CAN 2021 – Groupe A : Le Cameroun face à son destin

1

La CAN s’ouvre dimanche à Yaoundé. On vous présente les forces en présence. Ce lundi le groupe A, celui du Cameroun, pays organisateur.

Le favori : Le Cameroun

Classement FIFA : 50e.

Meilleur résultat à la CAN : vainqueur en 1984, 1988, 2000, 2002 et 2017.

Pays organisateur de cette CAN 2021, 33eme édition de l’épreuve et deuxième à rassembler 24 équipes (du 9 janvier au 6 février prochain), le Cameroun savoure de recevoir enfin ce tournoi maintes fois reporté. Désigné en 2014 pays organisateur d’un tournoi à 16 équipes, aura aura subi quatre changements de date : élargissement du plateau à 24 équipes en 2017, retrait de l’édition 2019 au profit de l’Egypte, « glissement » à 2021 et enfin report d’un an en raison du Covid-19. Et encore aurait-on pu avoir droit à un nouveau contretemps, si la Confédération africaine de football ne s’était pas montrée ferme devant la volonté de la FIFA (et de ses quelques alliés africains) de reporter la CAN. Et les Lions Indomptables dans tout ça ? Qualifiés d’office en tant que pays organisateur, les coéquipiers de Zambo Anguissa se sont préparés patiemment. Une équipe type s’est dégagée et commence à afficher une belle cohérence. Toujours redoutable à domicile (ce n’est pas la Côte d’Ivoire qui dira le contraire), le Cameroun compte sur l’avantage du terrain et la bonne passe actuelle de ses principaux leaders pour ajouter un sixième trophée à son riche palmarès.

Les + : l’avantage du terrain dans un grand pays de football, des leaders dans une bonne passe en club (Zambo Anguissa, Ngamaleu, Toko Ekambi), le retour de suspension d’André Onana.

Les – : des faiblesses sur les côtés défensifs, une pression médiatique et populaire pas forcément évidente à gérer.

La star : André Onana (Ajax Amsterdam)

Suspendu un an (la peine sera ensuite réduite à dix mois) après un contrôle positif au Furosemide en octobre 2020, André Onana n’a retrouvé les terrains qu’en novembre dernier. Fait symbolique, celui qui avait manqué la CAN 2017 victorieuse des Lions Indomptables a effectué son retour sous leurs couleurs, gardant sa cage inviolée à deux reprises au Malawi (0-4) puis face à la Côte d’Ivoire (1-0) grâce notamment à un sauvetage déterminant devant son coéquipier de l’Ajax, Sébastien Haller. Nommé pour le trophée Yachine du meilleur gardien de but avant la pandémie, le joueur formé au Barça sera l’un des atouts majeurs des hommes de Toni Conceiçao durant cette CAN.

Le coach : Toni Conceiçao (Portugal)

Toni Conceiçao (60 ans) a été nommé sélectionneur du Cameroun en septembre 2019. C’est la seconde fois qu’un Portugais est sur le banc des Lions indomptables, Artur Jorge l’ayant occupé entre 2004 et 2006. Ancien défenseur de Braga et du FC Porto notamment dans les années 1980, cet ex-international portugais (une sélection), avait essentiellement coaché dans son pays et en Roumanie. « Depuis notre arrivée, on avait fait le constat qu’il manquait un projet à long terme. On n’a cessé de le répéter et d’y travailler », disait en août dernier à Ouest-France celui qui assume les objectifs « élevés et ambitieux » que lui a fixés sa Fédération.

Le challenger : Le Burkina Faso

Classement FIFA : 60e.

Meilleur résultat à la CAN : finaliste en 2013.

Un nul vierge contre l’Ouganda a suffi au Burkina Faso à s’assurer un ticket pour cette CAN 2021. Absents en 2019, les Etalons retrouvent une compétition qu’ils avaient quitté sur la troisième marche du podium continental, deux ans plus tôt au Gabon. Entre temps, la génération des années 2010, finalistes de l’édition 2013 en Afrique du Sud, a peu à peu été remplacée par ses continuateurs, incarnés par Edmond Tapsoba, Gustavo Sangaré et autre Lassina Traoré, privé de cette phase finale par une grave blessure au genou. Sans lui ni Bertrand Traoré et la plupart des habituels titulaires offensifs, les hommes de Kamou Malo ont impressionné lors du match décisif des éliminatoires du Mondial 2022, ratant la qualification non sans avoir poussé l’Algérie dans ses derniers retranchements à Blida (2-2). La promesse d’une belle CAN ?

Les + : un collectif bien huilé et pas dépourvu de talent, un axe central Tapsoba-Dayo très solide, un état d’esprit sans faille.

Les – : des états de forme disparates dans le groupe, un manque d’expérience internationale chez une partie des joueurs.

La star : Bertrand Traoré (Aston Villa)

Même convalescent, Bertrand Traoré est incontournable pour le Burkina Faso. Handicapé par les blessures depuis le début de la saison, l’ailier a manqué 14 matches avec Aston Villa. Victime d’une rechute à la cuisse début octobre, l’ancien attaquant lyonnais est encore aujourd’hui éloigné des terrains de Premier League. Appelé par le sélectionneur Kamou Malo, il devrait malgré tout être du voyage au Cameroun. Si son frère aîné Alain reste le meilleur buteur du Burkina Faso à la CAN avec 5 buts, la star des Etalons se prénomme aujourd’hui Bertrand.

