- « Je n’ai pas honte de mon bilan »
C’est avec un message d’optimisme et d’espoir que l’Inspecteur général de Police, Boubacar Baba Diarra, a fait ses adieux en tant que président de la Fédération malienne de football, après un mandat de 4 ans. C’était à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de l’Assemblée générale élective, le 8 octobre dernier et qui a vu Mamoutou Touré dit Bavieux lui succéder pour un mandat de 4 ans.
C’est à travers un discours de 12 pages que Boubacar Baba Diarra a fait ses adieux à la tête du Comité exécutif de la Fédération malienne de football. C’était à l’ouverture des travaux de l’Assemblée générale élective, le dimanche 8 octobre dernier, au Gouvernorat du district de Bamako. L’événement s’est déroulé en présence des représentants des instances dirigeantes du football africain et mondial. Il s’agit de Veron Mosengo Omba (directeur du bureau des 211 associations au niveau de la Fifa), Urs Kluser (chef de Cabinet de la secrétaire générale de la Fifa, Fatma Samoura) et le président de la Fédération de Football de la Mauritanie, Ahmed Ould Yahya (représentant de la Caf).
Ce discours d’adieu de l’Inspecteur général de la Police à la tête de la Fémafoot restera longtemps gravé dans la mémoire de beaucoup d’acteurs du football malien. L’émotion était grande dans la salle malgré quelques perturbations de quelques personnes du camp de Salaha Baby.
Baba Diarra rend hommage à la Fifa
Avant de s’adresser à l’assistance, il a demandé d’observer une minute de silence en la mémoire de feu Diakaridia Traoré dit Zaki, décédé lors de la crise qui a secoué le football malien. L’occasion était bonne pour Boubacar Baba Diarra de rendre un vibrant hommage à la Fédération internationale de football association (Fifa). « Permettez-moi de saluer les représentants de la Caf et de la Fifa qui ont accepté de nous accompagner dans l’exercice de cette Assemblée générale élective. Messieurs les représentants de la Caf et de la Fifa, je vous dis merci ; merci pour votre présence aujourd’hui parmi nous, mais merci surtout pour votre constant engagement au service du football malien.
Monsieur Veron et Monsieur Urs, le souvenir de votre participation à notre Assemblée générale extraordinaire de novembre 2016 à Sikasso fait date dans l’histoire du football malien. Soyez les bienvenus à notre Assemblée et merci pour vos conseils utiles et précieux. Nous serons éternellement reconnaissants à la Fifa pour son soutien constant au Comité exécutif légalement élu de la Fédération malienne de football tout le long de la crise » dira le désormais ex-président de la Fémafoot.
Boubacar Baba Diarra n’a pas oublié ses camarades du Comité exécutif de la Fémafoot qui ont tout sacrifié pour être à la hauteur de la confiance placée en eux. « Il n’est un secret pour personne que la qualité de membre du Comité exécutif, du moins sous le mandat qui finit, a signifié plus de responsabilité et d’engagement qu’elle n’a offert d’avantages à ceux en qui elle avait été attribuée. Camarades et amis du Comité exécutif de la Fémafoot, je vous dis un grand merci du fond du cœur, pour votre soutien à nos actions, votre esprit de sacrifice et pour votre abnégation à œuvrer en faveur du développement du football, pour le bonheur de la jeunesse malienne. L’exercice est pour moi assez singulier et pourtant très simple : vous le savez sans doute déjà, la présente allocution est un adieu au football, un adieu à notre compagnonnage de 4 ans. Un compagnonnage de 4 ans, vécu dans la douleur certes, mais aussi et surtout dans la joie, avec les succès incontestables que nous avons engrangés, en dépit d’une adversité multiforme et irréductible, qui n’a connu aucune accalmie même après ma décision de ne pas briguer un second mandat, décision sensée, selon moi, apporter la sérénité souhaitée ; ce fut le contraire !
Ce discours aurait dû être celui du triomphe, le triomphe des promesses tenues depuis nos engagements de Mopti en 2013, le discours de l’engagement renouvelé pour achever ce que nous avons commencé ensemble il y a quatre ans et dont certains termes sont encore en chantiers. Il en est autrement aujourd’hui et il n’est pas question d’exprimer quelque regret que ce soit, car chacun de nous doit assumer sa part de responsabilité devant l’histoire du football de ce pays, que dis-je, devant l’histoire tout court de notre pays.
