Le vice-capitaine du Bayern Munich, l’international Bastian Schweinsteiger, a été opéré “avec succès” de la clavicule droite dans la nuit de mercredi à jeudi et sera indisponible jusqu’en janvier, a annoncé le club au lendemain de sa victoire (3-2) sur Naples en Ligue des champions.
“Une plaque a été posée durant l’opération effectuée dans la nuit. Schweinsteiger restera à l’hôpital jusqu’à vendredi et devra respecter un repos total durant deux semaines, a indiqué le club. Il devrait reprendre l’entraînement dans environ six semaines, ce qui signifie qu’il ne rejouera pas jusqu’à la fin de l’année”. Schweinsteiger, milieu de terrain de 27 ans, avait été évacué sur une civière (51e) après un rude contact aérien avec le Napolitain Gökhan Inler, pour être transporté immédiatement dans un hôpital munichois. Il avait été remplacé par l’Ukrainien Anatoli Tymoschuk. “C’est évidemment un coup dur car il était en grande forme”, avait déclaré le coach Jupp Heynckes. “On a réussi jusqu’à maintenant à pallier les problèmes de blessés, j’espère qu’il en sera de même cette fois”. Schweinsteiger manquera donc les derniers matches de Bundesliga jusqu’à la trêve hivernale de mi-décembre, ainsi que les deux dernières rencontres de la phase de poules de C1 avec la réception de Villareal le 22 novembre puis le déplacement à Manchester City. Il manquera également les deux derniers matches amicaux de l’Allemagne prévus le 11 novembre en Ukraine puis quatre jours plus tard à Hambourg contre les Pays-Bas.
********
LE REAL en huitième de finale
José Mourinho l’avait dit dès son arrivée au Real Madrid à l’été 2010 : la deuxième saison sera la bonne. On y est, et le Real a adressé un avertissement à son grand rival du FC Barcelone en se qualifiant mercredi aisément pour les 8e de finale de la Ligue des champions. Les résultats, et la manière. Ce Real 2011-2012 hausse singulièrement le ton par rapport à la saison dernière. Sa dynamique le prouve : les Merengues ont aligné à Lyon (2-0) une 9e victoire consécutive toutes compétitions confondues, inscrivant la bagatelle de 31 buts, pour seulement 3 encaissés. Et ils sont pour l’instant devant les Catalans sur les tableaux européen et domestique. “On est la meilleure équipe de la phase de poules avec quatre victoires”, plastronnait ainsi Cristiano Ronaldo. Les Madrilènes comptent aussi un point d’avance en championnat, compétition sur laquelle ils pourront désormais se concentrer (tout comme le Barça, qualifié mardi pour les 8e de finale de C1). Car au-delà des rendez-vous contre Valence ou l’Atletico Madrid en novembre, c’est évidemment le clasico du 11 décembre à domicile qui trotte dans l’esprit de Mourinho, dont la joue picote toujours un peu depuis la “manita” reçue il y a un an au Camp Nou (5-0) et le “multi-clasico” printanier dominé par les Blaugranas. Cette dernière séquence avait été marquée par le jeu dur des Blancs, comme s’ils n’avaient guère eu d’autres ressources pour rivaliser. Depuis, le jeu du Real a changé de dimension. “On est sur la bonne voie, on a mûri”, avançait Ronaldo, très à l’aise avec une tactique reposant sur le mouvement et la vitesse, mêlant possession de balle et art de la contre-attaque.