‘’Campagne d’intox’’ du ministre Guindo contre la FEMAFOOT sur l’usage des fonds externes

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La FIFA et les Fédérations de la Côte-D’ivoire, du Sénégal, du Burkina Faso, de la Gambie et de la Mauritanie sifflent la fin de la polémique

Les réponses fournies à travers des correspondances dument signées des premiers responsables des différentes fédérations concernant la problématique de la gestion domestique des subventions reçues des instances sportives internationales éclairent largement la lanterne des gens de bonne foi soucieux de la bonne marche de notre sport roi.

Depuis un certain, le ministre des Sports, Housseini Amion Guindo, a pris l’initiative de faire cavalier seul dans le microcosme du football en ignorant superbement le Bureau fédéral. N’importe quel téléspectateur aura remarqué dans les images de reportage, des visites en solo du ministre sur les sites du football en l’absence du président du Bureau fédéral, Boubacar Baba Diarra. Qui est normalement son correspondant sur les différents sites visités. Le plus grave est d’organiser une cérémonie de remerciement du pool des médiateurs dans la salle de réunion de son département en l’absence des protagonistes (le Bureau fédéral et les dissidents). Une tentative de récupération des bonnes œuvres du président de l’Assemblée nationale, l’honorable Issaka Sidibé, grâce auquel, la crise qui secoue le football depuis près 14 mois a connu un début de solution. C’est suite à cette médiation de dernière chance initiée à la demande du président de la République que le Championnat national de D1 a pu démarrer finalement le week-end dernier.

Mais, ce beau travail risque de tomber à l’eau car  le ministre Guindo n’est visiblement pas prêt à aller vers l’apaisement. Sa démarche en solo à travers une campagne d’intoxication au travers des médias contre la FEMAFOOT traduit sa volonté de saper les résultats obtenus par le président de l’AN. Les actions en cours ne sont pas de nature à favoriser le retour à la sérénité et à la création d’un climat propice à la réconciliation des cœurs et des esprits des différents protagonistes. Au contraire, elles contribuent à élargir le diamètre du cratère qui sépare du Bureau fédéral du Ministère, alors qu’ils sont condamnés à cheminer ensemble pour le bien de notre sport roi. Au lieu donc d’associer la Fédération  aux activités qu’il organise, le ministre Guindo l’ignore tout simplement. L’on a l’impression qu’il est animé d’une soif de vengeance contre la Fédération pour avoir perdu la bataille. Sinon comment comprendre qu’au moment où tout le monde regarde droit devant, Housseini Amion Guindo entreprend de nouvelles initiatives tendant à relancer la bataille en transportant le différend sur l’autel de l’argent, notamment la gestion des subventions reçues de la FIFA et de la CAF. N’est-ce pas une façon de jeter de l’huile sur le feu ?

Mais, en procédant ainsi, il oublie qu’il outrepasse ses prérogatives de ministre des Sports en se substituant simplement aux « dissidents », dont il épouse la position. Surtout que le ‘’quatuor’’ irréductible composé de Mamadou Dipa Fané, Moussa Konaté, Yeli Sissoko et Sala Baby auraient susurré par voie de presse que leurs Clubs respectifs ne joueront pas dans le Championnat tant qu’ils restent sous le coup des suspensions. Mais, cette position ne semble pas être partagée par les autres dirigeants des mêmes Clubs.

Mais, dans leur calcul machiavélique, Housseini Amion Guindo et ses protégés sont persuadés qu’en transposant le combat sur le terrain des finances, ils réussiront à terrasser Boubacar Baba Diarra et ses collaborateurs de la Fédération. C’est une grosse erreur que de croire qu’ils parviendront à leur fin. Car, ils ont à faire à des plus forts qu’eux. Non seulement ces gens maîtrisent parfaitement les textes, mais ils connaissent tous les méandres du football, tant au Mali qu’à l’international. Ils ont donc à faire à des initiés. La preuve : au moment où lui et ses collaborateurs étaient en train de vilipender la Fédération, celle-ci a mis cette période à profit pour prendre conseil auprès de la FIFA et de leurs homologues sénégalais, ivoiriens, Burkinabès, mauritaniens et gambiens pour la conduite à tenir en pareille circonstance. Cette démarche pédagogique avait un double objectif. Primo : s’enquérir des conditions d’acquisition et d’utilisation des subventions reçues de la FIFA et de la CAF. Secundo : sensibiliser les voisins et les mêmes Instances de la boulimie d’argent de la tutelle malienne. Quelle honte pour le Mali que de voir un ministre de la République entretenir un bras de fer insensé avec la FEMAFOOT pour des questions d’argent ? Le hic qui fait tilt ici, c’est qu’il n’en a pas droit.

