La Zambie, vainqueur surprise de la CAN 2012, a été éliminée dès la phase de poules après son nul face au Burkina Faso (0-0). Les Chipolopolos terminent troisième du groupe C derrière le Burkina et le Nigéria qui a obtenu sa qualification en battant l’Ethiopie (2-0) mardi.
Coup de tonnerre sur la CAN ! Tenante du titre, la Zambie n’a pu faire mieux qu’un match nul face au Burkina Faso (0-0) et est éliminée de la compétition dès la phase de poules. C’est une première depuis l’Algérie, vainqueur en 1990 et sortie au premier tour lors de l’édition suvante. Pour passer en quarts de finale, les hommes d’Hervé Renard devaient absolument l’emporter mais, comme pour leurs deux premières rencontres, n’ont pu faire mieux que match nul. Ils quittent donc la compétition invaincus et permettent au Nigéria, victorieux de l’Éthiopie (2-0, doublé de Moses sur penalty, 79e et 90e) de terminer deuxième de cette poule C, derrière le Burkina.
A trop calculer, on finit souvent par se brûler les ailes. C’est très certainement ce que se diront les Chipolopolos de la Zambie, trop longtemps amorphes ce mardi car virtuellement qualifiés durant 80 minutes (à l’avantage du classement du fair-play), mais qui auront finalement été victimes du Nigéria qui a pris la mesure de l’Ethiopie sur le tard (2-0) à Rustenburg. Trop loin de leur niveau d’il y a un an et dépourvus de l’effet de surprise qui les avait guidés vers l’exploit en 2012, les tenants du titre quittent le tournoi dès le premier tour, sans avoir perdu, mais sans avoir gagné.
Triste match pour triste fin
Sur la pelouse sableuse de Nelspruit, le début de match était surtout rythmé par les blessures, plus que par les occasions de but. Quelques minutes après une première alerte sur un coup-franc vicieux (2e), Alain Traoré, atout majeur de son équipe, était contraint de quitter ses partenaires, visiblement touché à la cuisse (8e). Le joueur de Lorient était rapidement suivi à l’infirmerie par le Zambien Nkausu, blessé à son tour sur une vilaine semelle de Kaboré (13e). Dès lors, il y eut trop peu de jeu, pour trop d’enjeu. Mbesuma a trouvé les gants de Diakité d’un timide plat du pied gauche (18e). Puis Kalaba, en embuscade au second poteau après un centre fuyant, est à nouveau tombé sur un portier burkinabè attentif (45e).
C’était tout en terme d’approche offensive pour les Chipolopolos, concentrés à bien défendre, et qui le faisaient plutôt bien face à des Burkinabè globalement dominateurs dans la maitrise, mais peu en verve en attaque. Seul un une-deux Kaboré-Pitroipa débouchait sur une tentative dévissée du Marseillais des 18m (27e), pour la seule frappe notable des Burkinabè durant le premier acte. Plus entreprenants après le repos, les hommes d’Hervé Renard se heurtaient néanmoins toujours au rideau défensif adverse. Seule échappatoire, les coups de pied arrêtés, notamment les corners. Sur l’un d’eux, Mbesuma a placé une belle tête juste au-dessus (61e), et Mulenga a placé une frappe lointaine trop enlevée (74e). Mais malgré cette embellie, c’est le résultat venu de Rustenburg, et l’ouverture du score du Nigéria face à l’Ethiopie (80e) qui a accablé le tenant du titre. Incapable de forcer le verrou, la Zambie a fini par capituler. La fin d’un cycle, euphorique, qui aura permis à ce petit pays de tutoyer les sommets du continent.
Allez les etalons
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