Comme à l’accoutumée, l’entraîneur national des Aigles le français Jean François Jodar a animé hier au siège de Malifoot son point de presse. Le point de presse avait pour objet de faire la situation après cinq journées de compétition dans les éliminatoires de la CAN 2008, dont la phase finale est prévue au Ghana, de tirer les enseignements utiles de ce match gagné dimanche dernier contre la Sierra Léone au stade du 26 Mars. La presse qui avait massivement fait le déplacement pour savoir les impressions d’un entraîneur en déficit chronique de résultats convaincants, a quitté la salle avec une faim inassouvie, car n’ayant pas eu droit à la parole comme cela se doit dans toute conférence de presse digne de ce nom.
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D’entrée de jeu, le technicien français s’est réjoui de la bonne prestation de ses poulains contre l’équipe de la Sierra Léone. Il reconnaît cependant que son équipe a bien peiné en première mi-temps, avec tant d’occasions gâchées et une défense très fébrile qui a mis du temps pour retrouver ses automatismes. En seconde période, dira t-il, l’équipe s’est bien comportée en prenant le jeu à son compte et en se libérant de la pression psychologique qui l’avait engourdie. Ceci s’est d’ailleurs traduit par l’aggravation du score par Seydou Keita, auteur d’un doublé, avant que Mamadou Diallo, Lassana Diallo et Bassala Touré ne viennent donner le coup de grâce aux visiteurs, qui il faut le dire, étaient déjà éliminés avant même cette journée.
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Auparavant, c’est Djibril Sidibé, après une longue absence de la sélection nationale, qui avait réussi à tromper depuis la première période la vigilance de l’infortuné gardien Sierra Léonais, Cissé. Pour le technicien français tout s’est passé comme prévu, car ce match était tellement capital qu’une défaite ou un nul allait nous amener à dire adieu à la compétition. Mais avec cette victoire et avec la défaite du Togo au Bénin (1-4), Jodar estime que la poule a été encore relancée et que tout est encore possible pour chacune des équipes du trio, où le dernier qu’est le Bénin peut encore se qualifier malgré ses huit points, de même que le premier qu’est le Mali peut encore être éliminé de la course.
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Pourtant, ces éventuelles hypothèses dégagées par M. Jodar jurent avec la pleine satisfaction que l’homme affichait au cours de ce point de presse. Le technicien national en véritable s’est permis de bomber la poitrine devant les journalistes à propos de son bilan qu’il juge largement satisfaisant depuis qu’il tient les rênes de notre équipe nationale. Chose qui a même paru insultante pour de nombreux confrères, qui voient en cette autoglorification, une manière de s’en laver les mains au cas où les Maliens n’arriveraient pas à se qualifier pour Ghana 2008. Un adage connu ne dit-il pas que le miel ne se dit pas doux ?
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En tout cas le Mali en s’attachant les services de M. Jodar, ne s’attendait pas à une telle piètre prestation constatée chez ses poulains jusque-là. Incapable d’apporter sa touche personnelle à la sélection nationale, M. Jodar ferait mieux de se concentrer sur cette dernière journée pour obtenir la qualification, qui constitue la première manche du contrat qui le lie à notre pays. Au lieu d’aller au charbon, M. Jodar, qui entend s’offrir un mois de vacances dorées, est plutôt en train de procéder à un conditionnement psychologique des supporters en vue de se blanchir d’une éventuellement disqualification.
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Jodar démenti :
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En effet, M.Jodar qui s’était violemment emporté contre un journaliste lors d’un point de presse quand ce dernier évoquait que les supposés « stars » que sont Kanouté et Mamadou Diarra « Djilla » n’étaient plus indispensables, s’est finalement vu démentir par le temps et les évènements. Pour preuve, les deux victoires enregistrées jusque-là par la sélection nationale, ont été engrangées sans Kanouté et Djilla. La première fois c’était contre le Togo et la seconde était celle du dimanche dernier.
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Or M. Jodar prétendait qu’il n’allait jamais aligner une équipe nationale sans un Kanouté et un Djilla, alors qu’ils sont en forme. La réalité c’est que le technicien français éprouve un grand complexe face à ces supposées stars qui se battent plus pour leurs clubs que pour l’honneur de la patrie. C’est justement ce qui avait valu la belle claque qu’un supporter furieux avait administrée à Djilla, après la défaite concédée à domicile contre les éperviers Togolais en 2005. C’est vrai qu’à l’époque Jodar n’était pas encore présent au Mali.
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Abdoulaye Diakité
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