S’il y a un responsable sportif mérite respect, reconnaissance et considération c’est bel et bien le président des présidents des fédérations et associations sportives du Mali en la personne de l’inusable Habib Sissoko. Un homme qui a franchit tous les échelons sportifs d’athlète jusqu’au poste de responsabilité. C’est dire qu’il n’a pas passé par l’ascenseur mais par l’escalier pour atteindre cette ascension fulgurante.
On peut ne pas aimer le président du comité national olympique et sportif du Mali, mais dire qu’il ne vit pas du sport et ne fait pas vivre le sport, relève d’une pure méchanceté gratuite à son égard. Mais à y analyser de près, on se rend compte qu’Habib Sissoko est tout simplement victime de sa bonté et de ses succès sportifs. En effet il a fallu l’arrivée d’Habib Sissoko en 2000 pour qu’on sache exactement le rôle et la place du comité national olympique et sportif dans ce pays qui était totalement méconnu du public sportif. C’est sous la houlette du natif de Niaréla (quartier populaire de la capitale) que le comité a pu réellement se structurer avec des textes de fonctionnement qui n’existaient pas auparavant. Ce qui fait que chaque année on assiste à l’adhésion de plusieurs fédérations et associations sportives ces dernières années dont la dernière en date n’est d’autre que la fédération malienne de bras de fer. Pour ceux qui ne le savent le CNOSM est composé toutes les fédérations et associations sportives légalement mises en place et qui sont reconnues par le ministère de la jeunesse et des sports. Il n’a qu’un rôle de médiation en cas de conflit ou de crise entre les fédérations et les associatives sportives. Après la dotation des textes de fonctionnement, Habib s’est démêlé comme un beau diable auprès de l’ancien président Amadou Toumani Touré pour obtenir un siège afin de travailler dans un cadre idéal et sain. Nul n’ignore le travail d’hercule abattu par l’homme au sujet du renforcement des ressources humaines sans oublier l’équipement moderne des bureaux et l’instauration d’une bonne communication. L’organisation des stages de formation sur le renforcement des capacités matérielles et financières des fédérations et associations sportives dans le sens du marketing, de la mise en place d’une politique de promotion des femmes dans les instances dirigeantes sportives Aujourd’hui c’est grâce à son sens de partage et à son esprit sportif que plusieurs fédérations sportives sont sponsorisées par la société Sotelma-Malitel. En plus de cela le président du CNOSM a permis au perfectionnement de plusieurs athlètes et des entraîneurs, à la formation des dirigeants, aux aménagements des infrastructures, à l’acquisition d’équipements sportifs des fédérations et associations sportives en vue d’assurer le développement de leurs disciplines respectives. Autre initiative à saluer, c’est l’organisation de la nuit du mérite sportif pour encourager et féliciter les trois meilleurs sportifs maliens de l’année au Mali et à l’extérieur. Ce grand adepte de l’olympisme et de la légalité ne cesse de prôner l’unité et l’entente au sein des fédérations et associations sportives. La preuve c’est sous la houlette du natif de Niaréla qu’un nouveau centre Olympafrica est construit à Markala. Du coup le CNOSM a bénéficié de la part des autorités d’alors le statut d’association reconnue d’utilité publique. Ce qui a poussé les autorités maliennes à déclarer le comité national, Si aujourd’hui tout le monde parle du comité olympique, c’est parce que quelqu’un a accepté de sacrifier son énergie, son temps, sa fortune. Ce n’est pas pour rien qu’Habib Sissoko fut reconduit à trois reprises à la tête de ce comité. D’ailleurs il sera récompensé pour son travail bien fait par l’ACNOA (Association des comités nationaux olympiques) le 21 octobre 2010 en marge des travaux de la 17e assemblée. Ce prix est décerné à toute personne, organisme ou organisation qui de l’avis d’au moins deux tiers des membres, a fait preuve d’excellence dans les services rendus à l’association et au mouvement olympique en général. Qui dit mieux ! En plus de ce titre, M. Sissoko est vice-président de l’union africaine de judo et directeur du développement du judo mondial à la fédération internationale de judo. Et à chaque fois qu’il est honoré, l’homme a toujours tenu à partager ces joies avec l’ensemble des acteurs sportifs à savoir les journalistes sportifs, ses collaborateurs du comité olympique et les partenaires. Malgré tous ces succès patents, des personnes malveillantes tapis dans l’ombre tentent toujours de le nuire par tous les moyens. Pour ceux qui ne le savent pas du tout, Habib fut un grand judoka, champion du Mali et a participé aux jeux olympiques de 1980. A la fin de sa carrière, il a décidé de rester dans la famille sportive en se retrouvant à la fédération comme entraîneur puis dirigeant. Son savoir faire, son humilité et son respect ont façonné le monde sportif malien. C’est sans surprise qu’on lui fera appel pour rehausser le comité sur le plan national qu’international. On peut dire sans se tromper que depuis l’arrivée d’Habib Sissoko, le comité national olympique et sportif du Mali est devenu un instrument d’un Mali sportif qui gagne. Et cela grâce à l’esprit d’équipe, de partage et de franche collaboration avec ses collègues du comité et des autres fédérations et associations sportives. Le dernier acte posé par M. Sissoko, c’est son pari réussi en juillet dernier à mettre fin à la crise qui déchire le taekwondo malien depuis 1999. Espérons que le président du comité puisse continuer sa mission pour le bonheur du sport malien et cela malgré les vents et marées. Comme dirait l’autre, il ne faudrait pas qu’il regarde dans le rétroviseur.
SB
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