Au rebond: Kanouté, puissance onze !

0

La consécration de Fred est à plusieurs égards un pur bonheur pour les amoureux du football.
rn
rnEn sport, il n”y a pas de satisfaction négligeable. Il faut engranger chaque plaisir qui nous vient sans essayer ni d”en marchander l”origine, ni d’en discuter l”importance. Celui que nous apporte la onzième place de Frédéric Oumar Kanouté au tout récent classement du Ballon d”or de France football pourrait s”assimiler à du pur bonheur. Bonheur de posséder l”un des onze meilleurs joueurs du monde (F.F. a en effet étendu la liste de ses lauréats et la composition de son jury au-delà des championnats européens). Bonheur de voir récompensé un homme modeste et attachant. Bonheur d”éloigner définitivement les commentaires désobligeants de supporters dépités par les prestations en demi teinte de Fred sous les couleurs nationales.

rn
rnJamais joueur malien ne s”était hissé aussi haut dans la hiérarchie mondiale et la consécration de Kanouté possède une saveur particulière. Elle tombe lors d”une édition qui réhabilite de manière très particulière le talent des purs artistes comme en témoigne la présence dans le trio de tête de ces perles d”attaque que sont Kaka, Cristiano Ronaldo et Messi. Kanouté est donc en bonne compagnie et pour qu”il ait sa place dans une armada aussi prestigieuse (il a dans ses talons Ronaldinho et Thierry Henry), il faut que son talent n’ait pas fait polémique. Ce talent, tout en finesse technique et en altruisme dans le jeu, présente l”originalité d”être pleinement reconnu alors que l”attaquant aborde déjà la trentaine et évolue dans un club qui peut être classé comme une formation milieu de gamme, si on le compare au Barça, à Manchester united ou à l”A.C. Milan. Ce talent assume le paradoxe d’être valorisé par l”efficacité de Kanouté devant les buts alors que le joueur lui-même n”en finit pas de souligner qu”il n”est pas un homme de pointe.

rn
rnOn est enfin tenté de dire que cette belle promotion constitue une juste compensation pour les avanies subies en 2004. Cette année là, Kanouté avait disputé la CAN avec les Aigles au grand déplaisir de son club d”alors, Tottenham. A son retour en Angleterre, il paya son séjour tunisien au prix fort et ne fit que des apparitions sporadiques en tant que titulaire. Cette situation de semi-banni l”a certainement encouragé à se rendre au F.C. Séville. Pour le plus grand gain du club espagnol. Pour le plus grand bénéfice de la carrière du joueur. Et pour l”un des plus vifs plaisirs aujourd”hui des supporters maliens.
rn
rnG. DRABO
rn
rn

Commentaires via Facebook :