Après l’élimination du Bayern Munich en quarts de finale de la Ligue des Champions face à l’Inter Milan, Vincent Kompany s’est exprimé en conférence de presse avec lucidité et fermeté. Conscient des attentes placées en lui, le technicien belge, qui a dû composer avec de nombreuses blessures, a reconnu la déception tout en fustigeant l’UEFA et la FIFA pour ce calendrier infernal surchargé pour les joueurs.
Le match retour des quarts de finale de la Ligue des Champions entre l’Inter Milan et le Bayern Munich s’est conclu sur un score de (2-2) au stade San Siro, permettant à l’Inter de se qualifier pour les demi-finales grâce à une victoire cumulée de (4-3). Malgré une ouverture du score par Harry Kane, qui égalisait ainsi le score global à 2-2, l’Inter a rapidement repris l’avantage avec des buts de Lautaro Martínez et de Benjamin Pavard sur coups de pied arrêtés. Eric Dier a réduit l’écart pour le Bayern, mais les efforts des Bavarois n’ont pas suffi pour inverser la tendance. Le Bayern, bien que dominant en possession et en occasions, a été pénalisé par des absences clés, notamment celles de Manuel Neuer, Jamal Musiala, Alphonso Davies et Dayot Upamecano, et par un manque de profondeur de banc. L’Inter Milan, dirigé par Simone Inzaghi, a démontré une grande résilience et une efficacité redoutable, à travers la performance de Lautaro Martínez, qui a inscrit son 150e but pour le club. La défense italienne, menée par Francesco Acerbi et Alessandro Bastoni, a su contenir les assauts munichois.
Malgré une tentative de retour en fin de match, le Bayern n’a pas réussi à concrétiser ses occasions, notamment un tir de la tête de Thomas Müller stoppé par Yann Sommer et une occasion manquée de Kingsley Coman. L’Inter affrontera le FC Barcelone en demi-finale, tandis que le Bayern devra tirer les leçons de cette élimination pour rebondir la saison prochaine. En conférence de presse, l’entraîneur belge a d’abord tenu à rendre hommage à l’Inter Milan et à analyser la double confrontation dans les grandes lignes : «aujourd’hui, nous étions très positifs : le soutien des supporters était formidable. Tout a commencé comme nous le souhaitions, puis il y a eu deux moments, et il faut reconnaître les qualités de l’Inter, où nous aurions dû faire mieux. Nous avons eu de nombreuses occasions de but, plus que l’Inter. J’ai des sentiments mitigés : la dure réalité est que nous ne jouerons pas la finale de la Ligue des champions à domicile, nous ne pouvons rien y changer. L’autre aspect est la performance : nous savons que nous avons fait le nécessaire pour gagner ces matchs». Mais le traditionnel point presse a pris une tournure particulière par la suite.
Kompany détruit le calendrier de la FIFA !
Le Bayern Munich a été particulièrement touché par les blessures cette saison, ce qui a fortement impacté ses performances, notamment en Ligue des champions. L’absence de défenseurs clés comme Dayot Upamecano, Alphonso Davies et Hiroki Ito a fragilisé la solidité défensive de l’équipe, forçant Vincent Kompany à composer avec des solutions de fortune. Au milieu, les pépins physiques récurrents de Leon Goretzka et Joshua Kimmich ont déséquilibré l’entrejeu, tandis qu’en attaque, des joueurs comme Kingsley Coman, Leroy Sané, Jamal Musiala et Serge Gnabry ont été régulièrement indisponibles. Cette cascade de blessures a non seulement compliqué la gestion de l’effectif, mais elle a aussi freiné la cohésion et les automatismes du collectif bavarois : «je pense que le gros problème, avant l’Inter, c’était les blessures. Nous devions comprendre ce que nous pouvions faire sans Ito, Upamecano, Musiala, Neuer, Davies, Coman, Pavlovic. Je pense que lors du premier match, nous avons montré un bon Bayern : je ne parle pas du résultat. Lors du deuxième match, également à Milan, nous avons affiché une attitude positive», a précisé Vincent Kompany. Si le sujet s’est quelque peu tassé au fil de la saison, le débat autour du calendrier surchargé imposé par l’UEFA et la FIFA a fait couler beaucoup d’encre au début de saison. On se souvient des déclarations de Jules Koundé, Pep Guardiola, Aurélien Tchouaméni, Thibaut Courtois ou encore Rodri.
Ces prises de position reflètent une inquiétude croissante au sein de la communauté footballistique concernant la santé et le bien-être des joueurs face à un calendrier de plus en plus chargé. Vincent Kompany n’a pas tardé à remettre le sujet sur la table : «malheureusement, ce n’est pas moi qui décide. Aux nombreux matchs s’ajoutent les longs déplacements et la pression augmente avec les défections. C’est notre cas : nous avons été décimés ce soir, à un stade aussi important de la compétition. C’est un point qui mérite d’être discuté et évalué, mais pour l’instant, je ne sais pas quoi ajouter. Il y aura encore beaucoup de matchs de Ligue des Champions à Munich, dans deux mois, nous jouerons le premier match de la Coupe du monde des clubs et, en attendant, nous essaierons de remporter la Bundesliga. Il y a beaucoup de travail à faire». La FIFPro, qui plaide depuis des années pour alléger le rythme imposé aux joueurs, a sondé 1 500 professionnels. Résultat : plus d’un sur deux a disputé plus de 55 matchs en une saison, près d’un tiers a enchaîné six matchs consécutifs, et un joueur ayant participé à l’Euro et aux compétitions européennes n’a eu que 12 % de temps libre sur l’année.
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