CAN 2015 : Aigles, les tops et les flops

Henry Kasperczak reconnaît avoir fait des erreurs dans le choix des hommes et promet de se racheter pour la phase finale de la CAN

Le sélectionneur national des Aigles, Henry Kasperczak a animé un point de presse vendredi dernier au siège de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT). Au cours de cette rencontre, il a été essentiellement question du bilan des Aigles lors des éliminatoires de la CAN, Guinée Equatoriale 2015 et du programme de la selection nationale dans la perspective de la phase finale du tournoi prévu du 17 janvier au 8 février 2015. Sur le premier point, c’est-à-dire le bilan des Aigles, le sélectionneur national s’est dit fier de la prestation de ses protégés qui ont fait honneur à leur statut de trosièmes d’Afrique en se qualifiant pour la grande messe du football continental. Mais, s’empressera d’ajouter le technicien, la qualification a été acquise dans la douleur et ne doit pas faire oublier les difficulties qui ont jalonné les six journées des éliminatoires. « En six matches nous avons gagné trois fois et perdu autant de fois. En six matches nous avons marqué 8 buts dont 6 à domicile et encaissé également 6 buts dont trois à domicile, a indiqué Kasperczak. L’équipe a reçu deux cartons rouges. Depuis mon arrivée à la tête de cette équipe, je suis resté avec les joueurs pendant 45 jours sur 11 mois, soit une moyenne de 4 jours par mois. Aussi nous avons utilisé une trentaine de joueurs avec une moyenne d’âge de 24 ans. Souvent on pense faire le bon choix mais c’est après le match qu’on réalise avoir fait des erreurs et c’est ce qu’on va corriger dans l’avenir. Mais il faut être honnête avec soi même, je sais qu’on pouvait faire mieux sur le plan offensif mais aussi sur le plan défensif » avouera le sélectionneur national. Parfaite illustration des problèmes rencontrés en défense par les Aigles, Kasperczak a utilisé quatre latéraux pendant les éliminatoires, rien que sur le côté droit : Ousmane Coulibaly, Idrissa Coulibaly, Fousseyni Diawara et Drissa Diakité. La charnière central a également été remaniée à trois reprises et il a fallu attendre la dernière journée des éliminatoires pour voir le technician se décider à reconstituer la paire Salif Coulibaly-Mohamed Oumar Konaté que tout le monde réclamait. Si la défense des Aigles s’est illustrée par son inconstance pendant toute la champagne des éliminatoires, les autres secteurs n’ont pas démérité, estime le sélectionneur national. «Tous les observateurs sont d’accord avec nous que notre football a beaucoup progréssé sur le plan technique mais aussi sur le fond du jeu proprement dit. Sur ce point on a eu beaucoup de satisfactions», dira Kasperczak. Pour le Franco-Polonais, il ne faut donc pas jetter le bébé avec l’eau du bain, tout le monde doit se tourner désormais vers la phase finale et faire bloc derrière l’équipe. «Nous avons programmé quelques matches amicaux et aussi des stages mais pour le moment c’est difficile de faire un programme spécifique tant qu’on ne connait pas nos prochains adversaires. Je pense qu’il sera mieux d’attendre le tirage au sort prévu dans deux semaines (le 3 décembre, ndlr). Ensuite toujours dans la même perspective de la phase finale, nous avons le devoir morale de corriger nos lacunes et nos erreurs pour permettre à l’équipe de faire une très bonne competition», martèlera le sélectionneur national. «Notre objectif principal, poursuivra le technicien, c’est dépasser le stade des demi-finales que les Aigles ont déjà atteint à six reprises (1972, 1994, 2002, 2004, 2012 et 2013, ndlr). Tout dépendra de la preparation, mais quelle que soit la suite des événements il faudra passer le premier tour de la CAN. Les joueurs doivent être conscients de l’enjeu de la phase finale et nous responsables de l’encadrement technique devons également revoir notre copie, surtout dans le choix des hommes. Nous allons donc continuer notre programme de détection de nouveaux talents afin de renforcer certains secteurs de l’équipe». Une fois n’est pas coutume, Henry Kasperczak a tenu à render homage aux supporters pour leur soutien pendant toute la campagne. «Les supporters méritent une mention spéciale qui, malgré leur amertume et leur tristesse, sont restés dignes dans la défaite».

D. COULIBALY

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ILS ONT DIT…

Housseïni Amion Guindo, ministre des Sports : «La victoire était attendue par tout le peuple malien. Au delà de la qualification de l’équipe, j’ai beaucoup apprécié la manière. Toute l’équipe mérite d’être félicitée». Boubacar Baba Diarra, président de la FEMAFOOT : «Je remercie d’abord le gouvernement malien pour avoir mis tous les moyens à la disposition de l’équipe nationale lors de cette campagne. Mes félicitations vont aux joueurs qui ont fait honneur au drapeau national en se qualifiant pour la phase finale». Cheick Oumar Conté «Bruno», journaliste Radio Nassiraoulé : «Les Aigles ont laissé une bonne impression aujourd’hui (mercredi dernier, ndlr). Non seulement ils ont bien réagi après deux revers de rang, mais l’équipe a également mis la manière». Kalifa Naman Traoré, chef du Desk sport de l’ORTM : «Je félicite les Aigles pour leur prestation. Personnellement, j’ai été très impressionné par la prestation du capitaine Seydou Keïta et celle de Moustapha Yatabaré. Mais il y a encore des choses à revoir pour le sélectionneur national avant la phase finale». Idrissa Sidibé dit Tonton Idriss, animateur à Africable Télévision : «On est tous heureux aujourd’hui (mercredi dernier, ndlr). Le Mali avait besoin de cette qualification pour faire honneur à son rang. On a cru à cette équipe et elle nous a donné la satisfaction». Propos recueillis par

B. THIERO

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