualification pour les quarts de finale, les Aigles ont renoué confiance avec leur public sportif, après les débâcles de Ghana 2008 et d’Angola 2010.
Et c’est le moment plus que jamais de ne pas baisser les bras. Qu’ils poussent et qu’ils se battent pour aller le plus loin possible dans cette échéance continentale !
Bruno ESSOSSIMA