Basekou diallo, international malien : «Je n’ai jamais dit à personne que j’arrêtais ma carrière…»

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Ex sociétaire de l’As- Real de Bamako évoluant  actuellement en Algérie, au CRB Dar Beida a accordé une interview à votre hebdomadaire préféré, L’Express de Bamako,  pour revenir sur les questions importantes de sa carrière et surtout sur la rumeur de sa retraite internationale.
L’Express de Bamako : Bonjour, vous venez de signer un contrat en Algérie, pouvez-vous nous présenter votre nouveau club ?

Basékou Diallo
Basékou Diallo

Basékou Diallo : Oui ! Je vous remercie de m’avoir contacté pour me permettre de donner mes nouvelles au public sportif du Mali, et surtout les amoureux de la balle au panier (Basketball). C’est vrai que dans le milieu du basket beaucoup me connaissent, et ils ont perdu mes nouvelles. C’est par ce que depuis  la fin de la saison dernière je suis rentré en contact avec une équipe algérienne, le CRB Dar Beida, nous nous sommes entendus sur les conditions, et j’ai signé un contrat depuis le mois de Décembre 2012, donc depuis j’évolue avec cette équipe.
L’Express de Bamako : Dar Beida c’est le nom du club ?
Basékou Diallo : En fait, Dar Beida c’est le nom d’un quartier d’Alger, c’est comme Kalaban- Coura mon quartier de Bamako ou Bamako- Coura, c’est le nom d’un vieux quartier d’Alger.
L’Express de Bamako : Y a-t-il une différence entre le championnat Algérien et celui du Mali ?
Basékou Diallo : Oui ! C’est un club qui est monté en première division il y’a deux saisons si je ne me trompe pas, mais ils ont de grosses ambitions, c’est pourquoi ils m’ont fait signé.
Concernant la différence entre notre championnat et le championnat algérien, d’abord le championnat algérien est plus long que le nôtre, ils ont plus d’équipes en compétions que nous ,20 équipes divisées en deux poules de 10 équipes et dans chaque poule les 10 équipes s’affrontent  en aller retour de 18 journées, et sans compter le Play off et autres coupes qui se jouent là-bas, et toutes les équipes de premières reçoivent dans leurs salles, ils ont les infrastructures et mettent beaucoup de moyens dans le sport en général.
L’Express de Bamako : Est ce que vous parvenez  à vous adapter ?
Basékou Diallo : Bien sûr, depuis mon arrivée je suis déjà à plus de 13 matchs, je me suis très vite adapté par ce que je suis venu trouver un malien dans le club qui s’appelle Salif Traoré (du centre Alkaya Touré) qui m’a expliqué beaucoup de choses, en plus mes coéquipiers savent pourquoi je suis venu, il y’a même des joueurs qui me connaissaient à travers l’équipe nationale du Mali, donc ils ont accueilli mon arrivée, comme un renfort non pas pour leur piquer leurs places.
L’Express de Bamako : Parlant de s’adapter, vos statistiques ont-elles amélioré par la même occasion ?
Basékou Diallo : Ben, je crois bien, par ce que je suis à 22 points par match régulier, donc à vous de voir avec les statistiques quand j’étais à Bamako et ajouter la valeur technique du championnat. Et je suis en plein régime à chaque match, j’ai moins de 5 mm de repos pour chaque quart temps, ce contrat d’Algérie me rappelle la saison 2001 quand  j’étais jeune, j’ai fini par être nommé meilleur espoir, je me sens dans la peau de ce garçon de 17 ans que j’étais à l’époque.
L’Express de Bamako : En plus de Salif Traoré, y’a-t-il d’autres maliens?
Basékou Diallo : Oui ! Il y’a six autres maliens, beaucoup de Tchadiens et de sénégalais, il y’a aussi des filles maliennes qui évoluent  ici au basket, et entre malien on s’appelle  presque tous les jours on se rend visite, et surtout quand on va jouer dans la localité d’un autre malien, avant le déplacement on l’appelle, voilà tu sais comment est le malien avec notre «djatiguiya».
L’Express de Bamako : D’autres sportifs maliens sont là-bas ?
Basékou Diallo : Oui ! Il y’a les footballeurs, je vois toutes les semaines Boubacar Bangoura du Djoliba il m’invite même pour ses matches, et vient voir mes matches souvent en fonction de nos calendriers. Il y’a aussi les étudiants et autres commerçants maliens avec lesquels nous avons de bons contacts et de manière  permanente. Et dès mon arrivée, je me suis présenté à l’ambassade du Mali en Algérie, donc pour les réunions et autres rencontres des maliens, je suis au premier rang.
L’Express de Bamako : Qu’en est-il de la rumeur sur votre retraite internationale?
Basékou Diallo : Je l’ai appris moi-même comme vous. Je n’ai jamais dit à personne que je prenais ma retraite internationale. Pourquoi je vais à la retraite? Je suis jeune,  je suis en forme et je n’ai pas de problème avec les responsables de la fédération. Si on m’avait dit que je ne faisais pas les affaires des entraineurs de l’équipe nationale  je pouvais  comprendre mais dire que j’ai décidé de prendre ma retraite internationale ne veut rien dire.
Des gens plus âgés que moi sont dans l’équipe nationale et font leur preuve, pourquoi moi je vais aller à la retraite. Quand on m’appellera pour l’équipe nationale je viendrai en courant, parce que je n’échangerai rien contre le Mali et c’est toujours un honneur pour moi de jouer pour le Mali. Je suis comme Seydou Keita, tant que je peux,  je veux le faire pour mon pays, pas pour les primes j’ai déjà joué pour ce pays à zéro franc.
L’Express de Bamako : Quels sont vos projets pour l’avenir ?
Basékou Diallo : Pour le moment je suis au CRB, j’ai été plusieurs fois champion du Mali, et champion dans d’autres pays comme le Qatar, donc pour le moment je me concentre sur le championnat algérien et  après on verra.
L’Express de Bamako : Avez-vous un mot à l’ endroit de nos lecteurs, internautes et fans du basket ?
Basékou Diallo : J’ai un mot pour tous les Maliens, je suis un croyant, je veux prier Dieu pour que la paix revienne dans notre pays. Je demande à tous les maliens de faire la même prière.
Dieu est au début et à la fin de tout. Merci à vous de m’avoir donné cette opportunité de pouvoir m’exprimer.
Réalisé par Issa KABA

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