Si le Mali a cru longtemps tenirson succès après avoir rapidement ouvert le score par Bakary Sako, auteur d’une superbe volée après avoir été parfaitement servi par Sambou Yatabare, menant 1-0 dès la 7e minute, il a sans doute eu le tort de vouloir conserver ce maigre avantage laissant l’initiative du jeu aux Ivoiriens.
Des Éléphants au pas lourd
Comme lors de leur premier match face à la Guinée, où ils avaient égalisé à six minutes de la fin du match, ceux-ci ont certes essayé, mais ils ont fait preuve une fois encore d’une stérilité inquiétante dans le jeu. Pendant près de 86 minutes, les Éléphants se sont montrés indignes de leur statut de prétendants au titre. Des transmissions trop lentes, des erreurs techniques grossières: leur prestation a été indigne d’un favori et comme lors de la première rencontre, les cadres ont largement failli. A commencer par Yaya Touré. Hervé Renard avait pourtant exhorté le quadruple meilleur joueur africain d’assumer enfin ses nouvelles responsabilités de capitaine et d’être à la auteur de son statut. Mais le milieu de Manchester City est resté amorphe dans le jeu et ses grands gestes pour inviter ses coéquipiers à se révolter n’ont servi à rien. On l’a même vu s’énerver en deuxième période contre le jeune défenseur Eric Bailly (20 ans).
Signé Gradel
A signaler toutefois à l’actif de Yaya Touré un centre pour Kolo Touré dont la tête heurtait la barre malienne à la demie-heure de jeu. C’était une des occasions que les Ivoiriens ne parvenaient pas à transformer. Les Maliens se contentaient de gérer face aux vains assauts ivoiriens, en pensant tenir la victoire. Jusqu’à ce que Max-Alain Gradel sorte de sa boîte et permette aux siens de respirer. L’attaquant stéphanois a surgi in extremis pour leur permettre grappiller leur 2e point dans le tournoi et de pouvoir encore croire à une qualification pour les quarts de finale. Les Ivoiriens ne sont donc pas encore totalement terrassés même si ce 2e nul, après celui concédé d’entrée face à la Guinée (1-1), est loin d’être glorieux. Quant au Mali, il est dans la même situation. Tout devrait se jouer lors de la dernière journée qui s’annonce brûlante.
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