Depuis le 10 janvier 2015, notre sport roi le football, connait une crise sans précèdent entre les dirigeants. Partie de Bamako, le virus de cette crise s’est vite répandu dans les régions du Mali. Mais Ségou est resté longtemps en marge de cette guerre des clochers. Le seul district de football qui était rebelle à la ligue de football de Ségou a regagné les rangs après l’élection de Mahamoud Dembélé dit Badjan. C’est ce ralliement qui est la cause de toutes les discordes.
Après son élection en janvier 2015 à la tête de ce district, Mahamoud Dembélé avait placé son mandat sous le signe de la paix et de la réconciliation dans le football. Chose qui l’amena à adresser une lettre à la ligue régionale, l’invitant à une collaboration pour le devenir du football ségovien.
Il avait aussi demandé la levée des sanctions contre certains clubs et dirigeants de la place. Chose qu’il obtint auprès de la ligue. Dès lors les choses marchaient à merveille avec la ligue de football. En tout cas du côté du président. Car dans une correspondance qui lui sera adressée par les membres du bureau annonçant sa suspension, on lui reproche d’avoir organisé une réunion des présidents de district de football de la région pour manifester un soutien au président Mamadou Sow , après sa suspension par la Fédération. Aussi, on reproche à Mahamoud Dembélé d’avoir accepté le poste de vice-président de la ligue, sans l’avis du bureau et de boycotter les réunions du district au profit de celles de la ligue.
Cette décision des membres du district fut ventilée et n’a pas eu l’approbation de la ligue régionale de football et 8 formations locales à savoir : l’Office du Niger sport, le Centre de football Balanzan, l’Inter Club, l’USFAS, le FC Flambeau, FC Ségoucoura, AS Kanubagnuma, et Saint Barthelemy. Ces 8 équipe, dans une correspondance adressée au secrétaire général du district, où il explique que le bureau a pris la lourde responsabilité de suspendre le 25 mars dernier le président jusqu’à nouvel ordre sans les informer. Il demande alors la convocation sous huitaine d’une assemblée générale extraordinaire pour discuter de la situation. Au même moment, le bureau du district convoquait une assemblée générale pour le 7 mai prochain.
Le 17 avril dernier, les 8 équipes organisèrent une assemblée générale avec à l’ordre du jour la suspension du président Badjan. A l’issue de ce conseil extraordinaire, ils ont décidé de la levée de suspension du président et la mise en place d’un nouveau bureau de 22 membres. Aussi, ils ont prononcé la radiation de l’AS Markala, parce que celle-ci n’a pas fait de compétition depuis 3 ans.
En tous les cas, ces assises dénotent la division du football surtout dans la capitale régionale. Car ni l’AS Biton, l’AS Pelengana, l’AS Faro, l’AS Markala et l’USFAS dans une moindre mesure, ainsi qu’une bonne frange des membres du bureau sortant, n’ont pas pris part à cette assemblée extraordinaire. Il va s’en dire que certains iront à contre-courant de ces décisions. Mais si on ne prend garde, ce sont nos jeunes footballeurs qui prendront le plus grand coup. Car jusque-là, aucune compétition n’a démarré à Ségou.
Moussa Ballo
Daouda Coulibaly
seul le dialogue entre les acteurs du ballon rond peut corroborer une solution définitive
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