C’est désormais officiel, la Coupe d’Afrique des nations se jouera à 24 équipes, en été (juin-juillet), et dès l’édition 2019. Une vraie révolution dans le monde du football africain. Le président Ahmad a donné l’information jeudi 20 juillet avant que le site internet de la Confédération africaine de football ne publie un communiqué.
Coup de tonnerre au Maroc. Réunis à Rabat ce jeudi 20 juillet, les membres du Comité exécutif de la Confédération africaine de football ont acté le passage d’une Coupe d’Afrique des Nations à 24 équipes. Le président Ahmad qui en a fait l’annonce en sortant de la salle, n’a pas voulu faire plus de commentaires, demandant aux journalistes présents de bien vouloir attendre le communiqué.
« Il était temps de revoir les choses »
« Passage à une Coupe d’Afrique des Nations à 24 équipes dès l’édition de 2019 avec un tournoi qui devra se disputer entre les mois de juin et juillet. La compétition continuera à se disputer tous les deux ans, les années impaires et exclusivement sur le continent africain et avec des sélections nationales africaines », pouvait-on lire quelques minutes plus tard.
« Je fais confiance à la CAF et je pense qu’il était temps de revoir les choses. Il y a trop longtemps que l’on joue avec 16 équipes et maintenant d’autres pays vont enfin avoir l’opportunité d’y participer », nous déclare, à chaud, l’ancien international algérien Rabah Madjer.
Reste désormais à savoir comment le Cameroun, pays hôte de la prochaine CAN va réagir. « Nous sommes dans un monde de droit et nous n’allons pas changer les règles du jeu en cours de route », nous confiait quelques heures auparavant le président de la Fédération camerounaise de football, Tombi A Roko. « Pour moi, la CAN de 2019 est engagée et la phase des éliminatoires a débuté », ajoutait-il.
Une évolution impérative selon Fouzi Lekjaa
Il faudra ainsi revoir le cahier des charges des trois prochaines CAN déjà attribuées (Cameroun 2019, Côte d’Ivoire 2021 et Guinée 2023). La CAF fera une première visite d’inspection au Cameroun en septembre.
« Ce n’est pas une révolution, mais c’est une évolution impérative. Il fallait accélérer les choses. Nous n’allions pas attendre des décennies avant de prendre des décisions qui s’imposent dans un nouveau contexte footballistique », lance au micro de RFI le président de la Fédération marocaine de football. Fouzi Lekjaa, seul membre du Comité exécutif à avoir accepté de commenter ces nouvelles décisions. Avant l’ouverture du symposium mardi, le Maroc et l’Algérie s’étaient positionnés pour éventuellement abriter la CAN 2019.