A la date d’aujourd’hui, les sollicitations d’informations diligentées à cet effet ont reçu des réponses claires et satisfaisantes. Des copies des correspondances se rapportant aux réponses obtenues des différents pays et de la FIFA ont été envoyées au ministre Guindo pour en faire usage et au Premier ministre pour information du gouvernement avec des détails sur l’utilisation des fonds reçus de la CAF au titre de la vente des droits d’images (TV). Si malgré l’accusé de réception de ces informations, Housseini Amion Guindo continue d’alimenter la campagne d’intoxication contre le Bureau fédéral, il va s’en dire qu’il ne veut pas la paix dans le microcosme footballistique malien. Il chercherait la petite bête en continuant à déstabiliser le football malien pour des raisons que lui seul est sensé connaître.

Analysons ainsi les contenus des lettres émanant des différentes Instances du football saisies. Ainsi, par lettre datée du 07 mars 2016 référencée comme suit : ASG/clo/zng, et dont la teneur suit, le secrétaire général par intérim de la FIFA, Markus Kattner écrit ceci : « Nous tenons à féliciter le Mali pour son excellente participation en 2015 lors des Coupes du Monde de la FIFA des U-20 en Nouvelle-Zélande au cours de laquelle le Mali brigue la troisième place, et la Coupe du Monde U-17 au Chili qui voit le Mali finaliste de cette compétition remportée par le Nigéria. Ceux-ci sont des signes très encourageant pour le football malien et le résultat des efforts de développement entrepris par votre fédération ces derrières années. Contrairement à la Coupe du Monde des seniors, les fédérations participants aux Coupes du Monde des U-2 et U-17 ne reçoivent pas de retombées financières pour ces compétitions. Néanmoins, la FIFA prend en charge les frais de transports et d’hébergements des équipes qualifiées. Par conséquent, le Mali comme toutes les autres fédérations n’a pas reçu de retombées financières pour ces compétitions. Dans l’espoir que ceci apporte un peu plus de clarté sur cette question, veuillez agréer, Monsieur l’expression de nos sentiments distingués.»

La mauvaise foi du ministre Guindo

Une lecture simple de cette correspondance lève le voile sur la mauvaise foi du ministre et ses collaborateurs, notamment son chef de cabinet, qui était monté au créneau, à la faveur d’un point de presse tenu à l’issue de la cérémonie de remise des primes des joueurs au retour du CHAN 2016. A cette occasion, le conférencier avait instruit à la Fédération de publier le montant des retombées financières du Mali obtenues des compétitions internationales avant de procéder à sa répartition entre les joueurs. Quand bien qu’il sait que cet argent n’est pas destiné à cet effet. Cela dit, il est donc inconcevable que le Département des Sports procède à un tel jeu de manipulation de l’opinion à la limite un manque de respect pour le public sportif malien.

Il est clair que cette démarche vise à dresser l’opinion publique contre la Fédération dans le seul but d’obtenir sa peau et créer les conditions d’un trouble à l’Ordre public. Et, si tel est son dessein, il y a lieu pour IBK de se défaire d’un tel collaborateur. Pour s’être opposé aux intérêts du gouvernement dans lequel il siège comme ministre de la République. L’histoire des évènements du 27 mars 2006 nous oblige à tirer la sonnette d’alarme. Le régime d’ATT a failli être emporté par la querelle entre le ministre de la Jeunesse et des Sports d’alors, Moussa Balla Diakité et le président de la Fédération Tidiane Niambélé à propos des mêmes problèmes de sous. Sauf que Housseini Amion Guindo se trompe de sujet. Car, pour ce qui concerne Tidiane Niambélé, le différend portait sur les remboursements des frais de voyage versés par la CAF au profit du Budget national. Normalement, cet argent est directement versé au compte du Trésor public. Or, le sujet dont il est question ici, porte sur les droits d’images qui reviennent aux différentes fédérations nationales affiliées. L’usage domestique de ces fonds est consacré par les agréments que les Etats accordent aux Fédérations sportives pour le développement du sport dans le pays. Housseini Amion Guindo le sait, mais il veut juste manipuler l’opinion pour briser le capital de confiance dont jouit la FEMAFOOT auprès du public sportif, contrairement à lui. Car, de par son propre comportement, il a amené le même public à le honnir. Il lui appartient de tirer les conséquences de son mauvais choix de coaching.

