La 28ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations de football aura lieu au Gabon et en Guinée équatoriale du 21 janvier au 12 février 2012. En cette occasion, a eu lieu le samedi 29 octobre en Guinée Equatoriale le tirage au sort des différentes poules de la phase finale. C’était en présence des présidents des deux pays co-organisateurs de cette CAN, Gabon et Guinée Equatoriale ainsi que de nombreuses autres personnalités du sport roi.
Rappelons que cette expérience de co-organisation se fera pour après celle de 2000 par le Ghana et le Nigeria. Le Gabon et la Guinée équatoriale ont présenté une candidature commune pour organiser la CAN 2010, remportée finalement par l’Angola le 4 septembre 2006. Toujours le même soir, la CAF a attribué aux autres pays candidats non retenus (Gabon/Guinée équatoriale, Libye) l’organisation des deux prochaines CAN.
TIRAGES AU SORT
Ce sont 4 groupes ou poules qui devaient être constitués. Ainsi, voici les groupes :
Groupe A : Guinée équatoriale, Libye, Sénégal, Zambie
Groupe B : Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Soudan, Angola
Groupe C : Gabon, Maroc, Tunisie, Niger
Groupe D : Ghana, Botswana, Mali, Guinée
Groupe A
Après une éliminatoire sans faute, le Sénégal doit pouvoir sortir leader de cette poule. Car, malgré la présence de la Zambie qui n’est pas née de la dernière pluie, cette poule est à priori à la portée des Lions de la Terranga. Cependant, les Lions devront se méfier de la Guinée équatoriale, le pays hôte, qui aura toute une nation derrière elle. Qualifiée sur le fil et surtout sortie d’une guerre, la Libye doit être le petit poucet de la poule. Elle cherchera surtout à rééditer l’exploit de sa qualification.
Groupe B
A première vue, la Côte d’Ivoire est considérée comme le grand favori de la poule. Ainsi, on peut se permettre qu’il y a un favori, deux trouble-fêtes et un gros outsider, le Soudan qui signe son retour. Pourtant, ce groupe n’est pas tellement aisé pour qui sait la difficulté des Ivoiriens à venir à bout des Etalons du Faso. Mais, pour assumer leur statut de favori apparent à la victoire finale, la Côte d’Ivoire doit se défaire du Burkina Faso, une équipe en pleine évolution. Et puis l’Angola qui s’était bien comporté chez lui en 2010 même si les Palancas Negras ont souffert face au Mali en match d’ouverture. Après qu’ils aient mené 4-0 et qu’ils soient rejoints 4-4. Le Soudan quant à lui reste un inconnu qui signe son retour après les 1ères CAN.
Groupe C
Ce groupe peut-être qualifié de celui de la mort. Tout simplement, il semble le plus équilibré. Entre le Gabon, pays hôte, le Niger, l’équipe surprise des éliminatoires, et les deux ténors maghrébins, le Maroc et la Tunisie, la qualification pour le tour suivant se jouera pleinement. Cependant, il est possible de dire que les Lions de l’Atlas du Maroc et les Aigles de Carthage de la Tunisie peuvent se sortir d’affaire, non sans difficulté. Pour cela, il faut abattre d’abord les Panthères du Gabon et se défaire du Mena du Niger. Cette équipe nigérienne qui doit être surveillée comme du lait sur le feu. Car, elle vient d’une poule où il avait l’Afrique du Sud mais surtout l’Egypte.
Groupe D
Finalistes en Angola lors de la dernière édition, les Blacks Stars du Ghana devront batailler dur pour s’imposer devant le Mali et la Guinée Conakry. Surtout la Guinée qui, à la surprise générale, a mis fin au rêve de l’ogre Nigeria. Quant aux Aigles du Mali, en reconstitution, ils peuvent créer la sensation si et seulement si l’entraîneur Alain Giresse, toujours contesté, parvient à se défaire des démons de la fédération et de son adjoint Cheick Fantamady Diallo qui lui imposent des joueurs, souvent sans talent ni repère. Cependant, le retour de Cédric et de Seydou Kéïta sont un ouf de soulagement. Il reste maintenant à respecter le calendrier des préparations pour permettre aux Aigles qui peuvent prétendre à la coupe comme la Côte d’Ivoire, le Ghana ou le Maroc. L’inconnu de cette poule est certainement le Botswana qui viendra pour apprendre. Mais attention, il n’y a plus de petite équipe car l’apprenant peut-être toujours difficile à manœuvrer. La chance du Mali est aussi que nous avons beaucoup de Maliens en Afrique centrale, donc nous ne serons pas dépaysés.
B. DABO