Basket-ball Dames du Djoliba A.C. : Les raisons du limogeage de l’entraîneur

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              Tel une massue, la nouvelle s’est brusquement abattue, la semaine dernière, sur la tête des fans de la balle au panier: l’entraîneur de basket du Djoliba AC, Mohamed Salia Maïga, a été limogé.

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                Considéré comme l’un des meilleurs entraîneurs du  Mali, le coach Maïga était, depuis… plus de 13 ans, à la tête de l’équipe-filles du Djoliba. Après avoir glané des trophées -Coupe et Championnat-, c’est en Octobre 2OO5 qu’il a atteint son apogée à la tête des Rouges, avec le titre de Champion d’Afrique des clubs champions à Bamako.

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                 D’ailleurs, c’est sous sa houlette que les deux tiers des championnes d’Afrique 2007 ont fait leurs armes au Djoliba, une équipe qui était enviée par tous les entraîneurs qui rêvaient de la diriger.

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                L’on pensait que le titre obtenu par le Djoliba, en 2005, lors de la Coupe des clubs champions d’Afrique, allait permettre à l’équipe de se faire valoir au firmament du basket-ball africain. Mais c’est ce moment que choisit l’équipe pour entamer une véritable descente aux enfers.

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                L’adage dit qu’on est souvent victime de son succès. Et ce succès entraîne encore plus souvent des conflits larvés ou latents entre ses bénéficiaires. Ainsi, après la triomphale victoire du club, en 2005, une crise s’était déclenchée entre les responsables du club et certaines joueuses, à propos… d’argent : la répartition des 50 millions offerts par le Président de la République.

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                Ensuite, à l’instar de certaines de ses collègues, une grosse pointure de l’équipe, Kadia Touré, a décidé de tenter sa chance en Algérie. Malgré tout, bien que son noyau soit resté en place, l’équipe se videra complètement lorsque quatre tenors décideront de porter l’uniforme. C’est le cas de Aminata Sinenta, Djénéba Damba… En plus de ces départs, il faut noter le cas de Maya Téréra qui était censée compenser le départ de certaines tenors. Ce qui obligea les responsables à débaucher un peu partout des joueuses afin de combler le vide.

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Le début de la crise

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                Ainsi sur proposition de l’entraîneur Mohamed Salia Maïga, les responsables du club avaient fait venir quelques joueuses du Sénégal, de la Guinée , pour renforcer l’équipe en vue des phases africaines. C’est ainsi que l’équipe s’envola au Gabon pour disputer le championnat d’Afrique des clubs. Mais Le Djoliba fit une piètre prestation, en devenant 8e sur 12. Pire,  au cours de ce tournoi, le coach refusa de faire jouer ses professionnelles à temps.

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                Après explications, Mohamed S, Maîga aurait declaré que les professionnelles du Sénégal sont en cours de compétition. Selon le président Alou Sanogo, M. Maïga qui aurait affirmé que les deux joueuses ont été “prêtées” pour la compétition.

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                Après la compétition, le coach s’est abstenu à les faire jouer dans le championnat malien. Ce qui agaça les responsables du club. “Ce sont des professionnelles, elles sont payées mensuellement et toutes leurs charges sont prises par nous”  avait martelé le président de la section basket du Djoliba.

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                C’est dans ce climat de“ni guerre, ni paix” qu’après quatre journées, les Dames ont décroché le titre de champion du Mali, aux dépens de l’AS Commune III. C’est fort de cette victoire que le Djoliba s’est présenté au championnat d’Afrique des clubs disputé au Mozambique, le mois dernier.

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La rupture est consommée

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                Auréolé de son titre de Champion national, le Djoliba voulait frapper un grand coup à Maputo (Mozambique) et, par la même occasion, récupérer sa couronne perdue.

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                Avec l’insistance du coach, les responsables du club recrutèrent les deux  joueuses sénégalaises en vue de renforcer l’équipe. Malheureusement, elles seront  peu utilisées. Ce qui fit révolter les officiels de la délégation malienne, dont l’arbitre international, Mady Moussa Doumbia.

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                 Pire,les deux sénégalaises et les autres joueuses n’arrivaient plus à accorder leurs violons, aussi, un climat lourd de méfiance s’était installé au sein de l’équipe.

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                Face à ces incidents qui risquent de porter ombrage à l’image du club, les responsables du club décidèrent de tirer cette histoire au clair, une fois rentrés au Mali. Mais la 6e place obtenue à Maputo n’a fait qu’empirer la situation. Ainsi, dès le retour, une réunion fut convoquée entre le coach et les responsables du club.

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Le coach Maïga rejette les propositions

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                 Il avait été demandé à Mohamed Maïga d’accepter le poste de directeur technique national, afin de s’occuper du centre de formation. Lui qui a passé plus de 13 ans à la tête de l’équipe et glané tous les titres…

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                Se sentant alors relégué au second plan, Mohamed Salia Maïga a tout simplement rejeté les propositions. Face à son refus, les responsables ont donc préféré une séparation à l’amiable.

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                “Nous avons estimé que Mohamed Salia Maïga est plus utile aujourd’hui au poste du DTN ou de formateur, car il a tout gagné comme entraîneur. Mais il n’a pas compris , et donc nous, on a décidé de mettre fin à sa fonction d’entraîneur, sans rancune”, a déclaré le président de la section basket, M. Alou Sanogo.

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                Selon les responsables, le Djoliba se trouve dans un besoin crucial de joueuses. Pour cela, il est impérieux d’en former de nouvelles, en vue d’assurer la relève.

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                Aujourd’hui, le Djoliba Dames est entraîné par Sokona Sissoko dite Fifi, une ancienne gloire du basket-ball malien. C’est dire que le départ de Mohamed Salia Maïga ne semble en rien avoir affecté les partenaires de Fatoumata B. Dia qui préparent actuellement la nouvelle saison 2007-2008.

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                C’est dire aussi que l’ancien coach vient, en quelque sorte, de “sortir par la petite porte.” Aussi, une question reste pendante: l’entraîneur le plus titré va-t-il ouvrir son propre centre de formation, à l’instar de Alkaya Touré ou Serge Fofana du CRB? A défaut, rechutera-t-il dans un autre club, surtout quand on sait que le Stade malien est à la recherche d’un entraîneur de haut niveau?

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                Malgré des rumeurs persistantes sur les véritables motifs du départ de M. Maïga, le président Alou Sanogo reste serein et sans reproche : “Je dis que toute chose a une limite, malgré les succès enregistrés. Et chacun doit comprendre cela.” a-t-il martelé.

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Sadou BOCOUM

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16 novembre 2007

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