Bavieux par-ci ! Bavieux par-là ! Qu’a donc bien pu faire l’actuel président de la Fédération malienne de football pour mériter cette cabale maladroite portée par des éléments inconnus des milieux du football ? En réalité, des pantins payés à la tâche sont mis en avant, aiguillonnés et manipulés, telles des marionnettes, par des cagoulards qui ne veulent qu’une seule chose : remplacer Mamoutou Touré dit Bavieux et son équipe, hic et nunc, n’en pouvant plus d’attendre la fin du mandat des élus fédéraux. C’est en ce sens qu’il faut comprendre les mensonges et dénigrements qui soutiennent cette cabale contre Bavieux Touré, restée tellement grossière, maladroite et inintelligente.
A présent, l’on se demande comment la télévision nationale a-t-elle pu diffuser cette prétendue conférence de presse dont l’objet est non seulement une violation de la loi en ce sens qu’il est contraire aux dispositions statutaires de la Fédération malienne de football, mais constitue en même temps une source de trouble à l’ordre public. Il nous revient d’ailleurs que l’Ortm n’a pas filmé cet élément parce qu’absent de cette prétendue conférence de presse. Comment alors sont parvenus le film et l’ordre de le diffuser ? Ceux qui parlent déjà de complices, commanditaires, n’ont pas tort, mais passons…
De véritables pantins présentés comme des conférenciers ! Ils massacrent le français et parlent de ligues régionaux au lieu de ligues régionales, parmi d’autres inepties qui prouvent que ces gens-là ne comprennent rien aux réalités du football. Par conséquent, ils sont loin d’être fiables pour donc prétendre faire mieux que ceux qui sont sur place. C’est parce que les cagoulards qui avancent masqués dans cette cabale n’ont pas encore le courage et l’honnêteté d’assumer ouvertement leurs actes devant le peuple malien. Leur stratégie est très simple : créer une confusion suivie d’une atmosphère délétère en mesure d’effriter la notoriété et l’image de Bavieux, pour ensuite sortir du bois et se démasquer, pensant avoir installé des conditions idoines pour réussir leur coup d’état.
Mais ils rêvent et prennent pourtant ce rêve prolongé pour une réalité. Peut-être pensent-ils pouvoir emprunter à l’activisme politique ambiant un de ses procédés, dans lequel il suffit que deux tendus et trois pelés, par une présence envahissante sur les réseaux sociaux, couvrent un honnête citoyen de pou et de boue, pour que cela soit désormais repris par des esprits obtus, qui l’entonnent tel un hymne à la médisance.
Mais puisque nous parlons football, disons à ceux qui s’agitent contre Bavieux de faire balle à terre, pour bien regarder l’évolution du jeu afin de comprendre qu’il n’y a point opportunité de passe, de dribble, encore moins de tir. La seule chose possible pour eux, c’est d’abandonner une partie qu’ils ont perdue d’avance et pour cause !
Si des individus ont la prétention de pouvoir mieux faire que l’élite fédérale actuellement en charge de la gestion du football malien, ils n’ont qu’à attendre la fin du mandat de Bavieux, dans un an, pour s’inscrire dans la logique des procédures prévues par les textes de la Fémafoot. C’est aussi simple que cela !
Les cagoulards ne doivent pas perdre de vue que la Confédération africaine de football (CAF) et la Fédération internationale de football (FIFA) ne cautionneront jamais cette tentative de déstabilisation de la Fédération malienne de football et la suspension du Mali sera prononcée ipso facto. Les instances africaine et mondiale du football seront d’autant plus enclines à le faire qu’elles ont accompagné avec beaucoup de peine le football malien pour le sortir d’une crise imposée par les egos. La CAF et la Fifa feront donc preuve de fermeté.
Peut-être, diront les saboteurs mis en service, dans ce cas que le Mali sorte de la CAF et de la Fifa, pour certainement être à la mode des inepties entendues çà et là en ce qui concerne la résolution de certaines questions de la vie nationale. Mais que l’on sache raison gardée parce que la chienlit entretenue dans la vie politique nationale, où chacun dit et fait ce qu’il veut sous le prétexte de la démocratie, ne saurait être de mise dans le sport en général et le football en particulier.
Qu’on imagine un peu une crise qui s’installe à l’heure actuelle dans le football malien, comme celle passée et qu’on ne veut plus revivre, qu’en serait-il des éliminatoires de la CAN 2023 qui pointent déjà à l’horizon ? Que deviendraient les projets en cours initiés par la Fifa au Mali ?
L’heure des comptes viendra, disons l’heure du bilan où Mamoutou Touré dit Bavieux et son équipe auront à présenter leurs réalisations qui, notons-le au passage, ne concernent pas seulement les résultats de l’équipe nationale, mais l’environnement du football malien, son image et sa notoriété à l’extérieur.
C’est vrai que qui veut noyer son chien l’accuse de rage. Et exploiter la déception des Maliens suite à la non-qualification en Coupe du monde est malheureusement, et cyniquement d’ailleurs, du pain béni pour les pêcheurs en eau trouble. C’est à croire que les démons de la protestation aux allures de sabotage n’ont choisi que le football au Mali pour y exercer leur influence sur des individus qui ne ratent aucune occasion pour remettre en cause l’ordre établi, même après un processus de choix démocratique assis sur un vote libre et transparent pour choisir les dirigeants de la Fédération malienne de football (Fémafoot).
Même si dans le désir d’amener le football malien au pinacle des gens ont le corps chaud, ce corps, si chaud soit-il, doit être surplombé d’une tête froide. Le maître-mot au Mali, à l’heure actuelle, est l’unité autour de l’essentiel. Pour cela, chacun doit être disposé à apporter sa pierre à l’édification d’un football malien plus efficace et plus prestigieux en termes de résultats.
En d’autres termes, se plaire dans le jeu du jet de pierres dans le jardin de l’autre, uniquement parce qu’on veut sa place ou parce qu’on a des intérêts individuels qui ne cadrent pas avec l’orientation de la gestion nationale du football, c’est contribuer à être la risée du monde.
Des pas de géants sont faits par la Fémafoot, notamment en parvenant à fédérer les énergies des anciennes gloires autour des équipes nationales.
Il reste tout simplement à voir comment mieux exploiter cet énorme capital de savoir et de savoir-faire pour amener encore plus loin les équipes nationales. Cela ne nécessite vraiment pas tout ce ramdam. A moins que, plus que servir, se servir soit beaucoup plus la motivation.
A.B.N