Réélu en octobre dernier à la tête de la Ligue de basket-ball du district de Bamako, Bassala Haïdara, nous a accordé un entretien dans lequel, il fait le bilan de son mandat écoulé, parle des ambitions de la nouvelle équipe de la Ligue, ses recettes pour consolider les acquis et rehausser davantage l’image du basket-ball dans le district de Bamako
Aujourd’hui-Mali : Vous avez été réélu président de la Ligue de basket-ball du district de Bamako au mois d’octobre dernier. Comment s’est déroulée cette élection ?
Bassala Haïdara : Effectivement, au mois d’octobre dernier, nous avons organisé le conseil de la Ligue de basket-ball du district de Bamako qui a été sanctionné par la mise en place d’une nouvelle équipe dirigeante que j’ai l’occasion de présider de nouveau. Les conditions dans lesquelles nous avons abordé ce conseil n’étaient pas faciles au regard des difficultés que le basket-ball malien a connues dernièrement, notamment la suspension de certains responsables du bureau fédéral par la Fiba, le problème de harcèlement sexuel et toutes les mouvances qui étaient opposées lors de l’élection du bureau fédéral. Grâce à Dieu, nous avons pu présenter le bilan et l’élection s’est déroulée dans le calme. Elle a été sanctionnée par un nouveau bureau.
Pouvez-vous nous faire le bilan du mandat écoulé ?
Au départ, nous nous sommes fixé des objectifs, notamment celui d’avoir un siège, d’équiper ce siège, essayer de varier de compétition, et de rechercher de nouveaux partenaires. En plus de cela, nous avons prévu de faire un certain nombre de formations pour les acteurs du basket-ball. Nous avons effectivement eu un siège équipé par un partenaire qui nous a également donné un minibus pour les déplacements de la Ligue. Les compétitions ont été difficiles parce que nous avons hérité d’une période difficile.
D’abord, il y a eu des perturbations politiques, ensuite il y a la Covid-19 qui s’est ajoutée à la suspension des activités pendant ce temps par les autorités sportives du pays. Mais, toujours est-il que nous avons pu garder la cadence parce que nous avons beaucoup de partenariats fructueux notamment avec le PMU-Mali, Solektra et le Canam pour ne citer que ceux-ci. Cela s’ajoute à d’autres partenariats existant tel que la BDM-SA. Nous avons pu varier pendant ce mandat écoulé le partenariat qui nous a permis de tenir nos promesses telles que nous avons souhaité dès le début du mandat. En ce qui concerne la formation, elle n’a pas été à hauteur de souhait certes parce que c’est le partenariat qui nous permet aussi d’être réconfortés.
Quelles sont les perspectives pour ce nouveau mandat ?
Ce nouveau mandat débute dans un contexte particulier, c’est-à-dire que nous sommes dans une période transitoire. Nous sortons de l’embargo, de la Covid-19, les activités reprennent doucement, mais sûrement. Il n’est pas évident même pour les partenaires historiques de tenir souvent les promesses. Mais, nous essayons de renforcer les acquis. Nous avons déjà commencé la saison avec la coupe “Colombus” au niveau de deux catégories de jeunes à savoir le cadet et junior. Je pense que les éliminatoires sont finies au niveau des districts, c’est au niveau de la ligue que nous allons faire les tirages pour entamer les rencontres. Normalement au début du mois de mars, nous allons jouer les finales de la Coupe BDM-SA où en dames l’AS Police sera face au Djoliba AC et chez les Messieurs l’AS Mandé croisera le fer contre le Stade malien de Bamako. Rapidement, nous allons jouer la Coupe BDM-SA pour la saison 2023 qui vient de débuter. Par ailleurs, nous sommes en étroite collaboration avec d’autres structures. Au-delà de cela, il y a des formations qui viennent de commencer chez les arbitres et chez les animateurs des centres et des clubs. Aujourd’hui, nous sommes toujours à la recherche de toutes les bonnes volontés en termes de partenariat pour nous aider à accomplir notre plan d’action.
Parlez-nous des ambitions de votre bureau pour ce nouveau mandat ?
Notre ambition est de toujours varier les compétitions dont la finalité est de tenir les jeunes en jambe. Bamako est une ligue particulière, nous avons plus 62 centres et clubs de basket-ball. En plus de cela, nous sommes la ligue pourvoyeuse des joueurs qui sont des champions parce que la plupart des joueurs de nos équipes nationales viennent de Bamako. A ce titre, Bamako doit être un exemple et avoir un certain niveau de compétition. C’est pour cela que nous sommes toujours à la recherche de partenariats pour multiplier les compétitions. Les formations sont aussi importantes parce qu’aujourd’hui, nous avons de plus en plus envie de professionnaliser le basket-ball au niveau des acteurs, des entraineurs, des joueurs et des managers des centres. Il faut continuer forcément à recycler ces cibles. Cela est notre volonté affichée et le slogan n’a pas changé parce que nous pensons que le sport, en particulier le basket-ball, peut être fédérateur et un moteur de cohésion.
Que comptez-vous faire pour consolider les acquis et rehausser davantage l’image du basket-ball dans le district de Bamako ?
La chance que nous avons c’est que nous avons déjà fait un mandat. Il y a des choses que nous avons voulues et nous nous inscrivons dans la continuité. Au-delà de cela, il y a eu des innovations parce que les textes de ligue ont été changés. C’est pour cela que nous avons pris des entraineurs de haut niveau qui sont au niveau de la direction technique régionale. Nous avons amené d’autres compétences pour nous aider dans la communication. Nous avons essayé de changer l’équipe, mais vraiment dans le bon sens. Nous sommes en étroite collaboration avec la Fédération malienne de basket-ball sur un certain nombre de sujets. Elle nous appuie beaucoup.
Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontés ?
Principalement, nous sommes confrontés à des difficultés de partenariat. Comme je disais, tout le monde sort d’une période morose et les activités reprennent doucement. Mais, grâce à Dieu, nous avons de partenariats qui demeurent et c’est des partenariats de longues années.
Si vous aviez un message à lancer au monde du basket-ball de la capitale, lequel serait-il ?
C’est l’union parce que nous avons eu beaucoup de divisions ces derniers temps du fait de la période électorale. Mais à partir du moment où une équipe a été choisie, des gens ont été élus, je pense que si nous avons l’amour de cette discipline, d’autres peuvent être en veille pour surveiller les actions du bureau fédéral en essayant de corriger le tir, si dérive il y a.
Propos recueillis Mahamadou Traoré