CAN 2012, Mali-Guinée : La vague jeune des aigles à l’assaut du sily national

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Le Mali fait son entrée en lice contre la Guinée aujourd’hui au stade de Franceville où sont attendus plusieurs centaines de supporters maliens.

Aussi bizarre que cela puisse paraître, le Mali et la Guinée ne se sont affrontés qu’une fois en phase finale de la CAN. C’était en 2004 en Tunisie et les Aigles l’avaient emporté 2-1 face au Sily national, se hissant ainsi en demi-finale où le capitaine Mahamadou Diarra « Djila » et ses coéquipiers chuteront lourdement 4-0 contre les Lions du Maroc. Huit ans donc après cette confrontation, Maliens et Guinéens vont remettre ça aujourd’hui au stade de Franceville dans un nouveau derby qui fait saliver plus d’un supporter avant le choc avec les Black stars du Ghana. Sur le papier, le Sily national abordera la rencontre avec les faveurs du pronostic pour au moins deux raisons : primo : les Guinéens sont en confiance pour avoir réalisé un parcours sans faute lors des éliminatoires et terminé premier du groupe devant le Nigéria. Et secondo, l’effectif guinéen compte plusieurs joueurs d’expérience devenus des habitués de la CAN, alors que la sélection malienne est majoritairement composée de néophytes.

Parmi les anciens du Sily national, on peut citer le colosse défenseur, Dianbobo Baldé, le meneur Pascal Feindouno et l’ailier Fodé Mansaré. Sauf surprise de dernière minute, ces trois rescapés de la campagne de Tunis 2004 devraient participer aux retrouvailles d’aujourd’hui, alors que côté malien, Seydou Keïta est le seul joueur qui était présent en Tunisie. De Tunis 2004 à cette 28è édition de la CAN, huit longues années sont passées. Toutefois, il ne fait guère de doute que l’ombre de la dernière confrontation entre les Aigles et le Sily national planera aujourd’hui au stade de Franceville où l’on attend plusieurs centaines de supporters maliens. Cela est d’autant plus vrai que les Guinéens n’ont pas encore digéré leur défaite en quart face aux Aigles, surtout le coup de poignard de Djila, qui a marqué le but de la victoire dans les arrêts de jeu. Sur le plan mental, on peut penser que les Guinéens ont été traumatisés par ce match et auront plus de pression que les Aigles. Mais les faiblesses du Sily national, version Michel Dussuyer ne se situent pas seulement au niveau mental, loin s’en faut. Contrairement aux précédentes campagnes, la Guinée ne dispose pas cette année d’individualités marquantes capables de jouer le rôle de tireur de ficelle.

Le meneur Pascal Feindouno considéré comme le joueur à tout faire de la sélection est sans club depuis son départ forcé du FC Sion (Suisse) le 3 janvier dernier. Le défenseur central Dianbobo Baldé était également sans club après son départ d’Ecosse, avant de trouver finalement refuge dans le petit club d’Arles-Avignon en France. Quant à l’ailier Fodé Mansaré jadis rayonnant en sélection, il évolue également en 2è division française. Face à cet effectif plutôt vieillissant, la nouvelle vague des Aigles tentera de faire prévaloir son enthousiasme et sa solidarité sur le terrain. Car si les Aigles ont un atout dans cette CAN, c’est bien l’envie et la volonté de la jeune génération à se surpasser et à transformer ce coup d’essai en coup de maître. Il y a longtemps qu’on n’avait pas vu une telle ambiance au sein de la sélection nationale et ça c’est déjà un atout important pour les Aigles. Signe de leur détermination à se battre pour faire honneur au drapeau national, les joueurs ont volontairement renoncé aux primes jusqu’à la fin du premier tour et tous se disent prêts à donner d’eux-mêmes. Pour le moment donc, tout va bien et rien ne semble perturbé le groupe, à l’image du nouveau capitaine Seydou Keïta qui mesure toute la responsabilité qui sera la sienne pendant cette CAN. « Ma responsabilité est complète dans cette équipe. Je dois me battre et me défoncer sur tous les ballons. Je dois montrer l’exemple sur le terrain », dit-il avant d’ajouter qu’il se sent très bien au sein du groupe. Même l’absence de nombreux cadres et le forfait de dernière minute d’El Hadj Mahamane Traoré (voir article ci-dessous) ne perturbe pas outre mesure le milieu de terrain du FC Barcelone qui dispute cette année sa cinquième CAN après 2002, 2004, 2008 et 2010.

Envoyés spéciaux

S. B. TOUNKARA

H. KOUYATE

Aujourd’hui au stade de Franceville

19h : Mali-Guinée

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