La récente affaire de boycott des matches suivi de suspension à vie de joueurs continue de défrayer la chronique dans le milieu de la balle au panier. Ancienne capitaine de la génération dorée de 2007, Hamchetou Maïga a tenu pour responsables les différentes parties concernées et les a invitées à s’écouter mutuellement.
Le basket-ball malien vit actuellement une période très sombre de son histoire. Sans président ni de secrétaire général principal, suspendus tous les deux dans une supposée affaire d’harcèlement sexuel sur des joueuses, la Fédération malienne de basket-ball (FMBB) vient également d’être secouée par une affaire de primes impayées dont la réclamation par des joueurs de l’équipe nationale masculine Seniors a été suivie par le boycott des deux premiers matches éliminatoires pour la Coupe du monde 2023. Conséquences : le Mali a été par la suite disqualifié du tournoi par la FIBA. En représailles, la FMBB a, à son tour, radié à vie les 7 joueurs désignés frondeurs. En tant qu’ancienne du Nid des Aigles Dames, Hamchetou Maïga a tenu à donner son point de vue sur cette situation critique qui ne présage pas de lendemains meilleurs au basket-ball du pays pourtant cité comme une référence sur tous les continents. « Autant les jeunes n’auraient pas dû refuser de représenter le Mali (que je ne supporte point mais leur grande frustration peut en être les raisons), sachant l’échéance et qu’eux-mêmes seraient les premiers perdants pour leur non qualification, autant je trouve que la FMBB aurait dû réagir autrement. Suspendre ces jeunes à vie, est excessif surtout des jeunes qui ont pendant des années malgré toutes les difficultés dignement représenter le Mali. Cela me désole et me fait très mal de nous voir nous faire du mal entre nous », a expliqué l’ancienne capitaine de l’équipe vainqueur de l’Afrobasket Dames Sénégal 2007 qui n’apprécie pas l’attitude de ses frères de l’équipe nationale. « Pour moi je compare toujours la patrie au sacrifice qu’un militaire d’une part fait en décidant de représenter le Mali, il/ elle est prêt à donner sa vie pour la sauvegarde de la patrie. De ce fait pour moi, il n’y avait jamais d’assez de raisons valables pour refuser de porter / représenter la patrie après avoir pris l’engagement de le faire ». Néanmoins, l’ancienne reine du plancher reconnaît que tout n’est pas rose dans la gestion de la discipline. « Depuis belle lurette, du temps de nos parents, le monde du basket souffre. Que cela soit en termes d’équipement, d’organisation des compétitions ou des voyages la liste est longue…il y a peut-être eu des améliorations mais il reste beaucoup à faire. L’ancienne génération sera super contente de recevoir ce que l’actuelle reçoit aujourd’hui. Mais malheureusement les temps ont beaucoup changé ainsi que les mentalités et les capacités d’analyse ou d’acceptation de certaines choses », admet-elle.
Dans l’optique de pouvoir rabibocher les joueurs frondeurs et les instances dirigeantes, Hamchetou Maïga a lancé « un cri de cœur » au ministre des Sports, à la FMBB pour revoir leur décision et permettre un échange qui met encore en avant le sport malien dans son épanouissement tout en travaillant sur un accord de mise en droit de ces vaillants représentants du pays. « Ce qui se passe aujourd’hui avec le basketball malien fait mal. Un de nos problèmes est que l’on se parle mais malheureusement ON NE S’ÉCOUTE PAS! Car ce qui s’est passé à Kigali est inadmissible et aurait pu être évité. Le Mali même a trop souffert ces temps-ci, ainsi espérant que nous allons prendre le temps de s’écouter et de travailler ensemble pour notre bonheur et celui de notre belle patrie. Encore une fois, ÉCOUTONS NOUS pour trouver des solutions adéquates à ces problèmes auxquels fait face le basket-ball malien », a-t-elle proposé.
Alassane Cissouma
Notre patrie a été humiliée, le Ministre des sports et de la construction citoyenne devrait situer les responsabilités et passer la communication en conseil des Ministres sur le bilan de notre participation.
Merci Hamchetou. Mais peut-on continuer impunément à voler ce que l’on doit aux autres et continuer à les faire taire avec l’argument PATRIE ? Ce n’est pas la Patrie qui prend les sous, mais quelques individus. Payez l’argent des jeunes et on n’en parle plus
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