L’ancien vice-président tahitien de la Fifa Reynald Temarii a été mis en examen pour corruption privée passive dans l’enquête à Paris sur l’attribution du Mondial 2022 au Qatar, a indiqué ce samedi le parquet national financier (PNF), confirmant une information du Monde.
Un dossier loin d’être refermé. L’ancien vice-président tahitien de la Fifa Reynald Temarii a été mis en examen pour corruption privée passive dans l’enquête à Paris sur l’attribution du Mondial 2022 au Qatar, a indiqué ce samedi le parquet national financier (PNF), confirmant une information du Monde.
Première mise en examen dans ce dossier
Cette mise en examen, la première dans ce dossier, a été signifiée à M.Temarii par les juges d’instruction chargés du dossier dans un courrier du 22 mai. Il était depuis novembre 2021 placé sous le statut plus favorable de témoin assisté dans cette affaire.
Dans ce volet de l’information judiciaire ouverte en 2019 à Paris sur la désignation de l’émirat comme pays hôte, les juges d’instruction s’intéressent à la volte-face de M. Temarii, ancien président de la Confédération océanienne de football (OFC), la veille de l’attribution de la Coupe du monde au Qatar.
Un appel sur le gong pour privé l’OFC de vote
Suspendu un an par la Fifa (Fédération internationale de football) le 17 novembre 2010 pour infraction au code d’éthique après des articles du Sunday Times, Reynald Temarii ne pouvait plus siéger au comité exécutif le 2 décembre 2010 pour le vote. L’OFC devait donc désigner un remplaçant qui aurait accordé sa voix à l’Australie au premier tour de scrutin puis, en cas d’échec, aux Etats-Unis, principaux rivaux du Qatar.
Or, M. Temarii a fait appel de sa suspension dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre alors qu’il avait préalablement annoncé accepter la sanction et qu’il ne disposait pas des motivations du comité d’éthique lui permettant ce recours. En faisant appel, selon les statuts de la Fifa, il privait l’OFC d’un représentant lors du vote. Le 2 décembre 2010, le Qatar l’a emporté devant les Etats-Unis, pourtant favoris.
La prise en charge des frais de défense de M. Temarii pour un montant de 305 000 euros par l’influent qatari Mohamed Bin Hammam intrigue aussi les juges d’instruction. Tout comme un voyage tous frais payés à Kuala Lumpur (Malaisie) entre sa sanction et le vote de la Fifa, pour rencontrer M. Bin Hammam.
Article original publié sur RMC Sport
Bonjour
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