En sport comme dans la vie, on récolte toujours ce qu’on a semé. La Fédération malienne de basket (FMBB) récolte logiquement les fruits de sa bonne politique de détection et de formation ainsi que de sa gestion rigoureuse. Ce n’est donc pas surprenant que le basket féminin malien ait aujourd’hui acquis ses lettres de noblesse sur le continent africain.
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Après ses succès chez les juniors et les espoirs, le basket féminin malien a étrenné son premier titre continental en seniors, en triomphant dimanche dernier au Stadium Marius Ndiaye de Dakar des Lionnes du Sénégal sur la marque de 63 à 56. Un 3e sacre continental acquis de haute lutte dans la capitale sénégalaise. « Les Aigles planent sur l’Afrique… C’est le sacre de l’équipe qui a affiché durant tout le tournoi les meilleurs atouts techniques, tactiques et physiques », reconnaissaient lundi matin nos confrères sénégalais du Soleil (gouvernemental).
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Le revers en match de poule face aux Sénégalaises n’a été qu’un faux-pas voulu, sans grosse incidence, que les techniciens maliens ont su bien analyser pour mettre en place la stratégie fatale pour l’équipe sénégalaise. En finale, Hamchétou Maïga et ses coéquipières ont montré qu’elles en voulaient plus que leurs adversaires. Tout au long du tournoi, elles ont déroulé un jeu conquérant marqué par de gros scores. C’est pourquoi, comme l’écrivait un confrère sénégalais, « les Lionnes étaient trop tendres pour surprendre des Aigles décidées et déterminées à accéder pour la première fois au toit du continent ».
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Avec ce sacre final, l’amazone aux mains d’or, Hamchétou Maïga, et ces guerrières représenteront notre continent au tournoi féminin de basket des Jeux olympiques, « Pékin-2008 » (Chine). Comme le Zaïre en 1996 à Atlanta, le Sénégal en 2000 à Sydney et le Nigeria en 2004 à Athènes. Quant au Sénégal, second, et à l’Angola surprenante 3e, ils passeront par les barrages du tournoi préolympique prévus en juin 2008 pour espérer être du grand rendez-vous chinois. Avec le Nigeria, qui vient de perdre son titre à Dakar et qui termine le tournoi à la 5e place, la carte du basket féminin continental a été redessinée. Et le Mali brille de mille feux sur cette nouvelle galaxie.
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A l’exception des cadettes qui n’ont pas encore un championnat d’Afrique dans leur catégorie, nos basketteuses sont championnes d’Afrique dans toutes les autres catégories. On ne saurait non plus oublier le sacre continental des filles du Djoliba en Championnat d’Afrique féminin des clubs en 2005. Une première consécration continentale pour le Mali dans le sport collectif, toutes disciplines confondues.
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Les raisons de la bonne santé
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C’est dire que, aujourd’hui, le basket-ball féminin du Mali a acquis ses lettres de noblesse aussi bien au Mali que sur le continent. Même si les prestations de nos différentes sélections nationales dans les championnats du monde de leurs catégories n’ont pas été à hauteur de souhait, les Maliennes sont sur la bonne voie avec de jeunes joueuses (Fatoumata Bagayoko, Kadiatou Kanouté, Djènè Diawara, Naré Diawara, Kadiatou Touré, Aminata Sininta, Nagnouma Coulibaly, Kadia Sacko, Adizatou Maïga, Fanta Touré…) aussi talentueuses qu’ambitieuses.
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Ces performances de la balle au panier ne doivent rien au hasard. Elles sont le fruit d’une dynamique politique de détection et de formation à travers les conférences et les centres de basket qui foisonnent aujourd’hui au Mali. C’est grâce d’ailleurs à cette politique et à la multiplication des compétitions nationales ainsi que la participation aux différentes compétitions internationales que le cercle de nos expatriées en Afrique, en Europe et même aux Etats-Unis ne cesse de grandir.
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Longtemps combattu par ceux qui n’ont d’autres ambitions pour le sport malien que leurs seuls intérêts personnels, l’histoire a aujourd’hui donné raison à Hamane Niang et à son équipe. Discret, humble mais compétent et efficace, l’homme a allègrement imposé son modèle de gestion en ne reculant devant aucun sacrifice comme recruter des techniciens étrangers tel l’excellent José Ruiz. Ces recrutements permettent non seulement d’encadrer les différentes équipes nationales, mais aussi favorisent également le recyclage des encadreurs nationaux qu’ils côtoient ainsi.
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Dans le sport, rien ne vient du hasard. Tous les résultats sont le fruit d’une gestion rigoureuse et efficiente. Les performances se programment dans le temps. Elles ne s’improvisent pas comme c’est couramment le cas dans d’autres disciplines, singulièrement dans le football. Le basket a montré la voie de la performance. Aux autres de le suivre sur le chemin de l’honneur.
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Moussa Bolly
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