Le coach : Kamou Malo

Nommé au mois de juillet 2019 en remplacement du Portugais Paulo Duarte, non renouvelé à l’issue de son contrat, Kamou Malo avait pour objectif de ramener les Etalons en phase finale de Coupe d’Afrique. Le technicien local, père du défenseur international Patrick Malo, avait précédemment emmagasiné une riche expérience sur les bancs des plus grands clubs du pays, remportant deux titres nationaux à la tête du RC Kadiogo. Cette CAN sera la première grande compétition en tant que coach pour celui qui été nommé superviseur des équipes nationales par la Fédération au lendemain du dernier CHAN.

L’outsider : Le Cap-Vert

Classement FIFA : 73e.

Meilleur résultat à la CAN : quart-finaliste en 2013.

Absent en 2017 et en 2019, le Cap-Vert retrouve la phase finale à l’occasion de la CAN 2021. Seul qualifié dans la poule du Cameroun au bénéfice d’une fin de parcours canon, avec notamment une victoire face aux Lions Indomptables (2-1), les Requins Bleus ont ensuite tenu la dragée haute au Nigeria jusqu’à la dernière journée des éliminatoires du Mondial 2022. Capables de produire par séquences un football d’excellente qualité, les coéquipiers de Ryan Mendes auront fort à faire pour se frayer un passage jusqu’au deuxième tour de cette 33e édition. L’expérience des anciens des campagnes 2013 et 2015, qui pour beaucoup d’entre eux seront encore du voyage cette année, fait à la fois figure d’atout et de point faible.

Les + : l’expérience d’un groupe soudé par de nombreuses campagnes, une belle qualité de jeu par séquences.

Les – : un banc limité à certains postes, des flottements défensifs réguliers.

La star : Julio Tavares (Al-Faisaly)

Julio Tavares fait partie des grands anciens de cette équipe du Cap-Vert. Parti finir sa carrière dans le Golfe persique, il est l’un des cinq rescapés de la première CAN des Requins Bleus, en 2013 en Afrique du Sud, au même titre que Vozinha, Djaniny, Ryan Mendes et Marco Soares. Titulaire régulier, l’ancien Dijonnais a inscrit deux des huit buts de son équipe lors des éliminatoires du Mondial 2022.

Le coach : Bubista

Pedro Leitão Brito, dit Bubista, a pris les rênes du Cap-Vert en septembre 2019, succédant au Portugais Rui Aguas. Le technicien local a mené à bien sa première mission, qui consistait à ramener les Requins Bleus à la CAN après une éclipse de deux éditions. Ancien professionnel dans les années 1990, passé longuement par l’Aviaçao en Angola, et ex-vainqueur de la Coupe Amilcar Cabral en 2000, avait précédemment entraîné les clubs locaux de Mindelense, Académica do Mindelo, Sporting Clube da Praia et Batuque.

La grosse cote : L’Ethiopie

Classement FIFA : 137e.

Meilleur résultat à la CAN : vainqueur en 1962.

Seule la Gambie est moins bien classée qu’elle au classement FIFA avant cette CAN 2021. Le chiffre en dit long sur le statut de petit poucet de l’Ethiopie avant cette CAN. Car si les Walya (bouquetins d’Abyssinie) ont déjà remporté la CAN une fois (1962) et accueilli la compétition à trois reprises (1962, 1968 et 1976), ces dernières années, la sélection a dû se contenter du tour préliminaire ou alors de la phase de groupes en 2013, et avant cela, en 1982. Basée essentiellement sur des joueurs évoluant au pays, dans un championnat en plein décollage, cette équipe est sortie d’une poule également composée de la Côte d’Ivoire, de Madagascar et du Niger. Difficile à battre chez elle, en altitude, saura-t-elle exporter son football vif et alerte ?

Les + : des joueurs rapides, des principes de jeu offensifs, aucune pression.

Les – : une équipe surtout forte à domicile, un gros déficit d’expérience internationale.

La star : Getaneh Kebede

Aux côtés du serial-buteur Abubeker Nasser et du maître à joueur Shimelis Bekele, Getaneh Kebede est la star de l’équipe. Capitaine et meilleur buteur des Walya (32 buts en 61 sélections), celui qui porte les couleurs de Wolkite Ketema, grosse cylindrée du championnat local, disputera au Cameroun la deuxième CAN de sa carrière, après l’édition 2013 en Afrique du Sud.

Le coach : Wubetu Abate

Nommé sélectionneur de l’Ethiopie en septembre 2020, Wubetu Abate a su remplir la première partie de la mission qui lui était assignée en qualifiant les Walya pour la CAN au Cameroun. « J’aime les défis (…) et j’en ai déjà relevé beaucoup durant ma carrière d’entraîneur. Diriger l’équipe nationale, c’est pour moi un rêve qui devient réalité », disait au moment de sa nomination celui qui a conduit Ethiopian Coffee au titre national en 2011 et les Soudanais d’Al-Ahly Shendi à la qualification pour la Coupe de la Confédération.

Le calendrier

1e journée :

9 janvier, 17h : Cameroun – Burkina Faso

9 janvier, 20h : Éthiopie – Cap-Vert

2e journée :

13 janvier, 17h : Cameroun – Éthiopie

13 janvier, 20h Cap-Vert – Burkina Faso

3e journée :

17 janvier, 17h : Cap-Vert – Cameroun

17 janvier, 17h : Burkina Faso – Éthiopie

Source: https://www.beinsports.com/

 

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. AGR€$$€UR0PÉ€N$…

    lepoint.fr/monde/la-russie-intercepte-trois-avions-francais-au-dessus-de-la-mer-noire-17-02-2021-2414472_24.php

Comments are closed.