Assemblée générale de la Femafoot du 10 janvier 2015 : Les contestataires s’expliquent devant la presse

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Boubacar Monzon
Boubacar Monzon

Ce jour, 29 sur les 55 membres habilités à prendre part aux travaux, ont dénoncé les conditions dans lesquelles cette session annuelle avait été convoquée, dans des délais qui n’étaient pas conformes à ce qui était prévu par l’article 31.1 des statuts de la Femafoot. Une dissidence s’est détachée lors de l’ouverture des travaux. Le groupe qui comptait 29 ligues et clubs, après constaté leur majorité, a  décidé de tenir l’AGO, mais dans un autre lieu. Mais, au même moment et fort de leur légitimité statutaire, le groupe a pris certaines mesures dont la suspension à titre conservatoire du Championnat national. Plus grave, ils (les contestataires) ont suspendu le président de la fédération et son secrétaire général pour violations répétées des textes de la Femafoot.

Les causes du divorce !

Pour expliquer leur version des faits, quatre membre du groupe, ont animé, ce mardi, un point de presse, auquel les présidents d’autres clubs du pays ont pris part.

Le premier intervenant, Boubacar Monzon Traoré (président de la ligue de Bamako) a évoqué les circonstances injustes dans lesquelles le président du club sportif « Dugu Wolon Fila », M Bassalifou Sylla avait  été écarté de cette AGO convoquée en violation des textes. «La Femafoot avait trois mois à partir du 30 septembre 2014 pour organiser l’AGO, soit au plus tard le 31 décembre dernier. En violation de cet article, le comité Exécutif de la Femafoot, avait organisé l’AGO, le 10 janvier 2015.

A la réception des convocations, hors délai de la Femafoot, le président du club «Dougu Wolonfila» avait introduit une demande de révocation du président du comité Exécutif de la Femafoot. Cette demande de révocation, a été adressée aux membres habilités à prendre part à l’AGO. Mais en violation des textes, le président de la Commission Central du fair-play, convoque le président du club Dugu Wolonfila pour lui notifier une sanction de 3 ans et dont la seule motivation était de l’empêcher de prendre part à cette Assemblée où il comptait défendre sa demande de révocation du président Boubacar Baba Diarra», a expliqué Boubacar Monzon Diarra. Le président de la ligue de Bamako a également mis l’accent sur d’autres violations, notamment les observations faites par les ligues de Bamako, Ségou et Kidal et du Cs Duguwolonfila. Des observations qui n’ont jamais été transmises aux membres de l’AGO. Ce n’est pas tout : il est également reproché à l’équipe en place des manquements graves dans la gestion des ressources, notamment financières de la Femafoot.

«Au cours de l’AGO, nous avons assisté un comportement outrageant et antidémocratique en violation fragrante des dispositions réglementaires des textes de la fédération malienne de football de la part de M Boubacar Baba Diarra alors Président de la Fédération», enfonce le président de la ligue de Kidal, Ali Ag Intagment. Selon lui,  le président de la fédération, en plus d’avoir dépassé les délais prescrit pour la tenue de l’Assemblée annuelle, s’est également arrogé le droit de faire expulser de la salle où se tenait la session statutaire, M Bassalifou Sylla, membre ès qualité du Djoliba AC de Bamako. «En guise de solidarité avec ce membre illégalement exclu des travaux de l’Assemblée et aussi pour protester contre les méthodes inacceptables et insultantes de M Diarra, d’autres membres ont décidé de se retirer de la salle», a justifié le conférencier.

Plus de 500 millions de détournements…

Autre point évoqué : la situation sur le paiement des primes de la firme Orange, la suspension du Championnat et les conditions fixées pour sa reprise.

Pour les conférenciers, l’équipe dirigée par Boubacar Baba Diarra, a excellé dans la mauvaise gouvernance au point que la Fédération court aujourd’hui «la cessation de paiement». Selon eux, la Fédération accuse un déficit de 500 millions de F CFA…

Quant à la suspension (à titre conservatoire) du Championnat, les conférenciers ont indiqué qu’il s’agit d’une décision qu’ils ont été amenés également à prendre, le 10 janvier, en même temps que celle de la suspension de Boubacar Baba Diarra.  «L’article 34.1 des statuts de la Femafoot stipule que la condition 50% plus une voix est nécessaire pour que l’Assemblée générale puisse se tenir. S’appuyant sur leur légitimité statutaire, les 29 membres ont pu se réunir et prendre un certains nombre de décisions, en l’occurrence celle consistant à suspendre le championnat. Mais, approchés par le département, préoccupé par l’engagement de certains clubs du championnat national dans des compétitions internationales, les ligues et clubs majoritaires, ont accepté de reprendre le Championnat national avec comme conditions : l’organisation du Championnat sous la direction du secrétaire général adjoint (jusqu’à l’obtention de l’arbitrage de la FIFA), la reprogrammation après la 7è journée et avant la 8è journée des rencontres de la 6è qui n’ont pas été jouées et, enfin, que le président du club Dugouwolonfila soit rétabli dans toutes les prérogatives liées à ses fonctions », ont-ils déclaré.

Papa Sow (maliweb.net)

 

 

 

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1 commentaire

  1. Mr Boubacar Baba Diarra doit etre traduit en justice pour bien éclairer les Maliens sur toutes ses males gouvernance.

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