Depuis plusieurs mois, un bras de fer oppose le Ministre de la Jeunesse et des Sports, Djigiba Keita dit « PPR » à Mamadou Tièoulé Konaté, conseiller spécial du président de la république, président de la ligue hippique de Bamako et non moins secrétaire général de la fédération de la même discipline. Une tête à trois casquettes. Et pour cause, se disant sous les ordres du président ATT, le fils de Tièoulé Mamadou Konaté n’arrête pas de piétiner des lois de la république. Chose que « PPR » n’attend pas cautionner. Dans cette situation, une seule question est sur toutes les lèvres. ATT a-t-il choisi son camp comme l’affirme haut et fort son conseiller spécial ?
Dans sa volonté de s’accaparer du champ hippique, Mamadou Tièoulé Konaté ne semble plus connaître de limites raisonnables. Accusé de malversation et de détournement des fonds destinés au grand prix de la nation du cinquantenaire, il n’a eu que pour réponse, l’expulsion des membres qui ont demandé l’éclaircissement des comptes de la gestion faite des instances de la discipline. Alerté sur cette situation inédite, le Ministre Hamane Niang à l’époque aux affaires avait instruit à ses services techniques de faire la lumière sur ce dossier qui sentait de la magouille.
En conclusion de ces études commanditées par le ministre Niang, la direction nationale des sports relèvera plusieurs irrégularités dans les statuts et règlement de la fédération élaborés en catimini par Mamadou Baba Sylla, Mamadou Tièoulé Konaté, Ousmane Sylla et autres. En plus des expulsions de certains membres des instances ont été jugées illégales. Sans se soumettre aux remarques du département, Mamadou Tièoulé Konaté déclenchera une campagne de lynchage médiatique contre le Ministre Niang et son Directeur des Sports.
Coïncidant avec le remaniement ministériel qui a vu le ministre Niang changé de département, Konaté et ses pions annonceront au champ hippique qu’ils ont eu raison de l’enfant de Kayes. Après avoir échoué dans sa quête du département en question, il entamera une opération de charme qui échouera aux côtés de « PPR » face au poids de ses exactions au sein du champ hippique. Conscient du danger que constitue le monstre d’Uccle pour l’hippisme, PPR instruira tout comme Niang à ses services techniques de gérer l’affaire conformément aux textes. Depuis cette date, comme un faiseur de roi, le conseiller spécial du président de la république a juré de faire partir le ministre « PPR » qui n’a plus à démontrer la preuve de son patriotisme.
Affirmant partout qu’il est soutenu par ATT qui, pourtant a fait confiance à « PPR » plutôt qu’à lui pour gérer le département, Mamadou Tièoulé Konaté s’est livré à des actes qui auraient pu faire couler beaucoup de salive dans d’autres pays. En plus, pour intimider le directeur national des sports, il a affirmé que dès qu’il sera ministre des sports comme il l’avait fait croire dans la presse, que celui-ci peut dire à dieu à son poste. On connait la suite, au lieu d’être ministre, il a amorcé une chute libre pour se retrouver comme conseiller spécial du président à l’image de nous tous. Au lieu de tirer les enseignements de cette dégringolade, il décida d’amplifier le bras de fer avec « PPR » et Djibril Guèye qui ne font que leur travail.
LE DIMANCHE NOIR POUR LE PAYS
Au théâtre du champ hippique de Bamako le 20 novembre dernier, le scénario était surréaliste. La pièce présentée par Mamadou Tièoulé Konaté et dont les témoins ont baptisé « du jamais vu en 51 ans d’indépendance », était triste, déplorable et révoltante à la fois dans un pays démocratique. Malgré l’interdiction formulée par le ministre de la Jeunesse et des Sports de toute compétition hippique avant le 27 novembre prochain, le conseiller spécial du président en s’arrogant le droit de défier l’autorité de l’Etat s’est dénoué de toute crédibilité vis-à-vis de la nation. Aussi bien, chez Gassama que chez le maire de la commune II, le président de la ligue de Bamako aurait mis en avant le nom d’ATT pour essayer de violer cette interdiction du ministre. Vrai ou faux, les débats sont lancés car pour ses proches, ATT aurait déjà choisi son camp. Pour d’autres, Mamadou Tièoulé Konaté serait entrain d’abuser injustement du nom du président de la république. Si tel est le cas, ATT doit réagir, car il est le président de tous les maliens.
Malgré le nom du président de la république, Mamadou Tièoulé Konaté n’est pas parvenu à ses fins. Face à un 1er Adjoint au maire de la commune II déterminé à maintenir la paix et la quiétude dans sa commune, il n’a bénéficié d’aucun privilège. Bien au contraire, dans son entêtement, il a failli se faire ligoter par les policiers qui ont reçu des ordres. Toute une honte bue, il devrait logiquement démissionner car il avait juré de défier « PPR ». En exposant le champ hippique qui est un endroit sensible à une répression, Mamadou Tièoulé Konaté a trahi son mentor. De toute évidence, le peuple attend de voir clair dans ce cafouillage au sommet de l’Etat.