Aussi sommes-nous à l’aise, et cela sans fausse modestie, pour dire qu’à l’aune des résultats acquis en ces 4 années de mandat, cet objectif a été pleinement atteint et aurait dépassé les prévisions sans les entraves imprévues à nos actions » a-t-il déclaré.
« J’ai dirigé avec une rectitude morale pour qu’au jour du bilan, je puisse vous regarder dans les yeux »
S’agissant de son bilan, l’Inspecteur général de police dit en être fier : « En 2013 devant vous, j’avais promis un engagement sans faille pour le développement de notre football. Cela voulait dire, au sens où je le comprenais ce jour-là, un engagement total, sur la base de la probité et de l’intégrité morales, tout autant qu’une ferme volonté de faire évoluer positivement la pratique du football, mais surtout les mœurs et l’environnement de notre sport roi et cela dans le strict respect des textes régissant le domaine.
Je suis fier aujourd’hui de déclarer qu’en aucun moment, je n’ai manqué à cet engagement d’honnêteté, de légalité et surtout de devoir de vérité envers vous. Ce serment que je m’étais fait, je n’y ai pas failli ! Jamais, au cours de ce mandat, une seule de mes décisions n’a pu être prise à défaut, c’est-à-dire dans le sens contraire de nos statuts et règlement. Je n’ai rien dissimulé, je n’ai rien transformé, je n’ai rien accaparé. J’ai dirigé avec une rectitude morale pour qu’au jour du bilan, je puisse vous regarder dans les yeux et à travers vous, l’ensemble du public sportif voire l’ensemble du peuple malien avec la hauteur requise.
Je n’ai pas honte de mon bilan ! Mieux, je peux même dire avec fierté que j’ai réalisé des prouesses, compte tenu de la ténacité et de la diversité de l’adversité, tant sur le plan des succès continentaux et internationaux, que sur celui des réalisations d’infrastructures adéquates là où nos ambitions avaient des allures de simple utopie. J’ai, avec succès, fait faire un sérieux bond qualitatif à la pratique et au rayonnement du football malien, à travers des méthodes de gestion plus rigoureuses en pratique, mais aussi avec la multiplication et la pérennisation des compétitions, un substrat conséquent dont les gains sont mesurables à l’aune de nos multiples participations aux phases finales des compétitions internationales et de nos succès engrangés. Nous sommes tous maliens et nous savons tous que ce que nous avons réalisé et réussi en quatre ans, ne l’a jamais été depuis plus d’un demi-siècle de notre histoire ».
Mais l’Inspecteur général de Police nourrit aujourd’hui beaucoup de regrets dans le milieu du football : « Je ne crois pas avoir réussi grand-chose quant à l’évolution des mœurs du football. Je ne crois pas me tromper en disant que les tendances ataviques, qui ont depuis des décennies minées le bon fonctionnement et l’évolution de notre football, sont loin d’avoir été effacées ou réduites. J’ai cru qu’un certain goût pour la loyauté me tiendrait lieu de vertu et saurait m’immuniser contre les attaques, les déviances, j’ai cru qu’une gouvernance basée sur le respect de la dignité d’autrui pourrait m’offrir ce point d’appui, un bouclier, dans un monde de surenchères. Hélas, je me trompais ! J’ai appris sur le tard que dans notre environnement du football, les relations ne sont jamais achevées, les amitiés non définitives et sûres. Dans ce milieu, notre commerce avec autrui n’a qu’un temps : il cesse une fois la satisfaction obtenue, le service rendu, l’œuvre accomplie. Il m’a fallu recourir à l’infinie connaissance du politicien avéré et à l’anthropologie pour m’aider à comprendre que ce comportement de l’humain rentre dans l’ordre normal des choses et qu’il n’était pas un acte isolé ou propre à un environnement spécifique. Ce n’est point ce qui a motivé ma décision de retrait du monde du football. Cette décision se fonde essentiellement sur mon souci de préserver ma dignité d’homme face aux incessantes attaques personnelles à répétition et ainsi et surtout pour respecter le serment prêté par le soldat que je suis, serment de sauvegarder l’intérêt supérieur de la nation en tout temps et en tout lieu qui prime sur celui du simple individu, de l’individu tout court. Voilà la véritable et seule motivation de mon retrait. Lorsque tout le discours de la discorde s’est cristallisé sur ma seule et propre personne, vous comprendrez aisément la décision de l’homme national et du soldat. En plus d’être adéquation avec ma morale, ma formation d’homme et de soldat, cette décision prise en toute responsabilité vise à créer l’accalmie, à rassurer la sérénité dans le football pour permettre la réalisation d’un avenir meilleur pour notre football. Tel est mon souhait, mon vœu sincère. Nous avons connu les moments difficiles d’une crise et quelque part, cette crise a été exacerbée par les malheureuses tentatives de récupérations, les manipulations diverses et autres chants de sirènes auxquels certains acteurs ont fini par céder.
