En prélude à la mise en place du nouveau bureau prévue pour le 14 décembre 2014, le Comité transitoire de la Fédération malienne de l’hippisme a procédé à la relecture de ses textes en vue de corriger des insuffisances. Elle en a profité pour mettre en place un cadre juridique pour la postérité. C’était au cours d’une Assemblée générale tenue les 22 et 23 novembre 2014 au SNJ. Lire notre coup de projecteur.
Cette Assemblée générale fut l’occasion pour les responsables du Comité transitoire de rassembler tous les acteurs de la discipline afin de trouver une solution définitive aux problèmes dont il fait face depuis sa mise en place par Housseyni Amion Guindo le ministre des sports. Durant deux jours, les participants se sont penchés sur les textes qui régissent jusque là la Fédération malienne de l’hippisme. Ils ont du coup décelé plusieurs insuffisances.
La première correction notoire est la dénomination. Selon le président du Comité transitoire Adama Koné l’appellation : Fédération malienne de l’hippisme est caduque. Datant des années 50 et ne répondant plus à certaines exigences de l’heure, sur le plan juridique, cette dénomination ne peut concerner que la course de chevaux. Or, les choses ont évolué dans le sens que d’autres activités sont maintenant liées aux chevaux en dehors de la course.
Ce qui a d’ailleurs amené M. Koné à dire qu’il faut se conformer aux principes sous-régionaux régionaux et internationaux. Ainsi, la nouvelle dénomination est : Fédération des Sports Equestres du Mali. Un autre grand changement concerne le nombre des membres du bureau. Les participants ont constaté qu’avec un bureau de 24 personnes il peut souvent y avoir du blocage lors des votes. Ils ont décidé de réduire les membres à 21. Ils ont aussi recommandé que le président soit doté d’un cabinet et tout ce qui va avec comme le protocole, le conseiller juridique et les agents de sécurité pour lui permettre de bien mener sa lourde tâche.
L’impact de ce dispositif peut s’étendre aux démembrements de la fédération. À titre indicatif, le conseiller juridique du président de la Fédération des Sports Equestres peut appuyer les responsables des ligues en cas de problème au niveau de la justice. La nouvelle version des textes met un terme au cumul des postes. Ce qui veut dire que désormais une seule personne ne pourrait plus remplir à la fois le mandat de la fédération et celui d’une ligue. Dans la même foulée, la durée du mandat a également été ramenée à 4 ans au lieu de 5 précédemment.
Dans le chapitre des élections, il faut retenir que chaque tête de liste doit désormais justifier qu’il a exercé la discipline pendant au moins un an. Il doit aussi présenter un plan d’action pour quatre ans. Ce qui constitue un garde-fou contre toute tentative de pagaille ou du sabotage venant de personnes étrangères à ce sport. Cette approche est également un gage pour l’épanouissement des sports équestres au Mali.
En ce qui concerne la saison hippique, elle débute le 1er octobre courant et se referme le 30 septembre de l’année suivante. Ce toilettage a été accueilli avec espoir dans la mesure où la grande crise qui a miné l’hippisme au Mali est due en grande partie aux différentes lacunes des textes réglementaires.
À la fin des travaux, le président du Comité transitoire s’est mis en face de la presse pour revenir sur les points touchés lors de cette Assemblée générale. Évidemment l’absence de la ligue de Bamako à cette rencontre a été évoquée. Et Adama Koné d’affirmer que son bureau a tout fait pour que celle-ci puisse participer aux débats. Une correspondance notifiant la levée de sa suspension fut adressée à la ligue de Bamako.
D’ailleurs, Mamadou Tiéoulé Konaté joint par téléphone pour vérification par le Colonel Abdrahamane Diarra du Comité transitoire a reconnu avoir reçu ledit courrier. Mais personne ne sait jusqu’ici le motif de l’absence de la tendance de Konaté à ce conclave. D’autre part, certaines sources rapportent que l’ancien bureau de la fédération à travers son secrétaire général Mamadou Tiéoulé Konaté aurait assigné l’Etat en justice, en l’occurrence, le ministre des sports Housseyni Amion Guindo.
À rappeler que celui-ci a retiré la délégation de pouvoir du bureau de Konaté en confiant la gestion de l’hippisme à un Comité transitoire. La raison se justifie par l’atmosphère polluée au sein de la discipline marquée par des mésententes à caractère clanique. Sous la férule et la bienveillance du ministre, Guindo, le président Adama Koné et son équipe ont fait un grand pas vers la gestion de la crise en dotant la fédération d’un instrument juridique pour la renforcer.
Décidément, Poulô est un sportif qui a le sens de la victoire. Il vient d’engranger de bons résultats dans les compétitions de football au niveau des séniors, juniors et cadets. S’y ajoute sa volonté ferme de mettre le sport équestre sur des rails. En effet depuis sa création, le Comité transitoire n’a cessé d’œuvrer pour l’apaisement et l’épanouissement des activités dans le but de redonner à cette discipline ses lettres de noblesse au Mali. D’où l’optimisme affiché par Adama Koné à la fin des travaux de cette assemblée.
Il a en outre annoncé que les candidatures pour l’élection du nouveau bureau ouvertes le 23 novembre 2014 à minuit seront clôturées le 5 décembre à 00h. Les postulants peuvent déposer leurs dossiers auprès du permanent du Comité transitoire dont le bureau se trouve au Champ hippique de Bamako. Enfin, Adama Koné a invité tous les amateurs des sports équestres à participer à l’ouverture de la saison 2015 prévue le dimanche 23 septembre 2014.
Souleymane Diarrassouba