CAN-2008/qualif. – Incidents Togo-Mali – Kanté: Du sang partout""

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16.10.2007 12:21
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rnLe défenseur de l”OGC Nice Cédric Kanté, revenant sur les incidents violents de Togo-Mali vendredi dernier, a affirmé sur RMC qu”il y avait "du sang partout dans le vestiaire".
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rn"Dans le vestiaire il y a avait du sang partout sur le sol car les supporteurs maliens aussi ont été blessés et du coup ils sont venus se réfugier dans notre vestiaire. Ils ont aussi cassé les carreaux ! On ne se sentait pas vraiment en sécurité, même à l”intérieur du vestiaire", a raconté Kanté à RMC.
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rnLe défenseur central a également évoqué le coup de ceinture à Fred Kanouté, "un coup sur la tête" à Momo Sissoko, et surtout le coup de poing à Mamadi Sidibé: "Il était KO par terre, il avait l”arcade défoncée".
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rnLe Togo a été battu (2-0) à domicile par le Mali le 12 octobre lors de la dernière journée de qualifications à la Coupe d”Afrique des Nations 2008.
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rnAprès la défaite de leur pays, signifiant la qualification du Mali, des supporteurs togolais ont pris à partie ceux de leurs adversaires, blessant au moins deux joueurs – Mamadi Sidibé (Stoke City/ENG/D2) et Frédéric Kanouté (FC Séville/ESP) – et une soixantaine de supporteurs maliens, selon la Fédération malienne de football (FMF).
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rnOfficiellement, 15 blessés graves ont été rapatriés par un vol spécial le 13 octobre.

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(AFP via tsr.ch)
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Nice – Cédric Kanté, du paradis à l”enfer

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Dimanche soir 21 heures. Cédric Kanté vient de poser les pieds sur le sol niçois. Les yeux encore embrumés, il les frotte pour se conforter dans l’idée qu’il n’a pas rêvé.Parce que le défenseur rouge et noir revient de l’enfer !
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rnAprès avoir côtoyé le paradis… 48 heures plus tôt, à Lomé.
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rnSélectionné par Jean-François Jodar pour le Togo-Mali décisif en vue de la qualification pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2008. « On était bien conscient de l’importance de ce match. Il fallait absolument un vainqueur. Et ce dernier obtenait son billet pour le Ghana ».
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rnLes effluves de soufre titillaient donc les narines des 22 acteurs avant l’assaut au parfum de drame. Et la catastrophe survenait dans le temps additionnel d’une rencontre dominée par les visiteurs, au moment où Mamadou Diallo scellait sont sort (2-0) et celui des Togolais. « On sentait que ça pouvait exploser, explique Kanté. Nos remplaçants, pendant leur échauffement, recevaient des sachets remplis d’eau, des pierres. Mais lorsque Mamadou marque ce second but, on a vu des supporters maliens venus nous féliciter être coursés par leurs homologues togolais ».
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rnCamp retranché

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rnPas le temps de savourer cette troisième qualification en 26 CAN. Il faut surtout penser à se protéger dans cette atmosphère de guerre civile. Surtout que les forces de l’ordre ne se montraient pas à la hauteur : « Lorsque j’ai vu le dispositif de sécurité avant le match, je pensais que tout allait bien se dérouler. Mais les policiers ont été inefficaces. A croire qu’on avait pris des jeunes dans la rue et qu’on leur avait mis un uniforme sur le dos. Ils ont été complètement dépassés et n’avaient même pas de matraque pour se défendre ».
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rnQuant aux Togolais, eux, ils avaient trouvé « des armes de fortune et devenaient de plus en plus menaçants ».
rnLes hommes de Jodar filent alors immédiatement vers les vestiaires, qui se transforment en camp retranché pour les joueurs, mais également pour leurs supporters apeurés et blessés. » Il y avait du sang de partout ! Les carreaux de nos fenêtres qui donnaient sur le stade tremblaient. On ne se sentait vraiment pas à l’abri », confirme le défenseur.
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rnD’autant que Mamadi Sidibé est grièvement blessé : « Il n’a pas été attaqué à l’arme blanche comme cela a été dit. Il a pris un coup de poing au début des émeutes. Il avait l’arcade ouverte et était très énervé. Il a alors tapé dans un carreau et s’est ouvert le bras ».
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rnIl faut opérer d’urgence l’attaquant de Stoke City. Mais, là encore, les Maliens ne sont pas au bout de leurs surprises : « Des supporters togolais ont reconnu le bas de survêtement de Mamadi. Ils ont attaqué l’ambulance. Un des urgentistes a été frappé. Heureusement, le second était un bon chauffeur. Il a dû manœuvrer pour faire demi-tour et revenir chercher une autre ambulance. Mais lorsque nous avons retrouvé notre coéquipier, il nous a certifié que c’était le chaos à l’hôpital ».
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rnLa Côte d’Ivoire etle Cameroun favoris

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rnD’ailleurs, la fête réservée par les Maliens à l’arrivée des joueurs, rapatriés à 3 heures du matin par l’avion présidentiel, a été gâchée par l’inquiétude grandissante des proches de ces supporters toujours entre le Togo et le Mali. « Il y avait plus de 150 blessés et cela a quelque peu atténué notre joie et celle du pays. Cependant, c’est vrai, il s’agit d’une belle satisfaction, surtout face à une équipe comme le Togo qui possède de grosses individualités comme Adebayor. Il y avait une grosse attente au Mali. Et, comme partout en Afrique, si nous ne nous étions pas qualifiés, nous aurions fait un bond de dix ans en arrière ».
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rnPlongeons-nous seulement quelques mois en avant pour préciser les ambitions du Mali à cette CAN : « Il faudra voir le tirage. Mais, à part la Côte d’Ivoire et, dans une moindre mesure, le Cameroun, il n’y a pas d’équipe plus forte que la nôtre. Notre gros désavantage, cependant, réside dans notre manque d’expérience. D’avoir été absents lors de la dernière édition va être un gros manque. Il faudra être humbles tout en étant conscients de nos qualités ».
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rnPour atteindre le paradis. Et en espérant que le Gym, avec toutes ces absences, ne vive pas un enfer…
rnJean-François Malatesta
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rnNice Matin
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