Autour du point de presse : Panique à la Femafoot

En cette matinée du samedi 27 avril 2013, la tension était très palpable au 1er étage du siège de la Femafoot à Bamako, sis à ACI 2000. Au moment où certains confrères se bousculent devant la porte de la salle de réunion pour aller se procurer des places, d’autres discutaient à petits groupes dans le Hall pour le point de presse et dans un embouteillage terrible. A 10h00 (heure prévue pour le point de presse), la salle était pleine de journalistes. Au même moment où les organisateurs s’afféraient sur les derniers réglages, c’était la confusion totale. On se croirait à une foire au Grand Marché de Bamako. C’est à partir de 10h07 que  le conférencier franchit le portail de la salle de réunion.

Pour la cause, Djibril Kané est accompagné du 3e vice-président, Boubacar Touré et du président de la Commission Ethique et Fair-play Idrissa Sissoko (tous deux des anciens membres du Comité Exécutif Directeur du Djoliba).
Les choses sérieuses pouvaient commencer dans une salle bien acquise à la Femafoot. Témoigne la présence remarquée des journalistes de la Commission Média de la Femafoot, les journalistes pro-fédération, les agents du Secrétariat général de la Femafoot et les «Hommes de main» du président de la Femafoot.
A l’entame du point de presse vers 10h08, le maître de cérémonie plante le décor d’une façon à vouloir intimider ou complexer l’assistance : «Le conférencier est M. Djibril Kané, président de la Commission des Questions Juridiques de la Femafoot et Secrétaire général du Ministère de la Justice.» Une huée de désapprobation a suivi pour signifier que le point de presse s’inscrit uniquement dans le cadre du football. Pourquoi insister sur la fonction administrative de Djibril Kané qui n’était pas en mission du Ministre de la Justice ?
Annoncée pour une durée de 45 minutes, le point de presse a failli être écourté après 35 minutes de débats. En effet, les questions-réponses des 5 premiers journalistes triés au volet par le maître de cérémonie voulaient clore les débats. Mais mal lui en pris. Le présidium est vite rappelé à l’ordre du jour par certains confrères pour le respect des 45 minutes initialement prévues. A la reprise, les futurs journalistes intervenants  sont minutieusement sélectionnés par le maître de cérémonie. Il a même refusé de donner à nouveau la parole à un confère très influent maîtrisant le dossier.
A la fin  du point de presse, la tension est remontée d’un nouveau cran. Des confrères pro et anti-Fédération ont failli en venir aux mains. Le pugilat a été évité de justesse. Heureusement ! Toutes ces tensions ont été orchestrées au plus haut niveau par quelques membres du Comité Exécutif.
Baba Cissouma

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