L’affaire dite ‘’ harcèlements ou d’attouchements sexuels au sein du basket-ball malien’’ révélée par le quotidien New Yorkais ‘’ Times’’ a connu une évolution avec le mandat de dépôt ordonné contre de l’ex -coach de l’équipe féminine de Basket Ball, Amadou Bamba, par le doyen des juges d’instruction du tribunal de grande instance de la commune IV.
Cet ancien entraîneur largement accusé, selon les nombreux témoignages des Basketteuses, est finalement inculpé et placé sous mandat de dépôt par le doyen des juges d’instruction du tribunal de grande instance de la commune 4 ‘’pour pédophilie; tentative de viol et attentat à la pudeur.
Depuis la révélation des cas d’agressions sexuels contre les basketeuses maliennes par l’enquête du journal New Yorkais, il y a plus d’un mois , la FIBA avait pris des sanctions contre le principal accusé dans cette affaire, Amadou Bamba et deux autres sélectionneurs maliens. Ces derniers ont été purement et simplement suspendus de toutes activités du Basketball suite à la publication de ces allégations contre eux.
Les témoignages de ces joueuses rapportées par Human right Watch (HRW) chargent cet entraîneur et ils le décrivent comme un prédateur sexuel qui n’hésite pas à conditionner la sélection des certaines joueuses en échange d’une partie de jambe à l’air. La joueuse malienne, Mariama, qui a témoigné devant les enquêteurs de cette organisation de défense des droits de l’homme déclare qu’elle a reçu une invitation de son entraîneur, Amadou Bamba, à lui rejoindre dans sa chambre d’hôtel lors d’un tournoi international. A en croire ces témoignages, une fois sur place, elle a été forcée par son patron à avoir des relations sexuelles en échange d’une place dans l’équipe.
Constatant le refus catégorique de la jeune joueuse, rapporte Human Right Watch, le sélectionneur Amadou Bamba a essayé de la forcer à avoir des relations sexuelles avec lui en échange il lui a promis de l’argent et plus de temps de jeu sur le terrain. Finalement, la joueuse ne cédera pas aux avances de son entraîneur et parvint à s’extirper de sa chambre d’hôtel. Toujours selon le rapport de Human Right Watch, le refus de la joueuse lui coûta cher car le sélectionneur malien décida de lui faire payé en usant des méthodes contraire au sport. « Il réduit son temps de jeu et menace de l’écarter de l’équipe féminine de Basketball », indique HRW.
Le rapport de l’organisation de poursuivre que la jeune joueuse a fini par dénoncer le comportement de son entraîneur auprès du président de la Fédération malienne de basketball, Harouna Maïga. Ce dernier, au lieu de soutenir la victime, explique le rapport, a plus tôt indiqué qu’elle pourrait rester dans l’équipe en condition qu’elle ne dénonce pas le sélectionneur Amadou Bamba. « C’est comme cela que j’ai pu jouer [dans des tournois internationaux de la FIBA]. Le président a dit que tant que je ne désobéirais pas à l’entraîneur, explique Mariama, je pourrais rester dans l’équipe », témoigne la présumée victime jeune basketteuse Mariama.
« Des joueuses écourtent leur carrière à cause du harcèlement sexuel »
L’organisation de défense de droit estime que Mariama ne serait pas la seule victime de sieur Bamba. A l’en croire, d’autres témoignages arguent qu’il est habitué à se rendre souvent dans les chambres des filles quand elles n’étaient pas là ou quand elles étaient seules, pour leur dire de mauvaises choses et essayer de leur faire des avances. Et Human Right Watch de citer l’exemple Oumou, une ex-joueuse de l’équipe des moins de 18 ans, entraînée par Bamba. Celle-ci explique également d’être l’une de ses nombreuses victimes pour avoir été punie parce qu’elle a refusé les avances sexuelles de son entraîneur. Selon ces propos rapportés par HRW, Oumou a été écartée dans certains matches sans raison sportive parce qu’elle a refusé à son tour les avances de coach.
Des témoignages de ce genre pleuvent dans ce document de HRW. Certains entraîneurs âgés de 50 ans auraient agressé sexuellement les filles âgées de moins de 18 ans depuis 2016 obligeant certaines joueuses à écourter leurs carrières parce qu’elles ont simplement refusé d’avoir des rapports sexuels. La plupart de ces victimes, selon toujours le rapport, refusent de raconter leur mésaventures par peur des représailles de leurs sectionneurs qui, le plus souvent, leur menacent de les enfermer si jamais elles les dénoncent. Obligeant beaucoup d’entre elles à garder le silence comme Mariam par peur de perdre leur place dans l’équipe nationale.
Des dirigeants suspendus par la FIBA
Selon la directrice des Initiatives mondiales à Human Rights Watch, de nombreuses joueuses espérant qu’avec leurs talents pour le basketball et leur assiduité à l’entraînement à réaliser leur rêve de jouer un jour pour l’équipe nationale se voient leur carrières s’arrêter en mi-chemin à cause d harcèlement et les violences sexuelles dont elles font l’objet.
Cette affaire de harcèlement sexuel qui éclabousse le basket féminin malien a déjà fait ses premières victimes. Le Président de la Fédération internationale de Basketball, Hamane Niang, est accusé par cet article du New York Times d’avoir ignoré ces pratiques alors qu’il était le président de la fédération malienne de Basketball, puis ministre des sports, a déjà provisoirement quitté son poste en attendant la fin de l’enquête ouvert par l’institution de Basketball.
Les enquêtes indépendantes de la FIBA, au sujet de cette présumée affaire de harcèlement sexuel des coachs sur des basketteuses maliennes, ont conclu des mesures conservatoires contre le Président de la Fédération Malienne de Basket-ball ainsi que la Fédération Malienne de Basket-ball en attendant la fin des enquêtes pour raisons de passivité, selon des sources proches du dossier. La FIBA a finalement opté pour la première option en décidant de la suspension provisoire du Président de la Fédération Malienne de Basket-ball, Harouna Maiga, de ses fonctions
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net