Pourtant, la simple et stricte application des règles régissant la discipline aurait grandement aidé au développement du football et à l’épanouissement de ses acteurs. Cette guerre de tranchée, à laquelle nous avons été contraints, a atteint son paroxysme avec la dissolution du Comité exécutif de la Fémafoot. Cette dissolution de 2 mois a obéré tous les chantiers en cours, altéré le bon déroulement des compétitions qui avaient à peine démarrées du fait encore des obstacles artificiels posés. Encore aujourd’hui, les effets désastreux de cet acte, injuste et inutile, demeurent pesants sur le football malien ».
« Le football moderne ne se contentera plus d’être un moyen d’enrichissement personnel du dirigeant »
Boubacar Baba Diarra a profité de cette opportunité pour lancer un appel pressant à l’ensemble de la grande famille du football malien : « C’est le lieu de lancer un appel pressant à la sphère des différentes responsabilités hors cadre afin de laisser davantage de marge de manœuvre aux acteurs et responsables sportifs, librement choisis par leurs pairs, d’appliquer leurs programmes dans le cadre strict des textes en vigueur. Je ne crois pas me tromper, en assurant que désormais, le dirigeant du football, vis-à-vis du public sportif, est obligé de faire preuve de rigueur et de transparence dans sa gestion, mais surtout, in fine, de produire du résultat. Rien ne sera plus comme avant. Le football moderne ne souffrira plus, comme par un passé encore récent, de l’improvisation et de l’amateurisme. Le football moderne ne se contentera plus d’être un moyen d’enrichissement personnel du dirigeant, le plus souvent au détriment des vrais acteurs, les techniciens, les joueurs et le public sportif ».
ABH
Un bilan désastreux, avec le declin du fooball malien. Maroc 6 Mali 0. Avec Baba Diarra le Mali n’a jamais depasse le 1er tour lors de la phase finale de la CAN meme la Mauritanie est mieux aujourd’hui plusque le Mali.Un bilan honteux qui n’a pas fait l’honneur du football malien
Ce combat féroce contre le GÉNÉRAL est à l’image de la situation actuelle du pays.
ON DÉTESTE CEUX QUI PENSENT À L’INTÉRÊT SUPÉRIEUR DE LA NATION.
On est,de plus en plus,dans une nation où chacun pour soi est prôné.
On est solidaire que si on voit son intérêt pris en compte,l’intérêt général importe peu.
Celui qui le prône est combattu.
Général baba DIARRA vient d’en faire l’amère l’expérience.
En digne élément important de la nation,il a tenu à aller au bout de son mandat pour ne pas laisser l’institution football à la merci des charognards qui ont trouvé au ministre des sports leurs fervents supporteurs.
En digne élément de la nation,il a préféré passer le témoin en constatant que sa personne nuit au bon fonctionnement de l’ institution.
LA DIGNITÉ DEVIENT UNE DENRÉE RARE DANS CE PAYS.
L’argent est devenu le DIEU des dieux d’une grande partie de la population d’où la situation humiliante actuelle de la nation malienne .
Les résultats néfastes récents sont les conséquences de la guerre de tranchées menée contre le général.
Ils sont le fait des adversaires de baba DIARRA .
On ne peut pas continuer à avoir des résultats quand les fils continuent à s’entre déchirer.
Le résultat fuit quand le politique arrête d’être neutre et s’engage pour un camp.
Il suffi de constater le comportement des supporters qui sont pros et anti baba DIARRA .
Cela rejaillit infailliblement sur le comportement des joueurs.
Comments are closed.