LIBREVILLE (AFP) – 10:55 – 05/02/12 – Il a passé quatre ans à la construire, il doit maintenant tenter de la détruire: Alain Giresse, sélectionneur du Gabon de 2006 à 2010, affronte avec le Mali son ancienne équipe, dimanche en quart de finale à Libreville.
“Je ne suis pas parti (de mon fait), il ne faut pas l’oublier”, souligne “Gigi”, dont le contrat à la tête des Panthères n’avait pas été renouvelé malgré des résultats plus qu’honorables.
“Mais, je suis un professionnel et mon but sera de gagner. Je vais jouer contre une équipe et un pays que j’apprécie mais je vais tout faire pour l’emporter”, précise Giresse.
Le coach, qui avait “placé” certains d’entre eux en Europe grâce à ses relations, est toujours en contact avec de nombreux joueurs de l’effectif gabonais. Et il souligne: “c’est sûr que je n’aurais pas à étudier les joueurs. Je les connais”.
“Il connaît mieux les Gabonais que moi je connais les Maliens. C’est un avantage”, estime Gernot Rohr le sélectionneur du Gabon.
Toutefois, si avant la compétition, le Mali avait plutôt les faveurs des pronostics, la situation est toute autre à la veille du quart de finale.
Les Maliens se sont qualifiés poussivement en prenant la 2e place de leur groupe alors que le Gabon, soutenu par des supporteurs ultra-présents, a signé un bilan parfait en poules avec un football offensif.
L’ambiance promet d’être surchauffée dimanche dans le stade de l’Amitié où les 40.000 spectateurs espèrent voir les Panthères se qualifier pour la première demi-finale de leur histoire.
Avec six buts en trois rencontres et une prestation épique contre le Maroc, le Gabon d’Aubameyang a les cartes en main. “Il ne faut pas avoir peur de jouer dans cette ambiance. C’est le théâtre des grandes compétitions”, souligne Giresse.
“Ca ajoute de l’intérêt. Sur le papier, le Gabon est peut être favori et cette étiquette est difficile à porter depuis le début de cette CAN mais ça reste des analyses d’avant-match. Après, c’est le terrain qui parle”.