Boukary Sidibé, candidat à la présidence de la femafoot : «Nous voulons le bien du foot malien»

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Kolon Sidibé
Kolon Sidibé

Candidat à la présidence de la Fédération malienne de football (Femafoot), Boukary Sidibé «Kolon» analyse la victoire de Boubacar Baba Diarra à la tête de cette instance, éclaircit avec fermeté des zones d’ombres du vote et de son passage au Comité Exécutif.

Vous étiez en course pour le fauteuil présidentiel de la Fédération malienne de football, quels sont vos sentiments après cette Assemblée générale couronnant la victoire de Boubacar Baba Diarra ?
Tout d’abord, je rends grâce à Dieu. Ensuite, je félicite très sincèrement la Ligue de Mopti qui a su réunir toutes les conditions nécessaires pour cette Assemblée Générale. Cette démarche a beaucoup contribué à la bonne tenue de l’élection. Enfin, je félicite Boubacar Baba Diarra pour sa victoire. Nous allons l’aider dans ses nouvelles fonctions pour la bonne marche du football malien. Cependant, il faut reconnaître que les choses n’ont pas été faciles, mais on s’y attendait.

Le vote a été serré avec des prolongations au passage. Et dans ces prolongations votre liste a beaucoup contribué à la victoire de Baba. Selon certaines estimations, Baba a bénéficié de 80% de vos voix lors du second tour. Un commentaire ?
Je l’ai appris moi aussi. Ma seule satisfaction aujourd’hui, c’est d’avoir à l’esprit que ma liste peut-être une pièce maîtresse dans le changement du football malien. Surtout lorqu’on sait que notre liste avait joué un rôle important en 2009 à la victoire du président sortant, avec lequel je n’ai pas de problème personnel, et que après on nous indexe en 2011 de perturbateurs du football malien.  Notre liste ne peut que rendre grâce  à Dieu pour cette évidence qui démontre qu’en réalité nous ne sommes pas des perturbateurs.

Une phrase du premier dicours de Boubacar Baba Diarra disait qu’une tâhce vous avait été confiée et qu’elle a beaucoup contribué à sa victoire. Pour beaucoup de personnes cela a été une surprise !
Boubacar Baba Diarra s’est exprimé en Français. Souvent l’interprétation du Français en Bambara peut donner un autre sens à l’idée de celui qui a parlé. Baba m’avait rien confié comme tâche. Mais il y a un moment où j’ai dit à Baba qu’unis, nous ne remporterons pas l’élection. Ce jour là, il ne m’avait pas compris, mais après il a fini par me comprendre. C’est à ce niveau que le vrai sens de sa phrase se situe. A vrai dire, nous aussi, nous avons tenté de sortir gagnants de cette élection. En tant donné qu’on n’ait pas gagné, nous avons décidé d’accorder nos voix à celui qui nous inspire confiance et cela suite à des accords préalables. Nous sommes jeunes, on peut se patienter encore.

Pensez-vous que vous pourrez apporter du changement au football malien avec cette coalition ?
Bien avant aujourd’hui, on avait apporté du changement au football malien. Et aujourd’hui peut sonner comme le jour idéal de le faire savoir. Si la sélection nationale est arrivée à se hisser à la 3e marche du poduim africain, c’est grâce en partie à nous. Ce n’est pas pour nous jeter des fleurs ou tirer la couverture sur nous. C’est une réalité qui mérite d’être reconnue. Après l’échec de l’équipe en Angola au temps de Stephen Khesi avec son lot de mauvaises préparations dont celle de Qatar qui avait été négociée avant notre arrivée, nous avons décidé de donner une bonne image à notre équipe nationale. Cela a commencé par la signature du contrat avec Alain Giresse. C’est moi-même qui me suis déplacé à mes frais pour aller convaicre Giresse de venir s’engager avec les Aigles du Mali. La signature de ce contrat a eu lieu en présence de Hameye Founè Malmadane et Boubacar Thiam. Malgré tout, il y a eu des voix qui se sont élevées pour décrier ce contrat. Et pour autant Hameye Founè est un juriste quant  à Thiam, il est  également un homme de droit. C’est pour vous dire qu’il est très difficile de se justifier d’un mensonge lorsqu’on n’est pas sur place pour se défendre. L’une de nos priotés sera d’en finir avec cette histoire de 3e place. Je suis conscient que ça va être difficile, mais inchallah, nous parviendrons à le faire. Et cela commencera par la signature de contrat avec un nouvel entraîneur.

            Par Baba Cissouma, envoyé spécial à Mopti

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