PARIS (AFP) – vendredi 17 décembre 2010 – 13h25 – Un Français d’origine cabindaise, Rodrigues Mingas, qui avait revendiqué l’attaque du 8 janvier contre l’équipe de football du Togo à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2010) en Angola, a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
Le bus transportant la délégation togolaise dans l’enclave angolaise de Cabinda, qui accueillait certains matches, avait été mitraillé le 8 janvier par des séparatistes, faisant 2 morts parmi ses membres. Cette attaque avait entraîné le forfait du Togo pour la CAN 2010.
M. Mingas a été mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, a-t-on précisé de même source. Il a été placé sous contrôle judiciaire et le parquet, qui avait requis son incarcération, a fait appel de cette décision, a ajouté cette source.
"Les armes vont continuer à parler" dans l’enclave angolaise de Cabinda, avait menacé Rodrigues Mingas, responsable d’un groupe séparatiste qui a revendiqué l’attaque mortelle.
"Nous sommes en guerre et tous les coups sont permis", avait ajouté le secrétaire général des Flec-PM peu après l’attaque, dans un entretien accordé à l’AFP par téléphone depuis le Luxembourg où il se trouvait alors en déplacement.
Le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire en mai, confiée à deux juges antiterroristes, notamment pour assassinats après l’attaque du bus de footballeurs du Togo.
Le Flec-PM lutte pour l’indépendance du Cabinda, qui ne faisait pas historiquement partie de l’Angola, et a été annexé par les forces armées de Luanda dès l’indépendance et le départ des Portugais en 1975.
AFP