S’agissant ainsi des retombées de la CAF au titre de la vente des droits d’images (TV), les Fédérations sœurs du Sénégal, de la Côte-D’ivoire, du Burkina Faso, de la Mauritanie, de la Gambie ont donné une réponse claire sans détour à la question qui leur avait été adressée par leur homologue malien. La question posée se rapportait à la recherche d’informations sur l’utilisation des droits TV des compétitions de la CAF. Là-dessus, les différentes lettres sont explicites : «… En référence à votre lettre du 07 mars 2016 référenciée n°480/2015-2016/FEMAFOOT envoyée par le Président de la fédération malienne de football à son homologue de la Gambie lui demandant des informations sur l’utilisation des fonds FIFA. Je vous informe par la présente que les fonds FIFA sont directement payés à la Fédération gambienne de football dans un compte spécial FAP ouvert à cet effet en conformité des directives de la FIFA. Aussi, nous vous informons qu’un fonds FIFA n’est payé au gouvernement gambien. Tous les fonds sont payés à la Fédération gambienne de football qui gère et fournit les rapports à la FIFA. J’espère que ces informations vous seront utiles, mais pour toutes autres informations n’hésitez pas à nous contacter… ». Cette lettre était signée du secrétaire général de la Fédération gambienne de football, Abass Bah. Des réponses similaires ont été données par les secrétaires généraux des autres Bureaux fédéraux du Sénégal, de la Côte-D’ivoire et de la Mauritanie (cf : les images scannées). Quelle honte qu’au Mali, un ministre de la République se bat pour avoir de l’argent, dont il n’a pas droit ? Tandis qu’à l’inverse, il n’est pas capable de faire autant. Pour la subvention accordée par le Gouvernement de la République à la Fédération Malienne de Football en sa qualité d’association déclarée d’utilité publique, le ministre Housseini Amion Guindo devrait créer au niveau de la Fédération une régie spéciale de dépenses pour la gestion de ce fonds. Mais, qu’en est-il ? Il n’a fait que prolonger une pratique obscure, contraire à l’orthodoxie financière, qu’il a héritée de ses prédécesseurs. Parce qu’il en tire profit sinon s’il avait le souci de la transparence, il aurait du commencer à mettre de l’ordre à ce niveau d’abord avant de l’exiger aux autres. Où serait-il au dessus des lois des finances ?

Près d’un milliard FCFA pour financer des activités

S’agissant du financement du football au Mali, comme il l’a dit haut et fort à la télévision, lors de la cérémonie de remerciement du pool des médiateurs, l’Etat finance à plus de 80% le football au Mali. Et le ministre continue également à alimenter une campagne de dénigrement contre la Fédération dans le seul but de casser le capital de sympathie dont elle bénéficie auprès de l’opinion publique. Sinon, il sait  mieux que quiconque qu’il raconte des contre-vérités, mêmes ses protégés savent que ce n’est pas vrai. Aussi, le Premier ministre qui a reçu du Bureau fédéral toutes les informations y afférentes. Selon nos sources, le financement du Championnat, du tournoi de montée en première division, les Coupes du Mali de football (masculin et féminin) est entièrement assuré par la Fédération. L’année dernière, le Championnat avec 16 Clubs a coûté au Bureau fédéral 800 millions FCFA, le tournoi de montée à coûté 16 millions FCFA, les Coupes du Mali de football (masculin et féminin) ont coûté 156 millions FCFA (soit 136 pour celle des hommes et 20 pour celle des femmes). Nos sources de poursuivre que c’est le Bureau fédéral qui a préfinancé les dépenses de préparation et de participation de l’équipe féminine aux compétitions internationales à concurrence de 70 millions FCFA. Toutes ces dépenses cumulées avoisinent le milliard.

Privée des subventions de la FIFA et des droits TV payés par la CAF tel que demande le ministre, comment la Fédération fera pour faire face à ses obligations ? C’est à cette réflexion que le Bureau fédéral a invité la Primature dans sa correspondance d’éclaircissement à lui adressée. N’est-ce pas temps pour la Primature aussi de sortir de son silence pour dire la vérité aux Maliens qui ont soif de savoir la vérité  pour le bonheur de notre sport roi ?

M A. Diakité

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2 COMMENTAIRES

  1. NOUS DEVONS OUVRIR LES YEUX POUR VOIR SI DE TEL VOLEUR ,AFFAMER D'ARGENT CAPABLE MÊME DE VENDRE LEUR HONNEUR ET DIGNITÉ A CAUSE DE L'ARGENT; QUI  DIVERSE LA FEMME D'UN PAUVRE PARCE QU’IL A LE POUVOIR, VA SE DIRE PRÉTENDANT POUR  UN FAUTEUIL PRÉSIDENTIEL , QUELLE HONTE .MAIS AU MALI LE RIDICULE NE TU PLUS :ET C'est çà le GRAND MALIBA

    

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