LE DESAROI DES POPULATIONS RIVERAINES DU CHAMP HIPPIQUE
Face au dessein inavoué de Mamadou Tièoulé Konaté d’opposer la garde nationale à la police le dimanche passé, les populations riveraines n’ont pas manqué d’afficher leur amertume. Car pour elles, les risques inconsidérés pris par le président de la ligue dans sa logique de défier le Ministre « PPR » qui n’a pas bénéficié de circonstance atténuante pour être ministre, est inacceptable. C’est pourquoi, certains chefs de famille qui se sont inquiétés du désordre occasionné par l’arrogance de Mamadou Tièoulé Konaté ont promis de protester au prêt du chef de l’Etat. « Je n’ai jamais vu un jeune aussi arrogant, comment peut on s’entêter au point de mettre le feu dans tout un quartier. De toutes les façons nous savons qu’il est puissant et protégé, nous nous en remettons à Dieu. Car c’est lui qui a crée le pouvoir et l’a donné à ATT avec notre bénédiction. » Affirmait un Vieux très remonté.
Dans ce bras de fer qui en dit long sur le comportement de certains proches du président de la république, le ministre de la Jeunesse et des Sports bénéficie du soutien des populations qui en ont marre des frasques d’un homme qui est loin d’être celui de la situation au sein du champ hippique de Bamako.
A suivre…
Lamine Diallo
Crise au sein du hippisme :
La ligue de Bamako en agonie
Après avoir fini de se faire ridiculiser, le dimanche dernier au champ hippique de Bamako, le conseiller spécial du président de la république n’a pas hésité à acheter aux enchères un vieux ‘’con frère’’ qui ignore l’existence du champ hippique pour dire des contrevérités. Décidément, quelle leçon certains doyens de la presse peuvent-ils donner aux jeunes journalistes ? En parlant des écuries des membres de l’association des propriétaires de chevaux du Mali, le président de la ligue fait dire par son journaliste que les écuries en question n’ont que 18 chevaux sur les 80 de la ligue de Bamako.
En réalité, il suffit de faire un tour au champ hippique pour constater la tendance. Avec ses 62 prétendus chevaux après soustraction des 18 qu’il donne volontiers à l’AMPC, pourquoi n’a t-il pas pu aligner 30 chevaux tout au long de la saison dernière. Où se trouve le reste des 80 chevaux de la ligue ? Y a-t-il deux champs hippiques à Bamako ? Telles sont les questions que les habitués des lieux se posent.
Selon nos constats sur les lieux, malgré le renfort des chevaux de sacrifice et de compagnie, la ligue de Bamako sans l’AMPC n’a pas 20 vrais coursiers. Aujourd’hui, il est illogique de vouloir dénaturer les choses par la plume d’un journaliste.
Nié à l’AMPC sa force de frappe à travers le nombre et la qualité de ses coursiers est ridicule. Le président de la ligue de Bamako oublie de dire que l’AMPC qui est d’ailleurs représentée dans toutes les régions hippiques du Mali contrairement à ce qu’il affirme, a plus de coursiers que le reste de la ligue de Bamako en plus de certaines ligues créée de toute pièce. A-t-il oublié la démonstration de Nara et Ségou ? Au passage, combien de coursier le président de la ligue dispose ? A-t-il un seul crack ?
DES REVELATIONS SUR LE POLE ECONOMIQUE
En parlant de son interpellation au pôle économique, Mamadou Tièoulé Konaté nous apprend que l’affaire a été classée sans suite. Pourtant selon les experts, aucune affaire ne peut être classée sans suite après les enquêtes préliminaires. En plus, comment peut- on classer une affaire sans suite sans que l’avocat de la partie plaignante ne soit au courant ? De toute évidence, il ne nie pas les accusations portées contre lui, mais simplement affirme que seul l’Etat peut lui demander des comptes. En plus de la plainte du trésorier, le ministère des sports doit se constituer une partie civile pour faire la lumière sur cette affaire chimérique.
Le silence troublant de Sombé Théra dans cette affaire inquiète les épris de justice et les victimes du champ hippique. Pourquoi ? Nos investigations sont en cours pour en savoir plus.
LA LIGUE DE BAMAKO SOUS PERFUSION
Désavouée sur toute la ligne, la ligue hippique de Bamako et la fédération viennent d’être placées sous tutelle du comité olympique. Malgré tout, Mamadou Tièoulé Konaté qui ne décide plus de rien continue de dire qu’il n’y a pas de crise. Pourtant, il sera contraint de s’en tenir aux instructions du comité Olympique pour pouvoir courir. Indépendamment de lui et des instances à sa solde, la nouvelle saison hippique démarrera le 27 Novembre prochain. Encore une claque pour le puissant conseiller du président de la république.
A suivre…
Lamine Diallo