Voici le texte qui fait polémique. C’est une proposition de modification des textes de la CAF initiée par la Fédération algérienne de football (FAF). Ledit projet de modification proposerait notamment que : «tout candidat aux élections à la présidence de la Confédération africaine de football, outre les compétences nécessaires, devra être ou avoir été membre du Comité Exécutif de la CAF».
C’est ça la dernière trouvaille du président de la FAF, Mohamed Raouraoua. Pour quelles fins ? Tout laisse à croire que la CAF veut baliser le terrain à quelques mois de son Assemblée Générale élective prévue en mars 2013 au Maroc. Mais avant, le projet de modification sera discuté lors de l’Assemblée Générale ordinaire du 3 septembre prochain aux Seychelles. A quelques jours de ladite Assemblée, le front de refus s’organise. Pour l’opinion publique, l’adoption de ce texte permettrait d’écarter la candidature de Jacques Anouma, ancien président de la Fédération ivoirienne de football et principal rival du président Issa Hayatou. L’Afrique du Sud a parlé de méthodes antidémocratiques. Le Sénégal crie «à un recul grave». Joseph Antoine Bell, connu pour ses prises de position, crie «sa désapprobation». Les réseaux sociaux s’enflamment. Tous contre le projet de modification de la FAF. Par ailleurs, Jacques Anouma lui-même, essaie d’orienter le débat sur son compte twitter. «Le texte ne me concerne pas en particulier. Il concerne les présidents des Fédérations ». Quelques jours plus tôt, il avait appelé, toujours sur son compte twitter « les présidents des fédérations à agir. A se décider».
Au Mali, le Secrétaire général de la Femafoot, Boubacar Thiam, prend acte du projet de modification. « Le Comité Exécutif de la Fémafoot va se réunir très prochainement pour prendre une position. Dans tous les cas, ce n’est pas compliqué: soit on est pour, soit on est contre. Notre position sera dévoilée lors des travaux de l’Assemblée Générale du 3 septembres», a laissé entendre Boubacar Thiam.
A la lecture du projet de modification de la FAF, on tombe des nues. Le président de la Fédération algérienne de football élimine par son initiative tous les présidents de Fédérations de football et leurs Secrétaires généraux non membres du Comité Exécutif de la CAF. Ils ne peuvent postuler à la présidence de la CAF s’ils ne sont pas désignés membres du Comité Exécutif par Issa Hayatou. Plus grave, tout concurrent d’Issa Hayatou devrait être membre du Comité Exécutif sortant. Et il devra être non élu.
Pourquoi demander une telle modification après le plébiscite de Hayatou à la présidence de la CAF par les Unions Zonales lors de l’Assemblée Générale du 10 janvier 2012 à Libreville au Gabon ?
En tous les cas, les présidents et secrétaires généraux des associations nationales devraient rejeter sans complaisance en bloc ce projet de modification de la FAF lors de l’Assemblée Générale du 3 septembre aux Seychelles. C’est un projet discriminatoire et antidémocratique.
Rappelons que le président de la CAF, Issa Hayatou, est aux commandes du football africain depuis 1988. Le Prince de N’Garoua est prêt à se représenter en 2013 pour un nouveau mandat de 4 ans
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