Sanctionné par la Fédération internationale de football association (FIFA) le 19 novembre dernier pour de multiples manquements à l’éthique, la suspension du président de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad Ahmad, a été temporairement levée par le Tribunal arbitral du sport. Le malgache garde désormais une petite chance de rempiler pour un second mandat à la tête l’instance dirigeante du football africain.
Rebondissement dans la course pour la présidence de la Confédération africaine de football (CAF). Frappé d’une interdiction d’exercer durant cinq ans de toute activité liée au football pour des entorses au code d’éthique, dont des détournements de fonds, par le comité d’éthique de la Fédération internationale de football association (FIFA), le président sortant, le malgache Ahmad Ahmad, avait fait un appel auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS).
La formation arbitrale basée à Lausanne en Suisse a annoncé le vendredi, 29 janvier,avoir «accepté la demande de suspendre temporairement les effets de la décision de la Chambre de jugement de la Commission d’éthique de la FIFA jusqu’au prononcé de la sentence finale prévue le 2 mars». Ceci dit le TAS «en raison notamment d’un risque de dommage irréparable pour M. Ahmad en cas de maintien de la sanction disciplinaire durant la période précédant les élections de la CAF.»
Toutefois, le TAS prévient que cette suspension provisoire ne préjugerait nullement de ce qu’il décidera dans l’analyse au fond à l’issue de l’échange des écritures et de l’audience. En toute état de cause, cette décision du tribunal arbitral est une lueur d’espoir pour le président sortant de la CAF qui avait vu sa candidature rejetée.
Si rien ne peut désormais l’empêcher de battre campagne, sa réélection reste toutefois hypothéquée. Car le TAS pourrait confirmer les sanctions de la FIFA. Ce qui est plus probable. Puisque la formation arbitrale n’a pas remis en cause la décision de la FIFA qui a rejeté sa candidature pour la présidence de la CAF en raison de sa suspension. «La formation arbitrale a rejeté la demande de mesures provisionnelles de M. Ahmad visant à ce qu’il soit fait ‘interdiction à la FIFA de prendre toute décision ayant pour conséquence d’empêcher M. Ahmad ou de lui rendre plus difficile de se présenter à l’élection à la présidence de la CAF prévue le 12 mars 202′», souligne le communiqué.
Cette semaine, quatre candidats ont été autorisés à se présenter aux élections pour diriger la Caf qui se tiendront le 12 mars : Jacques Anouma (Côte d’Ivoire), Patrice Motsepe (Afrique du Sud), Augustin Senghor (Sénégal), Ahmed Yahya (Mauritanie).Le président sortant doit attendre que le Comité de gouvernance du Caf et le Comité d’examen de la Fifa se prononcent sur sa candidature.
Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net