Le capitaine Ichaka Diarra et ses coéquipiers ont livré leur dernier match de préparation, mardi face à l’AS Black stars battue 1-0 grâce à une réalisation de Dieudonné Gbaklé.
Les choses sérieuses commencent dès ce week-end pour l’équipe nationale junior. Exemptés au premier tour, les Aiglons affronteront le Burkina Faso au compte du deuxième tour des éliminatoires de la CAN, Sénégal 2015. Ce sera samedi au stade du 4 Août de Ouagadougou. Avant de s’envoler aujourd’hui pour la capitale du pays des Hommes intègres, les protégés de Fanyeri Diarra ont disputé contre l’AS Black stars de Badalabougou, mardi leur dernier match amical au centre d’entraînement pour sportif d’élite Ousmane Traoré «Ousmane Bléni» de Kabala. Au terme d’un match animé, les Aiglons ont assuré le service minimum grâce à Dieudonné Gbaklé (16è min). Après plusieurs tentatives infructueuses, l’ailier gauche de l’AS Bakaridjan a ouvert le score d’un joli coup franc. Les joueurs de Fanyeri Diarra pilonneront la défense adverse pendant toute la rencontre mais manqueront de précision dans le dernier geste. L’équipe nationale junior a commencé sa préparation il y a trois mois à la faveur du Tournoi de la paix, de la solidarité et de l’amitié que notre pays a organisé du 20 au 28 février dernier. «Nous avons entamé la préparation au mois de février avec le Tournoi de la paix, de la solidarité et de l’amitié que le Mali a organisé, indique le coach Fanyeri Diarra. Nous avons eu quelques problèmes lors de cette compétition. Il y a des joueurs qui ont joué contre le Sénégal mais qui n’ont pu être alignés lors de la deuxième journée contre le Burkina Faso pour cause de coupes d’Afrique des clubs». Au Tournoi de la paix, de la solidarité et de l’amitié, les Aiglons ont battu 2-0 le Sénégal en match d’ouverture au stade Modibo Keïta grâce à deux réalisations de Mohamed Keïta (24è min) et Moussa Doumbia (42è min) avant de s’imposer en finale contre le Burkina Faso battu sur le même score au stade Mamadou Konaté (Moussa Sissoko à la 34è min et Gbaklé Dieudonné à la 70è min sont passés par là). Mais la préparation des Aiglons ne s’est pas déroulée sans problème. «Nous avons eu beaucoup de problèmes pour réunir les joueurs, confirme Fanyeri Diarra. Le championnat national battait son plein et la deuxième division également. Aussi il y avait les coupes d’Afrique des clubs avec le Réal et le Djoliba qui étaient en course pour la qualification. Il m’était très difficile d’avoir les joueurs. J’ai dû faire le têtu pour pouvoir organiser au moins 2 séances d’entraînement par semaine (vendredi soir et samedi matin), avoue le technicien. Et d’ajouter : «Cela m’a permis de connaître le niveau de certains joueurs, de me situer un peu par rapport à leur état de forme et leur état de condition physique». Après donc Djibril Dramé, c’est donc Fanyeri Diarra qui se plaint du problème de calendrier pour les joueurs sélectionnés en équipe nationale. Il faut dire que ce problème existe presque partout et il est difficile pour les instances sportives d’harmoniser les calendriers, tant les compétitions sont nombreuses. C’est dire que Fanyeri Diarra devra composer avec la pression des secrétaires généraux des clubs, surtout quand les regroupements de ses protégés coïncident avec les rencontres de championnat ou de coupe d’Afrique. Pour revenir à la préparation des Aiglons, le coach Fanyeri Diarra a pu livrer deux matches amicaux contre la sélection ivoirienne avant d’entrer à l’internat. La première rencontre s’est soldée par un 0-0, tandis que la deuxième a tourné à l’avantage des Eléphanteaux de Côte d’Ivoire vainqueurs 2-0. «Nous avons eu précipitamment deux matches amicaux en Côte d’Ivoire. Nous y sommes allés avec une équipe très diminuée, indique Fanyeri Diarra. Mais l’objectif n’était pas d’aller gagner en Côte d’Ivoire mais plutôt tester le niveau réel des joueurs, dira le sélectionneur des Aiglons, Ça ne sert à rien de s’entraîner si on ne fait pas de compétitions. Seule la compétition peut permettre à un technicien de connaître le niveau réel de ses joueurs. Nous avons fait 2 matches à Abidjan qui nous ont permis de tester 4 joueurs venus d’Europe». Au total, 26 joueurs sont à l’internat à Kabala. Le groupe est composé de joueurs locaux qui évoluent en 1ère et 2è division qui ont duré ensemble et qui se connaissent bien. Quant à la légion étrangère elle est composée de Boubacar Sissoko qui évolue à Toronto (Canada) avec les pro en championnat d’honneur, d’Adama Traoré, de Youssouf Koné, tous deux pensionnaires de Lille (France) et de Cheick Keïta qui joue Monaco avec les moins de 20 ans. «Avec les nouveaux arrivants il faut avoir beaucoup plus de temps d’entraînement pour pouvoir créer la symbiose entre les éléments, souligne Fanyeri Diarra. Je n’ai pas encore fait ma liste pour ce match aller, il faut être prudent avec certains joueurs», ajoute le technicien. Parmi les 22 joueurs locaux, il y a 5 Réalistes, 3 Stadistes, contre 2 éléments pour le Djoliba et le CSK. Quant au COB, à l’AS Police, à l’AS Bakaridjan, aux Onze Créateurs, à l’ASB, à l’AS Black stars, à Yeleen, à Guidars et à Africa foot, ils ont chacun un joueur dans le groupe.
L. M. DIABY