Après une première journée stérile en but que des millions de téléspectateurs ont vécu le samedi lors de la journée inaugurale avec deux matchs nuls vierges 0 buts partout entre d’une part, l’Afrique du Sud, pays organisateur face au néophyte de la CAN, le Cap-Vert, et d’autre part, le Maroc face à l’Angola, dans la poule A, la poule B n’a pas manqué de tenir toutes ses promesses avec à la clé 5 buts au total. En première heure, dans la poule B, celle des Aigles du Mali, la RD Congo a accroché l’équipe favorite de la poule, le Ghana, en obtenant un nul de 2 buts partout. Dans cette 2ème journée de la phase finale de la CAN 2013, les Aigles du Mali ont réussi leur entrée en s’imposant face aux Menas du Niger par le score de 1 but à 0.
Cette victoire des Aigles du Mali du dimanche dernier est venue à point nommé. Au moment où notre vaillante armée est en pleine guerre face aux Djihadistes, d’autres guerriers du pays font honneur à notre pays en Afrique du Sud. Il s’agit du Capitaine des Aigles, Seydoublen Keïta et ses coéquipiers. Ils ont offert une première victoire très précieuse pour une éventuelle qualification en quart de finale aux maliens, meurtris à cause de la crise qui traverse le pays actuellement. Qui connaît l’importance du football, il peut ramener un ouf de soulagement. C’était le cas lors de la première sortie des Aigles du Mali. Cette entrée réussie de Patrice Carteron et ses poulains a permis au peuple malien de resserrer davantage le rang derrière non seulement l’armée malienne mais aussi aux Aigles du Mali qui tous entrain de porter haut le drapeau national.
Quelles peuvent être les forces et les faiblesses des Aigles du Mali ?
Le sélectionneur français des Aigles du Mali avait procédé à la présélection des 28 joueurs dont 04 locaux parmi lesquels 23 ont été retenus au finish pour défendre les couleurs du Mali en Afrique du Sud. Après la proclamation de la liste des 23 joueurs porteurs du Drapeau national, la seule question qui revient sur les lèvres est de savoir si Patrice Carteron peut faire la mayonnaise de la jeunesse à l’expérience. En tout cas si son prédécesseur, Alain Giresse, a fait un choix de la jeunesse pour affronter les grandes nations du football africain lors la CAN Gabon-Guinée Equatoriale avec comme résultat la 3ème la place continentale et à la clé la médaille de bronze, son compatriote Patrice Carteron a plutôt préféré de faire la mayonnaise de la jeunesse à l’expérience en retenant sur la liste des 23 joueurs 04 anciens dont deux feront leur retour dans la sélection, il s’agit de Mohamed Lamine Sissoko depuis la CAN d’Angola 2010 et Fousseyni Diawara depuis quelques éditions. Les deux autres sont l’actuel Capitaine, Seydoublen Keïta et le défenseur central des Aigles, Adama Coulibaly dit police. Il faut noter que les jeunes avec leur tête l’ancien sociétaire du FC Barcelone, Seydoublen ont montré la voie aux anciens qui avaient tenté à maintes reprises mais à chaque fois occupé la quatrième place et avec un gros échec lors de la CAN d’Angola où ils sont sortis dès le premier tour, première du genre pour les Aigles du Mali. Il faut signaler que la réunion de ces joueurs expérimentés dans la sélection nationale a toujours voué à l’échec et a toujours fait l’objet de beaucoup de critiques.
Les absents de marque
Notons que les grands absents de cette phase finale de la CAN 2013 restent Mahamadou Diallo dit Djilla, Cédric Kanté et Drissa Diakité et des jeunes comme Békaye Traoré et Abdou Traoré.
Après la précédente édition, la plupart des supporteurs pensent que la page des anciens est tournée et le Mali ne peut espérer que sur les jeunes Aigles du Mali qui ont vraiment honoré leur pays au Gabon et Guinée Equatoriale, une performance inattendue de la part de beaucoup d’observateurs du football africain. C’est raison pour laquelle, beaucoup de supporteurs maliens pleurent encore le départ d’Alain Giresse. Alors Patrice Carteron aura la lourde tâche de faire oublier les supporteurs des Aigles du Mali de son compatriote M. Giresse. Cela ne serait possible que si le Mali arrive en finale ou au moins décrocher la seconde fois consécutive la troisième place.
Si selon Patrice Carteron sa mayonnaise des jeunesse et expérience peut être un atout majeur, il doit s’attendre aussi qu’elle peut constituer une mauvaise chose en soi pour lui surtout si on fait allusion aux différents parcours de ces anciens, couronnés toujours par d’énormes difficultés de compréhension, de leadership, de division, de formation des clans, etc. Vue de peu d’expérience dans la matière d’entraineur, le doute plane encore si M. Carteron pourra relever ce défi que les plus expérimentés dans la matière qui l’ont précédés n’ont pas pu faire. Il faut aussi signaler que la plupart de nos joueurs ne sont pas titulaires dans leurs clubs respectifs. Si pour certains, ça serait pour cause de blessure, pour d’autres, c’est parce que leurs postes sont très convoités par d’autres coéquipiers du club. Conscient de tout ce qui a été cité si-haut. Autre point important à signaler serait une préparation très discrète des Aigles du Mali qui n’ont fait que deux matchs amicaux qui n’étaient pas à hauteur de souhait, bref manque de bonnes préparations alors que la plupart des équipes qualifiées à cette phase finale de l’Afrique du Sud sont depuis longtemps en pleine préparation. Aux regards de ces analyses, toute prestation des Aigles du Mali ne doit pas être une surprise et la faute n’incombe pas aux joueurs. En tout cas, avec leur victoire face aux menas du Niger, les poulains de Patrice Carteron prennent seuls la tête de poule B avant de se mesurer aux Black Stars du Ghana ce jeudi. Bon vent aux nôtres !
Par B.D
