Les regards du public sportif sont tournés vers Mopti. Et pour cause. C’est dans la Venise malienne qui abritera les 4 et 5 Octobre les assises de la Fédération Malienne de Football. L’enjeu principal est l’élection du nouveau président de la Femafoot.
Ils sont cette année trois candidats à briguer la présidence : le président sortant Hamadoun Kolado Cissé, le président du Stade malien de Bamako, Boukary Sidibé dit Kolon, et celui du Djoliba A.C, Boubacar Diarra dit M’Baba.
Contrairement aux deux dernières Assemblées générales ordinaires où il n’y a pas eu pratiquement d’élection, les assises de Mopti auront un cachet particulier avec trois candidats, tous décidés à briguer la présidence de la Femafoot. En plus la coalition qui avait brillamment remporté les élections à Tombouctou, a volé en éclats et ses membres sont devenus aujourd’hui des protagonistes. Et l’un des adversaires de cette coalition, Moussa Konaté (récupéré de façon stratégique par Hamadoun Kola) a changé de veste et se trouve du côté de l’homme dont il avait contesté l’élection en projetant de saisir les instances suprêmes du football. Ce qui met en évidence l’intérêt que suscite l’élection de la Fédération. Parce que si au tout début il n’y avait pas d’engouement majeur, ces dernières années on constate qu’il y’a un grand intérêt autour de ça. Pourquoi tant d’intérêts pour occuper le fauteuil du président de la Femafoot ?
Première explication : le retour au premier plan de nos sélections nationales, mais plus particulièrement les Aigles. Cela a engendré un véritable engouement autour du football.
Deuxième explication : le réveil opéré en 2002, à la faveur de la CAN que notre pays a organisée, tout en gagnant le pari, a marqué l’arrivée des sponsors.
Autres raisons de cet engouement, le football est le sport le plus populaire.
Voilà en effet les raisons qui font que depuis 2005, le fauteuil de la présidence de la Fédération Malienne de Football est très disputé. D’une assemblée à une autre, l’élection prend de l’ampleur.
Dès la fin du mandat de l’actuel bureau dirigé par Hamadoun Kolado Cissé, les tractations ont commencé. Et une pléiade de clubs et de ligues regroupée au sein d’un collectif s’est levé pour dénoncer la désormais illégalité du comité exécutif, et demander le renouvellement du bureau. Et pour calmer les ardeurs, la FIFA saisie en dernier ressort, a tranché pour fixer la date des assises.
Entre temps le collectif du 11 juillet a volé en éclats et la candidature du président du Stade Malien de Bamako est devenue celle d’une obligation par la nature et la manière des faits.
Mais à Mopti qui sont les acteurs d’une éventuelle victoire de l’un des candidats ? C’est-à-dire qu’un candidat a beau avoir un bon programme, s’il n’a pas le soutien des électeurs, ses ambitions seront utopiques. Donc ce sont les ligues régionales, les clubs de première division, et tous les champions des régions qui feront la différence à l’issue du vote.
O. Roger Sissoko